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Maison médicale, CPAS, AMO, planning familial… Où exercer votre métier dans le social-santé ?

05/06/25
Maison médicale, CPAS, AMO, planning familial... Où exercer votre métier dans le social-santé ?

Vous êtes assistante sociale, éducateur, infirmière, psychomotricien, psychologue ou encore kiné ? En Belgique, le secteur social-santé regorge de structures passionnantes, aux missions diverses et complémentaires. Maison médicale, CPAS, centre de planning familial, centre PMS, service AMO ou centre pluridisciplinaire… Chaque lieu a sa spécificité, son ambiance, ses défis et ses richesses. Le Guide Social vous propose un tour d’horizon de ces lieux emblématiques pour vous aider à trouver l’environnement professionnel qui vous correspond.

Vous travaillez ou vous vous formez dans le secteur social ou dans le domaine de la santé  ? Vous souhaitez élargir vos perspectives professionnelles ou découvrir de nouveaux cadres d’intervention  ? Il est essentiel de bien connaître les lieux emblématiques dans lesquels ces métiers s’exercent. Organisation, missions, types de publics — parfois très ciblés, parfois très variés — chaque structure a ses réalités propres. Pour mieux comprendre les options qui s’offrent à vous, le Guide Social vous propose un tour d’horizon de six environnements-clés du secteur social-santé.

Découvrez toutes nos fiches pratiques dédiées aux métiers du secteur psycho-médico-social.

Maisons médicales : des lieux de santé où la solidarité prime sur la rentabilité

En Belgique, les maisons médicales sont des structures de première ligne qui proposent des soins globaux, alliant curatif, préventif et promotion de la santé. Leur mission : garantir un accès équitable aux soins, dans une logique de solidarité. On y retrouve une équipe pluridisciplinaire composée de médecins généralistes, infirmier·ères, kinésithérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux ou encore diététicien·nes. La majorité de ces structures fonctionnent au forfait, un système de financement qui favorise la stabilité financière, l’autonomie professionnelle et un suivi plus respectueux du temps des soignant·es… et des patient·es.

Travailler en maison médicale, c’est aussi faire le choix du collectif : collaboration entre disciplines, implication dans la gestion de la structure, échanges de pratiques… Le modèle repose sur une gouvernance participative et sur des valeurs de santé publique fortes. On y recherche moins l’ascension hiérarchique que le sens au travail et la cohérence avec ses convictions. Mais attention : ce mode de fonctionnement demande de l’implication, de la polyvalence et un esprit d’équipe solide. En pleine expansion, le secteur reste confronté à la pénurie de médecins, mais offre un cadre porteur pour celles et ceux qui veulent soigner autrement.

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Travailler dans un CPAS : entre engagement social et complexité institutionnelle

Présents dans chaque commune, les CPAS jouent un rôle central dans l’accès aux droits et l’accompagnement des personnes en difficulté. Ils offrent un large éventail de missions  : suivi social, aide financière, médiation de dettes, insertion socioprofessionnelle, soutien à la santé mentale, accompagnement des sans-abri ou des demandeurs d’asile… Cette diversité se reflète dans les profils recherchés : assistant·es sociaux·ales, éducateur·rices, mais aussi juristes, psychologues ou infirmier·ères peuvent y trouver une place. Les structures, parfois très vastes, fonctionnent en première et seconde ligne et mobilisent de nombreuses compétences.

Travailler dans un CPAS, c’est s’inscrire dans un cadre institutionnel exigeant, où les contraintes administratives et légales peuvent peser sur le quotidien professionnel. Mais c’est aussi accéder à des conditions de travail généralement stables, à un réseau structuré de collègues et à des opportunités de formation ou d’évolution. Le sens du travail, souvent cité par les professionnel·les, se confronte parfois à la charge de travail, à la complexité des situations rencontrées ou à une certaine rigidité organisationnelle. C’est donc un choix qui demande à la fois engagement, résistance au stress… et goût pour le service public.

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Centre de planning familial : écouter, informer et accompagner sans jugement

Lieu d’accueil inconditionnel, le centre de planning familial offre un accompagnement pluridisciplinaire autour de la vie affective, relationnelle, sexuelle et sociale. Médecins, psychologues, assistant·es sociaux·ales, conseillers conjugaux, sexologues, animateur·rices EVRAS… y travaillent en équipe pour proposer une prise en charge globale, accessible à toutes et tous, sans condition de revenus. Loin des clichés, le public est diversifié : adolescents, adultes, personnes précaires ou non. Si les missions sont variées — consultations, accueil, animations, médiation —, certaines qualités sont essentielles : ouverture d’esprit, empathie, non-jugement.

Travailler dans un centre de planning familial, c’est souvent évoluer dans une structure à taille humaine, au sein d’une équipe soudée, avec des horaires proches du bureau… mais aussi dans un secteur sous-financé, où les postes sont souvent à temps partiel et où la charge de travail peut être élevée. Le planning familial reste cependant un lieu stimulant, engagé, où il n’y a pas de routine, et qui attire des professionnel·les animé·es par l’envie de défendre un accès aux soins et aux droits pour tous. Si la fibre militante reste présente, le quotidien est avant tout centré sur l’accompagnement concret de personnes aux parcours variés.

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Centre PMS : accompagner les élèves à chaque étape de leur scolarité

Les centres PMS jouent un rôle clé dans l’accompagnement des élèves, de la maternelle à la fin du secondaire. À la croisée des sphères scolaire, familiale et sociale, ils proposent une écoute neutre et bienveillante, des conseils en orientation, un soutien face aux difficultés d’apprentissage ou personnelles, ainsi qu’un premier relais vers des services extérieurs. Psychologues, infirmier·ères, assistant·es sociaux·ales, logopèdes : les équipes pluridisciplinaires travaillent en lien étroit avec les établissements scolaires, mais restent indépendantes de leur direction. Leur approche globale de l’élève, attentive à tous ses lieux de vie, fait leur spécificité.

Travailler dans un centre PMS, c’est intervenir en première ligne, souvent dans l’urgence, sans possibilité de suivi thérapeutique régulier, avec des moyens parfois limités. Mais c’est aussi exercer un métier utile, au contact direct des jeunes et de leurs familles, dans un cadre public structuré. Les horaires suivent généralement ceux des écoles, avec de longues périodes de congé, ce qui favorise un équilibre vie pro/vie perso. Si la charge mentale est réelle, notamment en période de crise ou face à la hausse des demandes, le sentiment d’être utile reste fort, et les opportunités de carrière y sont bien présentes.

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Centres pluridisciplinaires : une équipe variée pour un public ciblé

En Belgique, les centres pluridisciplinaires ont fleuri ces dernières années. Portés par des professionnel·les du paramédical, de la santé mentale ou du bien-être, ils réunissent en un même lieu des expertises complémentaires autour d’un public ciblé (enfants, femmes, familles, etc.). La plupart fonctionnent avec des praticien·nes indépendant·es, dans un modèle basé sur la location de salles, la coordination informelle et la collaboration volontaire. Si chaque structure a son identité, toutes partagent un même objectif : proposer un accompagnement global, dans un cadre bienveillant, humain et souple. Logopèdes, kinés, psychologues, sages-femmes, ostéopathes, diététicien·nes… y croisent leurs regards pour mieux répondre aux besoins des patient·es.

Créer ou travailler dans un tel centre offre une grande liberté, mais demande de l’implication. Loin d’être des « colocations de bureaux », ces structures nécessitent une vraie volonté de collaboration et d’investissement collectif. Leur gestion – communication, coordination, entretien, passation de dossiers – repose souvent sur quelques personnes seulement, sans soutien administratif ni subventions. La charge mentale peut être importante, et la recherche de nouveaux professionnel·les difficile dans un contexte de pénurie. Pourtant, pour celles et ceux qui y trouvent leur place, ces centres sont aussi des lieux riches de sens, de partage et d’initiatives, où l’on soigne autrement, ensemble.

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AMO : accompagner les jeunes là où ils vivent, avec souplesse et engagement

Les services AMO (Actions en Milieu Ouvert) sont des structures de l’Aide à la jeunesse qui interviennent directement dans le quotidien des jeunes, sans mandat judiciaire ni obligation de suivi. Leur mission : proposer une aide gratuite, volontaire, et ancrée dans le milieu de vie, en travaillant avec les jeunes, leur entourage, les écoles et l’ensemble du tissu local. Travail individuel, collectif ou communautaire, actions de prévention, travail de rue, groupes de parole, camps, projets citoyens… le quotidien en AMO est aussi riche que varié. Le tout dans une logique de complémentarité avec les autres dispositifs sociaux du territoire.

Exercer dans une AMO, c’est faire preuve de créativité, de tolérance, d’adaptabilité, et d’un solide sens du collectif. C’est aussi accepter un cadre moins balisé, des horaires irréguliers, des moyens parfois limités, et une grande exigence relationnelle. Si les conditions de travail peuvent être exigeantes, les professionnel·les y trouvent un espace de liberté, de proximité avec les jeunes, et de mise en œuvre concrète de leurs valeurs. Loin de la routine, l’AMO attire celles et ceux qui souhaitent travailler au plus près du terrain, dans un esprit de confiance, d’écoute et de lien.

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