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Maison de repos Château Chenois : "La rentabilité prime sur l'humain"

25/02/20
Maison de repos Château Chenois:

Plusieurs arrêts de travail ont eu lieu à la maison de repos ChÍ¢teau Chenois, située à Waterloo, depuis le dépôt d’un préavis de grève en front commun SETCa-CNE le 12 décembre dernier, suite à un sous-effectif chronique et un manque de matériel depuis le mois de juin relayé par les syndicats. Un bureau de conciliation aura lieu ce 3 mars à 13h.

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Les organisations syndicales tentent depuis plusieurs mois, au travers de la concertation sociale locale, de rétablir une prise en charge humainement acceptable pour les résidents au travers d’un effectif suffisant sur le terrain. Force est de constater l’échec de cette concertation.

A titre d’exemple, de manière régulière, il n’y a qu’une aide-soignante le matin (07-11h) pour 15 résidents, ce qui équivaut à maximum 16 minutes par personne pour assurer les soins suivants : toilettes, distribution des repas, aide à l’alimentation, débarrassage du repas, rangement de la chambre, réfection du lit, etc. "Cela entraîne un travail à la chaîne incomplet qui ne laisse plus la place au dialogue et à la dignité, de sorte que le personnel se sent maltraitant", alerte le front commun. "Pourtant, ce temps de prise en charge limité ne semble pas inquiéter outre mesure Orpea."

SETCa et CNE jugent les actions prises par la direction d’ORPEA (groupe commercial multinational de maisons de repos coté en bourse) insuffisantes. Selon eux, elles ne répondraient pas à la problématique principale qui est le manque de personnel et de matériel.

Parallèlement au bureau de conciliation programmé ce 3 mars à 13h, une journée de grève débutera le même jour à 7h devant la maison de repos.

Les syndicats concluent : "La situation rencontrée au Château Chenois n’est pas isolée et est symptomatique d’un groupe commercial, comme Orpea, qui fait primer la rentabilité sur l’humain."

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