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La ville de Liège soutient les travailleurs des CPAS

21/02/17
La ville de Liège soutient les travailleurs des CPAS

Suite au récent débat concernant la levée du secret professionnel pour les travailleurs sociaux des CPAS, le Conseil Communal de la ville de Liège a approuvé une motion allant à l’encontre de la proposition de loi proposée par la N-VA. La ville entend protéger ses travailleurs sociaux, ainsi que leur droit au secret professionnel.

Encore un rebondissement dans le bras de fer qui oppose la sphère politique et les travailleurs sociaux des CPAS, concernant la levée du secret professionnel pour des faits liés à des actes de terrorisme. Ce lundi 20 février, le Conseil Communal de la ville de Liège, sur une proposition du groupe Ecolo, a approuvé une motion (par 31 voix contre 11 et 7 abstentions), visant à protéger les travailleurs sociaux et leur droit au secret professionnel dans leur pratique quotidienne. Le groupe qualifie la proposition de loi d’inutile et de liberticide.

Déjà un article de rupture

Le Code pénal auquel sont soumis les travailleurs sociaux contient déjà un article qui leur permet de réagir en fonction d’une situation jugée particulière. Comme le précise l’écologiste Gui Krettels, à l’origine de la motion, au Soir, « L’article 458 du code pénal impose déjà la rupture du secret professionnel en cas de danger immédiat pour des tiers. Casser le secret professionnel, c’est rendre impossible l’action préventive de première ligne des travailleurs sociaux. C’est aussi risquer de voir s’étendre la loi à l’ensemble des professions tenues au secret. »

Le projet de loi au Conseil d’Etat

La proposition de la députée N-VA Valérie Van Peel, à l’été dernier, a engendré un tollé dans le secteur. Après avoir dû remanier son texte plusieurs fois, la loi devait être votée ce 16 février dernier. Si le vote a finalement été repoussé, afin que la proposition soit examinée par le Conseil d’Etat, les travailleurs sociaux refusent de baisser les bras.

Comme le précise une assistante sociale, «  De plus cette proposition envoie le mauvais message à la population et allie travailleur social à "protecteur de présumés terroristes" et demandeurs d’aides à "djihadistes". Pour exemple, souvenons-nous que les attentats du 11/09/2002 aux Etats Unis ont été perpétrés par des citoyens sans histoire issus de la classe moyenne. Il est donc primordial que les choses soient remises à leur place et dans leur contexte. SOYONS CLAIRS, l’assistant social de CPAS ne peut être un indicateur de police ! »

La rédaction

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