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Simonis appelle De Block à la réflexion

15/06/17
Simonis appelle De Block à la réflexion

D’après la loi fédérale, les professionnels des centres de planning familial (hors médecins et pharmaciens) ne peuvent pas délivrer la pilule du lendemain. Après les professionnels, les politiques et les associations, c’est au tour de la ministre wallonne du Droit des Femmes et de l’égalité des chances de réagir.

Les réactions face à la distribution de la pilule du lendemain continuent d’affluer. Suite à la position de Maggie De Block qui est d’interdire la distribution aux professionnels pourtant agréés, le secteur proteste. Pour la ministre, la pilule est une "Bombe Hormonale" qui mérite le même traitement qu’un médicament. Seuls les médecins et les pharmaciens seront donc en droit de la distribuer. Plusieurs réactions, dont celle du Centre d’action Laïque et d’autres associations partenaires d’Abortion Right !ont répondu à la vision de la ministre. Après la manifestation des centres de planning familial à Bruxelles, c’est à présent au tour d’Isabelle Simonis, ministre du Droit des femmes et de l’égalité des chances, d’interpeller Maggie De Block , lui demandant de revoir sa position.

Les centres de planning familial, acteurs de la vie sexuelle

Quelques heures avant la manifestation annoncée contre la décision de Maggie De Block de restreindre fortement la distribution de pilules du lendemain dans les Centres de planning familial, la ministre des Droits des femmes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, exhorte Maggie de Block à revoir sa copie. « La réalité francophone est différente de celle de la Flandre. Depuis des dizaines d’années, les Centres de planning font partie intégrante du paysage wallon et bruxellois. Des milliers de jeunes filles et de femmes ont déjà poussé les portes de ces institutions pour une consultation psychologique, sociale ou juridique mais aussi pour des questions de santé et de santé sexuelle en particulier », précise la ministre Simonis. Cette dernière demande donc à la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, de tenir compte de cette spécificité et de prévoir des aménagements législatifs adéquats.

Des solutions sont proposées !

« Plusieurs groupes politiques dont le Parti Socialiste ont récemment déposé des propositions de loi qui prévoient notamment des exceptions de distribution pour les plannings familiaux, à l’instar de ce que fait déjà le législateur belge. Il est donc tout à fait possible d’autoriser les plannings, qui garantissent anonymat, suivi personnalisé et informations objectives en présence de personnel formé, à délivrer des pilules du lendemain », souligne Isabelle Simonis.

Une question de santé publique

Pour la ministre des Droits des femmes, si la décision de Maggie De Block s’applique, certaines femmes n’oseront pas franchir les portes des pharmacies notamment pour des questions d’anonymat, par manque de confiance ou pour des raisons financières et risquent également de se procurer davantage de médicaments sur internet pour un prix et une qualité non-contrôlés. Il s’agit donc aussi d’une véritable question de santé publique. « En maintenant sa décision de restreindre la distribution de pilules du lendemain dans les centres de planning familial, la Ministre de Block risque en outre de faire augmenter le nombre de grossesses non-désirées ainsi que le nombre de recours à l’IVG », ajoute Isabelle Simonis. « En ma qualité de ministre des Droits des femmes, je ne peux concevoir que l’on restreigne le droit des femmes à disposer de leur corps surtout quand des solutions existent » conclut-elle.



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