Radicalisme : ouverture officielle du CAPREV à Bruxelles
La Fédération Wallonie-Bruxelles met à la disposition du grand public et des professionnels 2 nouveaux services pour prévenir et lutter contre l’extrémisme et le radicalisme violent. Ils viennent d’être présentés officiellement à la presse.
Il y a tout juste un an, en janvier 2016, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles décidait de se doter de deux nouvelles structures : il s’agit d’une part du CAPREV, un service d’aide et de prise en charge des personnes concernées directement ou indirectement par le radicalisme et les extrémismes violents, et d’autre part d’une structure chargée de fournir appui et ressources aux différents services de la FWB. Rudy Demotte, ministre-Président, et Rachid Madrane, ministre des Maisons de Justice, les ont présenté ce mercredi 25 janvier à la presse.
Centre d’aide et de prise en charge
Lancé à l’initiative du ministre Madrane, le CAPREV (Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par le Radicalisme et les Extrémismes Violents) offre une prise en charge systématique et individualisée à tout mineur ou majeur en voie de radicalisation violente ainsi qu’un soutien à leurs proches et aux intervenants de première ligne. Il se compose d’une équipe pluridisciplinaire qui comptera à terme 17 personnes.
Les missions du CAPREV sont de cinq ordres :
– assurer un accueil téléphonique, en toute confidentialité, accessible aux particuliers et aux professionnels qui rencontrent la problématique de l’extrémisme ou du radicalisme violent. Pour cela, le numéro vert 0800 111 72, est accessible tous les jours de 8 à 20 h, sauf le dimanche et les jours fériés.
– assurer un soutien psycho-social aux personnes concernées par cette problématique qui en feraient la demande via le numéro vert. Il s’agit par exemple d’assurer du soutien et de l’écoute aux personnes inquiètes à propos d’un membre de leur entourage ou de répondre aux besoins psychologiques et sociaux des individus radicalisés à l’aide de moyens alternatifs non violents. Ce soutien se fera notamment sur base d’entretiens.
– prendre en charge des personnes en voie de radicalisation violente afin d’initier un parcours de désengagement sur mesure à travers différentes initiatives de réinsertion, et ce sur base consentie ou sur base contrainte, notamment par la mise en œuvre des conditions spécifiques assorties aux mandats judiciaires liés au terrorisme ou au radicalisme.
– développer un pôle de recherche en vue de soutenir l’intervention. Le CAPREV est en effet également doté d’un pôle de recherche qui utilisera la méthodologie de la « recherche-action » afin de développer l’expertise sur le phénomène de la radicalisation violente.
– construire sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un réseau de partenaires qui collaboreront avec le CAPREV dans la prise en charge des personnes concernées par le radicalisme violent.
Campagne de sensibilisation
Des affiches et des flyers ont été réalisés pour faire connaître le CAPREV et le numéro vert. Ils seront diffusés dans tous les services de première ligne (services d’aide aux victimes ou d’aide aux détenus, services psycho-sociaux des prisons, services d’aide en milieu ouvert (AMO), enseignants, opérateurs sportifs et culturels) et aux communes.
Un site a également été développé : www.extremismes-violents.be
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