Une infirmité pour mendier

La justice belge enquête actuellement sur un possible trafic de personnes handicapées. Exploités pour leur infirmité, ils mendient aux carrefours, aux entrées de métro ou de grandes surfaces.

Anne Vauthier, coordinatrice de Pag-Asa, centre d’accueil de victimes de êtres humains, a été interrogée par La Libre : On leur promet notamment des interventions médicales telles que l’obtention de prothèses ou des opérations chirurgicales. Et dès leur entrée en Belgique, ils sont forcés à mendier.

Le plus souvent roumains, les réseaux mafieux choisissent leurs victimes parmis les orphelins du pays, privilégiant ceux présentant une infirmité. Les Tsiganes, une des communautés les plus défavorisées du pays, forment le gros de la troupe.
En France où ce phénomène semble plus important, le gouvernement a choisi de coopérer avec Bucarest pour tenter de rapatrier les mendiants roumains.

La Roumanie est soucieuse pour son image de marque. Depuis janvier, l’obligation de visa pour les ressortissants roumains avait été supprimée. Mais cette décision peut être réexaminée. Et l’adhésion à l’Europe et à l’Otan risquent également d’être compromises si les conditions de vie ne sont pas améliorées. En Roumanie, 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté.