Les CPAS inquiets de la réforme du Fonds des communes

La Fédération des CPAS wallons est inquiete de l’évolution du Fonds spécial de l’aide sociale, qui dépend du Fonds des communes. Plus les CPAS ont des missions, moins la Région les soutient.
Le gouvernement wallon a approuvé ce 14 mars la réforme du Fonds des communes. En 20 ans, le Fonds des communes sera majoré et indexé chaque année, et passera de 870 millions actuellement à 1,68 milliard d’ici 2028.
Désolidarisation du Fonds des communes
5% du Fonds des communes sont encore affectés au Fonds spécial de l’aide sociale (FSAS), soit 46,4 millions d’euros affectés aux CPAS wallons en 2007. Mais le gouvernement compte, avec la réforme, désolidariser le FSAS du Fonds des communes. L’enveloppe ne sera pas augmentée. Il n’y aura qu’une simple indexation.
Les CPAS ne sont plus confrontés seulement aux allocataires sociaux mais aussi aux travailleurs dont les revenus ne permettent plus de "joindre les deux bouts". 18% des Wallons vivent en dessous du seuil de pauvreté. Entre 1995 et 2006, le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale ou du revenu d’intégration (ex-minimex) a augmenté de 16%. Les services de surendettement sont surchargés.
Un financement en baisse
Entre 1995 et 2006, le nombre d’assistants sociaux a augmenté de 126%, alors que le FSAS n’a augmenté que de 26%. Le financement des assistants sociaux a diminué de moitié, passant de 11.932 € par agent à 6.631 euros. Or, rappelle la fédération, un assistant social contractuel en CPAS coûte annuellement 46.000 euros.
Selon les CPAS wallons, l’amélioration du Fonds des communes sera prochainement mis à néant puisque les CPAS devront de plus en plus faire appel aux communes. La fédération réclame que le FSAS suivent la même évolution que le Fonds des communes, et que la dotation soit portée à 18.000 € par travailleur social statutaire et 15.600 € par contractuel.
(Photo : Mouvement communal)
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