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Le Plan pour la promotion de l'entreprenariat féminin se concrétise

08/03/17
Le Plan pour la promotion de l'entreprenariat féminin se concrétise

Stimuler l’entreprenariat féminin, c’est un des leitmotivs du ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME, de l’Agriculture et de l’Intégration sociale, Willy Borsus. En cette journée internationale des femmes, il fait le bilan au sein d’un communiqué et lance un appel à projets.

Le 8 mars est la journée internationale de la lutte pour les droits des femmes. Certaines d’entre-elles sont indépendantes. Pour le ministre Willy Borsus, elles ne sont pas assez. Il précise d’emblée : « En Belgique, les femmes ne représentent que 34,5% des indépendants, soit 363.153 femmes sur un total de 1.050.402. La marge de progression est donc réelle. Le soutien à l’entreprenariat féminin est pour moi une priorité. » C’est pourquoi il a développé, en 2016, avec sa collègue Maggie De Block, un Plan pour la promotion de l’entreprenariat féminin visant à encourager les femmes à créer une activité indépendante.

Mesures phares du Plan

Réalisations importantes de ce Plan : les mesures visant à renforcer le statut social des indépendantes en ce qui concerne la conciliation entre la vie familiale et professionnelle (allongement à 12 semaines et flexibilité accrue du congé de maternité, c’est-à-dire la possibilité de le prendre à mi-temps ou à la semaine) entrées en vigueur le 1er janvier dernier, ainsi que la mise en place d’un Baromètre de l’entreprenariat féminin (au sein du Tableau de bord des PME).

Baromètre de l’entreprenariat féminin

De ce Baromètre, il ressort qu’en 2014 et en 2015, les femmes représentaient 34,5 % des travailleurs indépendants. Par ailleurs, on observe, sur la période 2007-2015, que le taux de croissance annuel du nombre total de femmes indépendantes est plus marqué que celui des hommes indépendants.

En 2015, les femmes entrepreneures étaient essentiellement présentes dans les secteurs moins intensifs en capital des professions libérales et intellectuelles (39,3 %), du commerce (32,5 %) et des services (12,5 %). L’entreprenariat féminin a encore une marge de progression du fait que le taux d’activité des femmes indépendantes par rapport à la populaton active des femmes est moins élevé que celui des hommes indépendants.

Par ailleurs, les chiffres montrent que les femmes tirent moins de revenus de leur activité indépendante que les hommes. En effet, 51,4 % des femmes indépendantes déclarent des revenus inférieurs à 7.500 euros nets annuels contre 36,8 % des hommes indépendants en 2014.

Quid dans les ordres et instituts ?

Autre fait que relève le SPF Economie : la problématique de la féminisation des ordres et instituts de professions intellectuelles et libérales. Quatre des six groupements professionnels relevant de la compétence du Ministre des Classes moyennes ont été étudiés dans le Baromètre, à savoir : la Commission des psychologues, l’Institut des experts en automobiles (IEA), l’Institut Professionnel des Comptables et Fiscalistes Agréés (IPCF) et l’Institut professionnel des Agents immobiliers (IPI). Il ressort que la proportion des femmes au sein des organes de décision des quatre ordres s’élève à 29 % en moyenne. Le nombre de sièges occupés par des femmes au sein de l’IPI, de l’IPCF et de l’IEA, est donc proportionnel à leur nombre de membres. La féminisation de ces instances passe donc avant tout par l’augmentation générale des femmes indépendantes.

Accès des indépendantes au crédit

Conformément à ce qu’il annonçait dans le Plan, le ministre a également procédé à une évaluation de l’accès des PME au financement. Les résultats globaux de cette analyse (ainsi que les recommandations) seront communiqués la semaine prochaine mais deux éléments retiennent néanmoins déjà l’attention :

 le pourcentage d’octroi de crédit est de 88% pour les femmes et de 92% pour les hommes. Autrement dit, le taux de refus est 50% plus élevé chez les femmes (12%) que chez les hommes (8%),

 le montant octroyé est plus faible pour les femmes : il est en moyenne de 197.080 pour les femmes contre 447.071 pour les hommes.

Appel à projets

Enfin, le Plan pour la promotion de l’entreprenariat féminin proposait également la sensibilisation, la formation et l’éducation des plus jeunes mais également des femmes qui démarrent ou envisagent la création d’une activité indépendante. Sensibilisation, formation et information sont d’ailleurs précisément les objectifs des projets qui seront soutenus par le ministre dans le cadre d’un appel à projets que lance aujourd’hui Willy Borsus qui réalise donc encore une mesure du Plan.



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