Inadéquation et déqualification des chômeurs bruxellois

Selon une étude publiée par Brussels Studies, les chômeurs bruxellois diplômés du secondaire inférieur seraient les moins bien lotis, devant les diplômés du primaire.
Pour Hervé Devillé, attaché au Ministère de la Région bruxelloise, deux phénomènes s’entrecroisent dans la réalité du chômage bruxellois.
Inadéquation
Il y a d’une part une inadéquation de la qualification des demandeurs d’emploi. Les qualifications des demandeurs d’emploi sont trop faibles pour les offres d’emploi. Ainsi, les moins diplômés sont les moins demandés par les employeurs. Par contre, la situation profite aux plus diplômés, fort demandés.
Déqualification
D’autre part, la pénurie d’offres d’emploi pousse les plus diplômés à postuler pour des fonctions moins qualifiées. S’en suit une déqualification en cascade. Les diplômés du supérieur prennent des postes pour des diplômés du secondaire supérieur, les diplômés du secondaire supérieur prennent des places demandant des diplômés du secondaire inférieur, etc.
Mais dans cette déqualification, les moins diplômés (du primaire) sont plus attractifs que les diplômés du secondaire inférieur. Car pour des qualifications plus ou moins équivalentes, leurs exigences salariales reste plus faible.
Deux phénomènes conjugués
Les deux phénomènes, déqualification et inadéquation, se combinent de manière différente selon la conjoncture et le niveau de qualification considéré. L’auteur préconise de prendre en compte ces deux phénomènes conjugués pour élaborer des politiques d’emploi.
(Photo : Actiris)
Lire l’article Le chômage bruxellois entre inadéquation
de qualification et déqualification en cascade (PDF, 525 Ko)
Ajouter un commentaire à l'article