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Quelle est la retraite d'une sage-femme en Belgique ?

27/06/23 # Sage-femme
Quelle est la retraite d'une sage-femme en Belgique ?

A quel montant de retraite peuvent prétendre les sage-femmes, salariées ou indépendantes ? Les spécialisations font-elles varier les montants ? A quel âge est fixée la pension des sage-femmes ? Dans quelles circonstances ? Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles ? Toutes les réponses dans cet article !

Le métier de sage-femme, dont le terme signifie « qui possède la connaissance », est utilisé tant pour désigner un homme qu’une femme.

La profession de sage-femme consiste en un accompagnement, au cours de la grossesse, l’accouchement et également la période post-natale durant laquelle divers examens et soins sont à prodiguer.

Cette profession peut être exercée dans divers milieux tels que le secteur hospitalier, les maisons médicales et également sous statut indépendant.

 Lire aussi : Devenir indépendant complémentaire : les étapes clés

Dans la mesure où cette profession est pluridisciplinaire et que les secteurs d’exercice sont divers et variés, qu’en est-il de la pension des praticien.e.s ? Faisons le point.

A quel montant de retraite peuvent prétendre les sage-femmes ?

Différents facteurs influencent le montant de retraite auquel peuvent prétendre les sage-femmes et ceux-ci sont les suivants :

  • le salaire et/ou les revenus professionnels,
  • la durée de la carrière ;
  • le statut professionnel.

D’autres éléments propres à la sage-femme, et particulièrement le secteur d’exercice, peuvent toutefois influencer le montant de la pension perçu. Par conséquent, le montant de retraite que peut percevoir la praticienne ne peut être précisément déterminé.

Au terme de sa carrière, le/la sage-femme peut bénéficier d’une pension minimum garantie, pour autant que la condition de carrière soit respectée. Le montant de cette pension minimum garantie varie en fonction de la situation familiale et est le suivant depuis le 1er janvier 2023 :

  • Au taux de ménage : 2.045,60€ brut/mois
  • Au taux d’isolé : 1.637,00€ brut/mois

Les sage-femmes indépendantes

La profession de sage-femme peut également s’exercer sous statut indépendant, notamment dans le cadre d’un suivi et de prestations à domicile.

La praticienne peut bénéficier de la pension minimum de retraite prévue pour les indépendants, pour autant que celle-ci soit inscrite auprès d’une caisse d’assurances sociales et qu’elle remplisse les conditions d’accès pour l’octroi.

Le montant annuel de cette pension minimum s’élève à 24.547,20€ dans le cadre d’une pension minimum de retraite ménage.

Dans le cadre d’une pension minimum de retraite isolé, le montant s’élève à 19.643,95€.

Concernant la pension minimum de survie et de l’allocation minimum de transition, le montant est fixé à 19.381,42€.

En plus des montants ci-dessus, d’autres allocations et suppléments sont octroyés :

  • Une allocation spéciale, versée annuellement en juillet, qui varie également en fonction de la situation familiale. Celle-ci s’élève à :
    • 154,70€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
    • 123,77€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ;
    • 123,79€ pour le bénéficiaire d’une pension de survie ou d’une pension de conjoint divorcé.
  • En outre, un supplément de pension d’un montant de 195,46 EUR est octroyé chaque année en juillet.
  • Une prime de bien-être qui varie également en fonction de la situation familiale est accordée en mai. Celle-ci s’élève à :
    • 66,89€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
    • 53,49€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ou d’une pension de conjoint divorcé.

Qu’en est-il des spécialisations ? Font-elles varier les montants précités ?

Dans le cadre de son métier, la sage-femme suit un bachelier professionnalisant de quatre ans au terme duquel, la praticienne peut soit exercer sa profession, soit suivre un master en sciences médicales ou de la santé par exemple, après le suivi d’une passerelle.

En outre, les sage-femmes se spécialisent actuellement de plus en plus dans des domaines tels que le yoga, les activités aquatiques et ce, afin d’étendre leurs compétences et assurer un meilleur suivi de leurs patientes.

 Lire aussi : Sages-femmes : de plus en plus de spécialisations

Le suivi d’un master ou d’une spécialisation dans un domaine extra-hospitalier, fera varier les montants précités dans la mesure où cela aura un impact sur le revenu du praticien.

Par conséquent, une spécialisation dans le cadre de ce métier fera, effectivement, varier le montant de la pension que percevra le/la sage-femme. D’autres facteurs tels que le statut ainsi que le milieu dans lequel exerce le praticien peuvent également faire varier les montants précités.

A quel âge est fixée la pension des sage-femmes ? Dans quelles circonstances ?

L’âge légal de la pension est actuellement fixé à 65 ans. Il sera fixé à 66 ans dès 2025 et à 67 ans dès 2030.

Le métier de sage-femme n’est pas reconnu comme étant un métier en pénurie, ni une profession lourde et difficile et ce, malgré les conditions de travail compliquées dans lesquelles les praticiennes exercent.

En principe, les retraites anticipées ne sont, par conséquent, que peu fréquentes dans ce cadre et les sages-femmes exercent jusqu’à l’âge légal de la pension.

Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles ?

Les aménagements de fin de carrière sont possibles et applicables dans le cadre du métier de sage-femme.

Le moyen le plus courant est le crédit-temps à mi-temps fin de carrière. Dans ce cadre, les professionnelles ayant atteint l’âge de 55 ans peuvent en bénéficier, moyennant le respect des conditions d’accès suivantes :

  • Être au moins à ¾ temps ;
  • Avoir minimum 25 ans de passé professionnel salarié.

Comment préparer sa retraite au mieux en tant que sage-femme ?

Afin de préparer sa retraite au mieux et éviter d’être surprise lorsque cette période arrive, divers points sont à anticiper.

Les différents points sont les suivants :

  • 1. Le flux financier durant cette période

L’aspect financier est le point le plus intéressant et le plus important pour profiter d’une paisible retraite. Au cours de cette période, les dépenses et les rentrées d’argent sont différentes de ceux que la sage-femme peut connaitre durant la vie active.

Il est par conséquent primordial d’anticiper ce point afin de permettre à la sage-femme de ne pas se laisser surprendre lorsque le moment sera venu.

  • 2. Quelle est la suite ?

Dans la mesure où la sage-femme assure un suivi de ses patients, les interactions sociales sont au cœur de ce métier.

De ce fait, la sage-femme peut profiter de ce temps pour penser à elle et l’utiliser à bon escient en mettant en place des projets qui n’ont pas pu être concrétiser par manque de temps.

Ceux-ci peuvent consister en une idée à développer ou un projet de déménager afin de profiter de sa retraite dans un autre pays.

Est-ce une bonne idée de se constituer un complément de ressources durant la vie active ?

A l’heure actuelle, le sujet de la retraite présente une incertitude, particulièrement en ce qui concerne l’âge légal ainsi que le montant de la pension de retraite.

Par conséquent, les travailleurs préfèrent se constituer un complément de ressources durant la vie active, généralement dès le début de leur carrière, afin de bénéficier d’une retraite agréable.

Le moyen le plus courant est la constitution d’une épargne-pension individuelle, particulièrement pour les professionnelles exerçant sous statut indépendant. Dans ce cadre, la travailleuse se constitue elle-même une pension complémentaire en versant un montant déterminé auprès d’une institution financière.

Conclusion

En conclusion, dans la mesure où divers facteurs ont un impact sur le montant de la pension que percevra la sage-femme, celui-ci ne peut être déterminé au préalable.
Les facteurs sont principalement les suivants : la durée de la carrière, le statut et les revenus professionnels.

Dans le cadre du métier de sage-femme, les praticiennes exercent en principe jusqu’à l’âge légal de la pension. N’étant pas reconnu comme un métier lourd et en pénurie, celles-ci peuvent toutefois bénéficier d’aménagements de fin de carrière et particulièrement, du crédit-temps à mi-temps fin de carrière, et ce, dès l’âge de 55 ans et moyennant respect des conditions.

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