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Améliorer l'intégration des soins pour désengorger les hôpitaux

25/03/19
Améliorer l'intégration des soins pour désengorger les hôpitaux

Beaucoup trop de patients occupent des lits hospitaliers, alors qu’ils ne devraient pas. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Antares Consulting, pour le compte de la Banque ING.

Il existe, en Belgique, de plus en plus de patients pour lesquels la prise en charge n’est pas adaptée. Il s’agirait principalement de patient dits «  complexes  »  : personnes souffrant de pathologies chroniques, personnes âgées, personnes dont la situation sociale est précaire… En réalité, beaucoup d’entre elles pourraient être déplacées dans des structures extrahospitalières si l’on procédait à une meilleure intégration des soins.

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Des lit « aigus  » occupés par des patients chroniques

En quelques chiffres, ING nous fait constater que beaucoup de lits réservés à des hospitalisations aigues (tout ce qui n’est pas chronique) ne le sont pas. Ainsi, 5% des lits aigus sont occupés par des patients souffrant de pathologies chroniques, 17% par des patients admis plus de trois fois dans le même hôpital au cours de la dernière année. Tandis que 19% des patients les occupant y sont admis depuis plus de 30 jours.

Dans la plupart de cas, il s’agit de patients polypathologiques, âgés, chroniques et fragiles. Généralement, en plus de leurs pathologies diverses, il faut prendre en compte leur potentielles difficultés sociales, familiales, économiques ou de logement. Or, ils prennent la place de patients qui viennent d’être opérés ou d’accoucher.

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Un réseau hospitalier et intégré

Selon Antares Consulting, les besoins engendrés par la transition démographique et épidémiologique ont montré les limites des systèmes de santé fragmentés. Afin de lutter contre cette problématique, il préconise une plus grande intégration des soins. Ce processus vise à garantir une continuité dans le parcours des patients. Cela nécessite, à la fois, un décloisonnement des différents services (sanitaires, médico-sociaux, sociaux) et une personnalisation par pathologie et par typologie des patients. Une manière d’organiser des soins de santé qui a déjà fait ses preuves dans d’autres pays.

En 2016, Maggie De Block, ministre de la Santé, a retenu douze projets pilotes proposant des soins intégrés en faveur des malades chroniques. De plus, elle a voté la fameuse réforme des réseaux hospitaliers. Des actions qui ont permis d’aborder la question. Et, pourtant, la création des réseaux loco-régionaux et le développement de réseaux de soins intégrés ne poursuivent pas les mêmes objectifs, même si les initiatives sont complémentaires. Si la réforme de De Block vise à coordonner un ensemble d’hôpitaux de soins aigus, l’intégration des soins vise à coordonner tous les intervenants, en ce compris ceux en amont et en aval de l’hôpital (aides à domicile, médecin généraliste, structure de convalescence…).

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