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La Cocof fait le choix des pédagogies actives pour ses deux nouvelles écoles secondaires

30/01/19
La Cocof fait le choix des pédagogies actives pour ses deux nouvelles écoles secondaires

La Région de Bruxelles-Capitale connaît, depuis quelques années, un important boom démographique. Selon des études statistiques récentes, à l’horizon 2025, il y manquera près de 19.500 places dans l’enseignement secondaire. Le Gouvernement francophone bruxellois assume sa part de responsabilités et a décidé, à mon initiative, de construire deux nouvelles écoles secondaire sur le campus du Ceria.

Afin d’étoffer l’offre des pratiques pédagogiques dans le giron de la Cocof, nous les avons en plus voulues à pédagogies actives. Il s’agit, d’une part, d’un premier degré d’orientation autonome (un DOA) axé sur l’approche orientante, et, d’autre part, d’un deuxième et troisième degrés d’enseignement général (un D2/D3). Chaque école pourra accueillir 600 élèves, soit un total de 1.200 nouvelles places, à partir de septembre 2021. Un budget de 29 millions d’euros y est consacré.

L’approche a pour objectif de préparer les élèves à réaliser, à la fin du premier degré, un choix d’orientation libre et éclairé. Il s’agit d’une démarche progressive, qui cherche à aider l’élève à construire sa personnalité et à mûrir son projet scolaire et son projet de vie. Cette approche vise donc à lui donner l’opportunité de poser librement son choix d’orientation scolaire, de manière positive, sans prédétermination.

La DOA se tient en effet à mi-chemin entre les humanités professionnelles et techniques et les humanités générales. Tous les élèves qui quittent le DOA se trouvent sur un pied d’égalité, qu’ils aillent dans le général ou dans le qualifiant. Cette approche permet, dès lors, de lutter contre les choix négatifs, subis ou posés par défaut, vers les filières d’enseignement qualifiantes.

Mon ambition ne s’arrête toutefois pas à cette politique de la brique et de l’approche orientante. Pour accompagner cette dynamique, j’ai organisé, il y a quelques mois, un colloque international sur le thème des pédagogies actives. Ma démarche visait à alimenter la réflexion et les perspectives d’actions pédagogiques de nos écoles actuelles et futures. Plus largement, ce colloque s’adressait à tous les acteurs du monde de l’éducation, tous réseaux confondus, qu’ils soient étudiants, enseignants, directeurs, personnels administratifs, pouvoirs organisateurs, parents ou tout simplement citoyens s’intéressant au monde de l’éducation.

La promotion des pédagogies actives parmi les pratiques pédagogiques des écoles de la Cocof s’inscrit dans une perspective d’émancipation sociale, de promotion de la réussite scolaire et de réduction des inégalités sociales et culturelles. Elles proposent des activités d’apprentissage qui font sens aux yeux de l’élève. Acteur de son apprentissage, il est amené à construire ses savoirs, savoir-faire et savoir-être, à travers des observations, des expérimentations, la résolution de situations-problèmes qui s’ancrent dans le monde concret.

Les pédagogies actives considèrent l’élève dans toutes ses dimensions, dans la globalité de sa personnalité. Elles prennent en compte, éveillent et valorisent autant que possible les différents types d’intelligence de l’élève, ce qui explique les pratiques pédagogiques diversifiées qui peuvent être mises en œuvre.

Enfin, elles travaillent à la création de meilleures conditions d’apprentissage. Elles nécessitent, en conséquence, un aménagement original de l’espace et du temps de travail. Avec, comme points d’attention, le développement de l’autonomie et du libre arbitre, la pensée critique, la créativité, l’enthousiasme à l’égard des apprentissages, le respect de la liberté de pensée, la collaboration et la solidarité ainsi que le rythme et le bien-être de l’élève.

En définitive, il s’agit pour le Gouvernement francophone bruxellois de permettre aux jeunes Bruxellois d’avoir accès à un enseignement secondaire public de qualité et émancipateur, leur permettant de se construire un avenir libre, solidaire et fraternel.

Fadila LAANAN
Ministre-Présidente du Gouvernement francophone bruxellois



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