Maison de repos Château Chenois : deux nouvelles journées de grève

Le mouvement de grogne du personnel de la maison de repos ChÍ¢teau Chenois, située à Waterloo, se poursuit. Le front commun syndical et la direction du groupe Orpea ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente. Conséquence : l’assemblée des travailleurs de la résidence a voté unanimement la poursuite des actions.
« Pour rappel, les difficultés rencontrées par les travailleurs sur le terrain sont exprimées chaque jour auprès de l’employeur depuis plus de 9 mois. Les organisations syndicales, en front commun CNE/SETCa, ont tout tenté en termes de dialogue et de concertation locale afin de faire entendre la réalité du terrain et les besoins des résidents en termes d’encadrement humain et matériel dans le seul et unique objectif d’atteindre un accompagnement digne et de qualité minimale », ont pointé les organisations syndicales.
La situation sous haute tension au sein de la maison de repos ne semble pas s’apaiser. Que du contraire. Après le dépôt d’un préavis de grève le 12 décembre, des arrêts de travail à répétition, une première journée de grève ce 3 mars et un bureau de conciliation, aucun terrain d’entente n’a été trouvé entre les travailleurs et le groupe Orpea qui gère la résidence de Waterloo.
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« Les travailleurs ne sont ni respectés ni entendus »
En conséquence, ce mercredi 4 mars, l’assemblée des travailleurs de la résidence a voté unanimement la poursuite des actions : deux journées de grève ont été planifiées les mardi 10 mars et lundi 16 mars. Cette dernière date correspond à la fixation à 12h30 d’un nouveau bureau de conciliation. Vu que l’ensemble du personnel s’est déclaré en grève, l’employeur devra procéder à des réquisitions pour assumer ses responsabilités afin d’assurer le service minimum dans la résidence.
Les organisations syndicales rappellent que ce n’est pas de gaieté de cœur que les travailleurs se mobilisent mais bien par obligation. « En effet, Orpea ne semble concevoir la gestion d’une maison de repos qu’à travers des feuilles de calcul, des pourcentages, des colonnes, des chiffres qui ne peuvent, en aucun cas, traduire des métiers dont la « matière première » est l’être humain », dénoncent les syndicats.
Et de rajouter : « En outre, les travailleurs ne sont ni respectés ni entendus mais aussi et surtout, sont révoltés par l’attitude irresponsable et l’absence de réponse de l’ensemble des directions du groupe Orpea (local, régionale et nationale) qui ne comprend pas que travailler en sous-effectif a des implications sur la santé et le bien-être des résidents. A titre exemplatif, lorsqu’il n’y a qu’une infirmière le soir, cela se traduit par moins de 2 minutes par résident (polypathologie/polymédication) pour la distribution des médicaments du soir (17h30-20H). De plus, l’infirmière se trouvant seule doit gérer les appels téléphoniques, les familles des résidents, le passage éventuel des médecins et la gestion des dossiers médicaux (encodage, changement thérapie, etc.), la prise en charge du résident en cas de chute/malaise… Peut-on réellement garantir un accompagnement de qualité avec si peu de temps par résident et une cadence de travail comme celle-là ? »
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