AMU : Maggie De Block donne un complément d'informations

La semaine dernière, la ministre de la Santé, Maggie De Block, annonçait avoir débloqué un budget de 35 millions d’euros concernant l’AMU (Aide Médicale Urgente). Le secteur est actuellement en pleine réforme, avec comme objectifs premiers un meilleur soutien aux services en place, mais également assurer un meilleur transport des patients vers les hôpitaux, suite à un appel au 112. Suite aux nombreuses interrogations, le Cabinet a souhaité donner plus d’explications.
– Notre rubrique "fiche métier" dédiée aux professions de la santé et du social
Cette année 2018 aura décidément été riche en annonces de réformes pour le secteur associatif. Que ce soit avec l’entrée en vigueur du RGPD, les nouvelles mesures concernant le travail semi-agoral ( « associatif »), le futur Code des Sociétés, la réforme des Aides à la Promotion de l’Emploi (APE) en Région wallonne… Le secteur de la santé n’est pas épargné. Ainsi, parmi les réformes enclenchées, celle de l’Aide Médicale Urgente. La ministre en charge, Maggie De Block, prévoit un refinancement à hauteur de 35 millions d’euros, avec comme objectif principal d’assurer un meilleur transport des patients vers les hôpitaux, ainsi qu’un nouveau mode de financement. Suite aux nombreuses questions reçues par le secteur, le Cabinet de la ministre a souhaité donner un complément d’information.
- En quoi consiste exactement ce forfait ?
Dès le 1er janvier 2019, un forfait de 60 euros sera d’application pour tout le monde. Et ce peu importe d’où viendra l’ambulance pour aller chercher le patient et le nombre de kms qu’elle devra parcourir pour l’amener à l’hôpital.
C’est notamment une bonne nouvelle pour les personnes qui habitent dans des zones rurales car pour l’instant, elles peuvent payer jusqu’à plusieurs centaines d’euros pour une intervention. Autre exemple, 2 personnes qui habitent dans la même rue et appellent une ambulance : elles peuvent payer un montant différent si l’ambulance ne part pas du même endroit pour venir les chercher.
– [A lire] : Un cadre légal de l’AMU est indispensable
Le nouveau système sera donc plus transparent et plus juste pour le patient, qui bénéficiera d’une sécurité tarifaire.Ce forfait restera plus bas que le montant moyen d’intervention actuel.
- Est-il aussi appliqué aux ambulanciers privés ?
Oui, cela concerne toutes les ambulances qui font partie du 112 (aide médicale urgente)
- Comment fonctionne la tarification aujourd’hui ?
C’est un forfait basé sur le nombre de kms que doit parcourir l’ambulance pour aller chercher le patient et sur le nombre de kms pour l’amener à l’hôpital
– [A lire] : APE : ça bouge du côté politique
- Les ambulances qui doivent faire de plus longues distances et qui ont donc l’habitude de facturer plus ne vont-ils pas être impactés ?
Non, on tient compte de cet aspect pour le nouveau financement qui sera mis en place en 2019. Des mesures de compensation financières sont prévues.
Également pour les courses sans transport, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. (dans le cas où une ambulance se déplace sans amener le patient à l’hôpital). Les services d’ambulances sont associés depuis le début de la réforme
- A quoi vont servir les 35 millions d’euros débloqués ?
Augmentation du subside de permanence des ambulances
Ajouter un commentaire à l'article