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Un subventionnement pour la promotion de la santé en milieu carcéral

24/01/18
Un subventionnement pour la promotion de la santé en milieu carcéral

L’univers carcéral est un milieu particulièrement problématique en termes de santé publique. La promotion de la santé en prison est inscrite comme l’une des priorités du Plan de promotion de la santé 2018-2022. Cécile Jodogne, ministre de la Santé au Gouvernement francophone bruxellois a renouvelé ce 18 janvier le soutien apporté à l’ASBL I-Care.

Promouvoir la santé en milieu carcéral n’est pas chose aisée. Les principaux problèmes de santé rencontrés sont la prévalence élevée de certaines maladies infectieuses, les problèmes d’hygiène, les prises de risques et la dépendance liées à la consommation d’alcool et d’autres drogues, les rapports sexuels non protégés, la violence, les problèmes de santé mentale et notamment le risque de suicide. Cécile Jodogne, ministre en charge, a renouvelé la subvention de l’ASBL I-Care, à hauteur de 150.000 euros par an, pour 3 ans.

Une compétence du fédéral

L’environnement carcéral en lui-même est une compétence du fédéral. S’il est certain que la première cause des problèmes rencontrés par les détenus provient de cet environnement, la ministre de la Cocof estime cependant avoir également un rôle à jouer. « On sait qu’une partie de ces problèmes est causée par l’environnement carcéral lui-même et est donc du ressort du fédéral. Mais j’estime que la Cocof peut contribuer, dans les limites de ses compétences, à améliorer la situation », souligne Cécile Jodogne.

Diverses actions de sensibilisation

Afin d’améliorer la santé des détenus, l’ASBL I-Care développe depuis 2015 des projets de promotion de la santé à différents niveaux : action auprès des détenus (renforcement des savoirs, savoir-faire et savoir-être), formation, information et mise en réseau du personnel médico-social en contact avec les détenus et ex-détenus, et travail au niveau politique et institutionnel pour informer et conseiller les pouvoirs publics. « Je suis convaincue que la promotion de la santé des détenus doit contribuer à augmenter les chances de réinsertion de ces personnes particulièrement vulnérables dans la société », estime Cécile Jodogne.

La Belgique pas au top

En matière de soins de santé en milieu carcéral, la Belgique n’est pas la mieux placée. Plusieurs associations ont déjà, au fil du temps, dénoncé la réalité sanitaire, qu’elles jugent inquiétante. A cette situation s’ajoute un manque de personnel soignant pour laquelle la Belgique avait déjà été interpellée. « En 2010, le CPT notifiait encore à la Belgique un quatrième rapport sans concession, déplorant notamment le manque criant de personnel soignant face à l’ampleur des besoins, une formation parfois inadaptée du personnel médical et la mauvaise qualité des soins dentaires ». A Bruxelles, Cécile Jodogne avait déjà parlé de la nécessité de prendre en charge ce type de public. Ainsi, dans son plan bruxellois de promotion de la santé 2018-2022, la ministre prévoyait de s’occuper du milieu carcéral.

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