Quand la précarité touche aussi celles et ceux qui la combattent

Face aux annonces budgétaires du nouveau gouvernement fédéral mené par Bart De Wever, Infirmiers de Rue tire la sonnette d’alarme : moins de moyens pour le social, c’est plus de précarité pour tous. Pour l’ASBL, travailleurs et bénéficiaires sont mis en danger par des politiques court-termistes. Dans cette carte blanche, elle pointe qu’il est urgent d’investir dans une lutte durable contre la pauvreté et le sans-abrisme.
Comme souvent en Belgique, les travailleuses et travailleurs sociaux subissent de plein fouet les choix politiques. Nous accompagnons, écoutons, soutenons des publics fragilisés, mais nous sommes à nouveau laissés sur le bord de la route.
Les récentes orientations budgétaires annoncent un double péril : la fragilisation accrue de milliers de personnes déjà en difficulté et l’épuisement de celles et ceux qui tentent de pallier les manquements du système. Chez Infirmiers de rue, malgré notre engagement et notre optimisme, nous voyons l’horizon s’assombrir.
Aujourd’hui encore, c’est tout le secteur social qui vacille. Non par manque de vocation, mais par défaut de re-connaissance et de moyens. Davantage de ressources pour le travail médico-social n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Leur engagement seul ne suffit plus, à lui seul, compenser les brèches creusées par des politiques court-termistes et répressives. Nous le disons et le répétons : il faut une vision à long terme, des budgets stables et un respect sincère pour celles et ceux qui font vivre la solidarité au quotidien.
Il est temps de traiter la lutte contre la pauvreté et le sans-abrisme comme une priorité. Ce que nous demandons est simple : des moyens à la hauteur des besoins, du respect pour les professionnel·les du secteur, et des politiques en phase avec les réalités de la société et celles du terrain.
Ensemble, mettons fin au sans-abrisme.
Infirmiers de rue
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