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4 détenus sur 10 sont étrangers

03/03/06

A la date du 26 septembre 2005, 9.083 personnes étaient détenues dans les prisons belges. Parmi ceux-ci, 43% étaient de nationalité étrangère, a indiqué le journal De Standaard, d’après une réponse parlementaire de la ministre de la Justice au sénateur Hugo Vandenberghe.

Après les belges (5.160), la nationalité la plus représentée est la marocaine, avec 1.071 personnes. Suivent les Algériens (323), les Turcs (250), les Italiens (249), et les "ex-Yougoslaves" : Croates, Macédoniens, Bosniaques (233). C’est la première fois que de telles statistiques sont réalisées.

Selon Brice De Ruyver, expert sécurité auprès de Guy Verhofstadt, le taux élevé d’étrangers dans les prisons est dû à la forte attractivité du pays.

Les chiffres ne distinguent pas les détenus en préventive et les personnes condamnées.



Commentaires - 20 messages
  • [b]Surprenant[/b]

    Etonnant !
    Ces chiffres sont très en-dessous de la réalité, je visite régulièrement les prisons et j'évalue le taux entre 70 et 80 % ...

    Et j'en suis attristé pour nos amis étrangers .

    Sim vendredi 3 mars 2006 12:00
  • [b]Quel est l'intérêt de cette statistique ?[/b]

    Il y a donc 498 929 Marocains ou 149 744 Italiens qui ne sont pas en prison...

    La paille ou la poutre ? Racisme ordinaire ? Information ou désinformation ?

    Non, je ne vois pas où vous voulez en venir. Ou je ne vois que trop bien où vous-ils veulent en venir

    Satantango vendredi 3 mars 2006 12:00
  • [b]De l'huile sur le feu[/b]

    Je ne pense pas que les chiffres soient biaisés cher Sim, vous amalgamez certainement les personnes étrangères, les personnes immigrées naturalisées belges ainsi que les jeunes belges dont les ascendants sont issus de l'immigration. Il faudra s'y faire, les belges ne sont pas toujours blonds aux yeux bleus... Pour ce qui est de l'enquête, je suis un peu choquée, je ne suis pas pour masquer la réalité, mais vu le contexte actuel, c'est mettre de l'huile sur le feu inutilement et donner des arguments aux petits esprits. De plus, ce type de statistiques pointe la nationalité comme facteur de délinquance alors qu'en réalité, c'est davantage le profil socio-économique qui est déterminant. En bref, le raciste est souvent une personne peu informée...
    Dernière petite remarque à Sim: en déclarant être atristé par nos amis étrangers, vous faites porter la responsabilité d'actes commis par un petit pourcentage à l'ensemble des étrangers, il faut toujours peser ses mots pour ne pas tomber dans la généralisation stigmatisante

    Sylvie vendredi 3 mars 2006 12:00
  • [b]Intéressant[/b]

    J'ai visité la prison de Lantin il y a deux ans. J'y ai vu des Belges mais surtout beaucoup de personnes au moins d'origine maghrébine. Ce n'est pas une remarque raciste. C'est ma propre expérience. Toutefois, je suis loin d'en faire une vérité toute faite. Déjà parce qu'il existe énormément de personnes d'origine étrangère qui ont la nationalité belge. Certains ne parlent pas les langues officielles du pays pour une raison qui m'échappe étant donné que la langue est le premier vecteur de compréhension de notre société et que dans un pays aussi administratif que le nôtre, il est sérieusement nécessaire pour faire face de comprendre et parler la langue du pays...
    Ensuite, il existe certainement des prisons où se trouvent plus de personnes d'origine étrangère.
    Et puis, il ne faut pas oublier que la majorité restent des personnes belges qu'elles soient d'origine belge (qui peut l'être à 100%?) ou d'origine étrangère.
    Enfin, oui, il existe des personnes "étrangères" qui commettent des délits ici en Belgique.
    Mais n'est-ce pas en partie du au manque de politiques réalistes visant à la réelle intégration des immigrés ?
    Comme je le disais, comprendre la langue me semble être un vecteur d'intégration important. En évitant l'effet "ghetto" à l'arrivée des immigrés, nous éviterions déjà de les confiner entre eux sans réels contacts avec les belges.
    La loi semble évidente aux belges étant donné qu'elle repose essentiellement sur du "bon sens". Or, le bon sens est une notion culturelle.
    Si rien n'est expliqué aux immigrés et qu'ils sont lâchés dans la nature, il va de soi qu'il y en aura qui pourront s'en sortir et d'autres qui agiront mal sans réellement le savoir.
    Bien entendu, il n'y a pas que des anges mais chez les belges d'origine belge non plus...
    Et puis, au niveau du travail, il faut dire que nous sommes dans une période où même les belges d'origine belge et autres belges ne trouvent plus facilement de travail à cause de la libéralisation et capitalisation de notre pays, qu'il soit dirigé par des partis de droite ou dits de "gauche"...
    Dès lors, l'argent devient un obstacle à l'intégration. L'accès au logement n'est pas garanti.
    Dans le cadre de mon travail, je croise énormément de personnes d'origine étrangère ou étrangères qui, étant bardés de diplomes belges, sont obligés d'effectuer des tâches ingrates ou ne correspondant pas à leur formation car elles sont d'origine étrangère, noires, arabes, ...
    Qui les emploiera ?
    Bref, mettre ces chiffres sur le compte de "la forte attractivité du pays", je trouve ça fort réducteur.
    Une politique d'intégration réaliste menée avec les agents de terrain serait plus qu'utile. Si la politique actuelle continue de la sorte, nous recevrons de plus en plus de personnes immigrées ici, qui faute d'égalité, de mesures adaptées visant leur intégration et la compréhension de nos règles implicites ou explicites se retrouvernt derrière les barreaux au détriment de leurs victimes étrangères ou belges.

    Je voudrais également ajouter que la bétise n'a pas de couleur, l'irrespect des gens non plus.
    Mais tout s'apprend, dans une société qui respecte les droits humains basiques.
    Et en Belgique, c'est de moins en moins le cas...

    L. vendredi 3 mars 2006 12:00
  • Pour rester dans la realité, 1) comprenez vous que quand une personne d'origine Marocaine cherche un emploi dans n'importe quel domaine et quelque soit la formation de la personne, dans 85% des cas, c'est un non, quand elle envoi un courrier pour un emploi, dans 80% des cas c'est un classement vertical, la personne est franchement tentée de commettre un/des delit(s), pas d'emploi = pas d'argent, les allocations de chômage et le minimex ne suffisent pas.
    2) Parfois ça vient de l'éducation, quand une famille est nombreuse, les relations entre freres et soeurs sont difficiles, le salaire du pere ne suffit pas pour nourri une famille, le pere est souvent ouvrier et en plus exploité (1000 € par mois environ pour 10 hrs de travail journalier, donc c'est la pauvreté qui est une des causes de la délinquance ou la criminalité, mais aussi l'effet de la surpopulation qui engendre la misere et à nouveau la criminalité.
    Quand la famille part au Maroc durant 1 mois et laisse leur enfant de 16 ans à Bruxelles et ne lui laisse que 50 € pour se débrouiller, que va t'il faire à votre avis, chercher du boulot, oui mais (voir 1), alors il va voler, agrésser, ou vendre des produits pas vraiment licites...
    La télévision fait passer des films avec effets criminogenes, il y a un film de Van Damme, ok, le jeune se prend pour Van Damme et va et va s'entrainer sur les petites vieilles. La progression de la violence est une évidence; détrompez-vous, je ne les défend pas, je veux juste essayer de vous ouvrir les yeux sur la realité des choses.
    Les jeunes Maghrebiens et leurs familles sont appauvris par une partie du système.
    A l'école, ont les renvois vers les centre PMS qui les guides vers les études en professionnel, dans les universités, hum hum, 8% d'enfants d'ouvriers sont universitaires, malheureusement, même l'acces à la formation leur est restrictive.
    Si on fait quelque chose pour arranger ça, je pense que tout ira mieux et qu'il y aura moins d'étranger ou de belge d'origine étrangere dans les prisons.
    Quand Jacques vol un GSM, (ça arrive), il reçois une remontrance ou est libéré à la 1ère chambre du conseil, si c'est Rachid qui en vole un... 3 mois, 6 mois ou 1 an de prison.
    A bon entendeur.

    Momo mardi 7 mars 2006 22:56
  • J'ai personnellement exercé en milieu carcéral dans les années troubles de 1984 à 1988 à Bruxelles.

    A l'époque, on s'émouvait du nombre de Belges incarcérés; criant presque à la manipulation intellectuelle ou à celle des statistiques. A ces dates, le rapport Belges/Etrangers incarcérés était déjà de 60/40.

    Cela ne m'étonne pas du tout.

    La mauvaise presse ou les mauvaises gens voudraient nous faire croire que les malfrats sont toujours les autres... Sujet ô combien apprécié du Vlaams Belang pour discréditer tout étranger et justifier un programme politique répugnant et nauséabond.

    Les Belges doivent apprendre à balayer devant leur porte !

    Bithau mercredi 15 mars 2006 14:24
  • [quote=Sim][b]Surprenant[/b]

    Etonnant !
    Ces chiffres sont très en-dessous de la réalité, je visite régulièrement les prisons et j'évalue le taux entre 70 et 80 % ...

    Et j'en suis attristé pour nos amis étrangers .[/quote]
    Je confirme. Les gens en sont de plus en plus conscients, il était temps ...

    Les mises à disposition des jeunes comptent environt 80 % d'étrangers.

    Un juge l'avait déclaré il n'y a pas si longtemps à la télévision.

    6 à 7 jeunes sur 10 mis à disposition concernent des jeunes maghrébins.

    Il faut en chercher les raisons essentiellement dans l'éducation, à n'en
    pas douter.

    Il est désolant de constater que ces jeunes gens subissent le je-m'en-foutisme de leur parents lesquels mettent en danger leur avenir.

    En Angleterre, on commence à réagir en prenant des sanctions envers les parents démissionnaires.

    Pax mardi 24 octobre 2006 09:11
  • Tu ne penses pas que c'est un peu rapide comme conclusion ?

    sunny vendredi 27 octobre 2006 16:26
  • Bonjour il faut appeler un chat un chat
    la présomptions d'inoncence en Belgique n'existe pas vous êtes d'origine étrangère donc présumé coupable ; prouver moi le contraire le doute est là si c'est pas toi c'est qq des tiens

    ceux qui se servent du nom des autres pour faire du trafic ne sont pas connu donc les personnes avec nom et adresse qui ne sont au courrant de rien son présumé coupable

    wem lundi 20 novembre 2006 15:54
  • C'est quand même dommage de ne pas avoir une discussion sur le fond.

    Plutôt que de commencer avec des accusations sur des peuples, ce qui ne fait pas avancer le débat.

    A mon avis, je crois qu'à l'heure actuel, il faut un débat sur l'éducation, car c'est ça le fond, c'est ça qui permet d'avoir un taux de criminalité réduit.
    Il faut quand même dire que c'est le manque d'éducation qui peu à terme provoquer des dérapages chez les jeunes (mis à disposition, peine d'emprisonnement, .. etc.



    Est-ce qu'aujourd'hui, il y a un manque d'éducation chez les jeunes ? oui...

    Seulement chez les étrangers ?
    Non mais sans doute plus. Il faut d'abord remettre ça dans le contexte bien sur.


    Je ne suis pas attristé par mes amis, les miens "les étrangers" mais bien par le manque de profondeur des intervenants et des difficultés qu'un étranger peut rencontrer au quotidien.
    Chez lui, mais aussi quand ils s'exportent.

    Andrey mercredi 22 novembre 2006 14:53
  • des réponses existent,mais d'aucun veut -il s'en charger?Le clientélisme politique,la passivité morbide de la société belge qui vit repliée sur elle-même espérant que les problèmes se
    résoudront d'eux-mêmes ,avec le temps? l'incompétence des dirigeants à tous niveaux sociaux économiques,la peur du haro des diseurs de bonsentiments à l'eau de rose empêtrés dans leur culpabilité ex-colonialiste font que certaines populations alloctones pour une grande majorité
    use et abuse de notre passé post colonial et démissionnaire fâce au nazisme pour mener les citoyens et l'autorité par le bout du nez.
    Pour tous les délinquants,renvoi pour purger sa peine dans son pays d'origine,pour les mineurs ,fin des allocations familiales mises à disposition
    de la justice pour indemniser les victimes,fin de tous avantages sociaux pour toute famille de délinquants.En très peu de temps,les prisons se désengorgeraient.

    simpledesprit vendredi 24 novembre 2006 01:37
  • Il est déjà exclu de renvoyer dans son pays d'origine un délinquant qui a droit au séjour en Belgique, non parce que la Belgique l'a décidé mais parce que les règles européennes sont ainsi. Et c'est en toute logique, que peut-on espérer en renvoyant dans "son" pays une personne née en Belgique ou qui y a passé toute sa vie ?
    Quant à régler des problèmes de délinquance qui sont généralement dus à une misère sociale par des sanctions pécuniaires, c'est une abbération... qui ne peut que pousser à la récidive.

    Alex vendredi 24 novembre 2006 11:06
  • L'intégration politique ne se quémande pas elle se conquiert»
    Interview de poivrerouge.ouvaton.org | 16 janvier 2006
    Propos recueillis par Sancho




    Autoproclamé « Agitateur depuis 1976 », le sociologue Alain Soral, ne laisse personne indifférent. Catalogué « réac de gauche » par Libération, le polémiste est lÂ'icône des anti-bobos. Ancien militant du PCF et ancien banlieusard Alain Soral répond, avec son franc parlé, aux questions de Poivre Rouge sur les violences urbaines...




    .........




    Ces émeutes sont elles une forme moderne de lutte de classe ?

    Au risque de décevoir le goût des jeunes pour la révolution, non. Car ces émeutes n'expriment aucune vision fondée sur une conscience acquise par la praxis, le travail, la relation aux autres groupes de la société. Niveau conscience politique c'est zéro. Ces cons en sont encore à penser que le P.S. les protège et que le danger c'est Le Pen. Leurs revendications sont le plus souvent la répétition pour la galerie du catéchisme inlassablement ressassé par les médias de masse : égalité, racisme, jeunesse, chômage. En réalité, beaucoup de ces petits gars seraient très embêtés si on leur proposait demain un travail pour les prendre au mot. Un travail en rapport avec leur compétence, c'est à dire un travail de merde, de larbin, de grouillot, à moins de mille euros par mois. Et quand on a été élevé dans la culture "racaille" ça se comprend aisément. Pour conforter cette thèse un peu désenchantée, je vous ferai remarquer qu'une intégration sociale et politique ça ne se quémande pas, ça se conquiert, l'histoire même de tous les groupes dominés démontre bien que le pouvoir ne vous donne jamais rien que vous ne lui ayez arraché de haute lutte. Un groupe s'éveille, puis se structure et produit des élites solidaires. Est-ce que vous pensez que les ouvriers au XIXème siècle ont demandé gentiment au patronat de leur donner des acquis sociaux au nom de l'égalité et des droits de l'homme ? Non, ils se sont organisés, ils ont trouvé la faille, notamment la grève, pour peser dans le rapport de force. S'ils s'étaient contentés de pleurnicher et de brûler des calèches, on leur aurait envoyé l'armée.


    Comment expliquer que ces jeunes, issus des franges les plus marginalisées de la population, ne sÂ'organisent pas politiquement pour défendre leurs intérêts ?

    D'abord parce qu'ils sont incultes, ensuite parce qu'ils sont très individualistes, ou néo-tribaux, suivant en cela les sirènes des médias de masse qui constituent leur seul fond de culture. Enfin parce que les rares personnes intelligentes qui parviennent, malgré tous ces handicaps, à atteindre un certain niveau de lucidité et qui essayent de s'organiser, comme du temps de la "marche des beurs", sont immédiatement récupérés et manipulés par les associations de contrôle qui quadrillent le terrain, suivant la vielle méthode coloniale. Associations type SOS Racisme, plus récemment Ni Pute Ni Soumise, qui soit les embobinent, soit les neutralisent, soit, s'ils sont trop rotors, les cooptent à condition qu'ils trahissent les leurs, comme le démontre très bien le beau parcours de Malek Boutih.


    Ces associations qui véhiculent un discours victimaire, les maintiennent en réalité dans le sous-développement mental, l'assistanat. Elles jouent, en accord avec les médias, ce duo pervers qui consiste à ne promouvoir que des marginaux, rappeurs, taggeurs, semi-délinquants, plutôt que ceux qui tendraient à faire penser aux Français de souche que ces gens là sont comme nous, capables de faire des études, de monter des entreprises, de réussir calmement par des voies non marginales. Conclusion, non seulement les banlieues sont très peu organisées et structurées politiquement, mais en plus, ceux qui sont censés leur donner un coup de main sur le terrain ont tout fait, depuis 25 ans, pour les maintenir dans la marge, le sous-développement.



    A croire qu'il y a une vraie peur du pouvoir que ces gens là s'intègrent et qu'on a tout fait, en réalité, pour qu'ils ne s'intègrent pas. Au fond, il se passe en France, sur le plan des manipulations sociales et communautaires, la même chose que ce qui s'est joué aux USA dans les années 60-70 avec la lutte pour les droits civiques : encadrement, manipulation puis quand la manipulation tend à être éventée, diabolisation.






    Comment le PCF, avec son organisation structurée en parti de classe, a-t-il perdu ce contrôle dans les banlieues ?

    Par l'immigration justement. Le PCF vivait de son encadrement et de sa défense historique de la classe ouvrière, anciennement majoritaire en banlieue. Le but du regroupement familial a donc été clairement, entre autres, de casser ce pouvoir en important massivement dans les banlieues, des Africains issus de la paysannerie pauvre du tiers monde et du bled, sans culture ouvrière, syndicale. Ainsi, on a cassé une organisation et une conscience de classe, comme on a cassé à la même période les forteresses ouvrières et syndicales, type Billancourt. Aujourd'hui, les gosses qui brûlent des bagnoles ne sont pas des enfants d'ouvriers qui se battent pour préserver des acquis de classe, mais des paumés violents, issus le plus souvent de familles sans pères et forcément nihilistes, puisque n'ayant aucune culture solide, aucun exemple valorisant auquel se raccrocher. Ces jeunes ne sont pas des opprimés en lutte, ce sont des névrosés sociaux.






    Des névrosés sociaux ? C'est-à-direÂ…


    Quand on naît en France de parents étrangers venu d'un pays moins développé qui a été exploité puis ennemi de la France. Quand on a vu son père bosser 30 ans pour le smic et raser les murs. Quand notre intelligentsia cosmopolite leur a appris en sus, la haine du Français de souche via les éducateurs trotsko-gauchistes. Quand on a détruit en une génération le patriarcat traditionnel dont ils sont issus pour les soumettre au néo-matriarcat marchand dont, en plus, ils ne touchent pas les dividendes ni concrets ni symboliques. On crée alors objectivement une génération d'adolescents complètement perturbés, déstructurés. Des gosses qui ne sont pas dans la misère au sens traditionnel du terme, puisqu'en banlieue chacun mange à sa faim, peut s'habiller, avoir un téléphone portable et le tout sans bosser, on le voit bien sur les images. Une situation parasitaire qui ne les empêche pas d'être dans un profond mal-être, un sentiment confus, peu verbalisé d'envie et d'impuissance que vient encore redoubler l'énergie de la jeunesse.






    Ça cÂ'est lÂ'analyse psycho-sociologique. Mais politiquement qui sont ces jeunes ?


    Ils correspondent à ce que Marx appelle le sous-prolétariat, d'autres les classes dangereuses. Bien que l'Histoire prouve qu'en fait de dangereuses, elles ne le sont jamais que pour elles-mêmes. Après tout les bagnoles qui brûlent ce sont celles de la banlieue, les leurs, pas celles du centre ville. Quant à l'avenir de ce genre d'action c'est relégation et prison. Le sous-prolétaire dont l'éloignement du travail productif solidaire ne lui permet pas d'atteindre à la conscience de classe, a vocation de jouer le rôle de "jaune" dans les troubles sociaux, c'est-à-dire d'allié objectif du pouvoir. Quand il casse devant toutes les télés du monde, que fait-il sinon se faire détester du reste de la population française, et ainsi légitimer la droitisation de la politique française, à la demande de Sarkozy. Sur le plan idéologique, ces jeunes-là sont d'ailleurs des libéraux, des « Américains », habillés en américains, rêvant comme des américains à la consommation, à la maille sur le modèle des noirs américains du ghetto, fascinés par cette idéologie de l'embrouille et du vice. Ils ne sont d'ailleurs pas la preuve de l'échec du modèle français, contrairement à ce que nous dit Sarkozy l'américain, mais du danger que représente, pour la France, l'importation sur notre sol du modèle inégalitaire et communautaire américain.






    Durant la période du plein emploi, la classe ouvrière défendait des intérêts en coupant la production par des grèves. AujourdÂ'hui, dans certains quartiers le taux de chômage frôle les 50%. Et ceux qui trouvent du travail sont soumis aux contraintes de lÂ'intérim ou du CDD. Comment défendre ses intérêts dans ces conditions ?




    A court terme, en mettant le feu effectivement. Comme Sarkozy, après avoir eu la maladresse de les provoquer (sans doute sciemment d'ailleurs pour mener à bien son programme de "bushisation" de la France) n'a pas eu le courage de les affronter, l'Etat français leur a bien fait comprendre qu'il était près à donner un peu pour qu'ils se calment. Une attitude qui ne peut que légitimer un peu plus la posture délinquante, posture délinquante qui a long terme, justifie un peu plus le virage droitier et inégalitaire pris par le pouvoir. Piège ô combien pervers. La solution serait plutôt qu'émerge une élite légitime et mandatée de ces lieux et de ces communautés, une sorte de phénomène Dieudonné pour les banlieues. S'il émergeait cette élite politiquement intelligente et capable de peser en s'appuyant sur une base solidaire, alors la population des banlieues pourrait enfin obtenir des choses sur le long terme. Mais pour l'instant, compte tenu de la situation que j'y ai vue, il y a plutôt une petite élite incomprise et désabusée qui ne songe qu'à fuir la banlieue et à s'intégrer en ville dans une logique individuelle, laissant sans encadrement une masse à la fois colérique et inorganisée qui sert, malgré elle, le projet ultra-libéral et communautaire de messieurs Sarkozy et Finkielkraut.

    finishhim mercredi 13 décembre 2006 13:47
  • Parmis les 40% d'étrangers, combien sont en prison parce qu'ils sont étrangers ?

    Je travaille dans les prisons bruxelloises et je constate qu'un bon nombre d'étrangers sont en prison parce qu'ils n'ont pas de papiers. Quel est leur délit ?

    Mmehdi vendredi 15 décembre 2006 13:03
  • Lorsque nous utilisons des statistiques concernants le profil des détenus de nos prisons, il me parrait utile voire indispensable si nous voulons en tirer des conclusions pertinentes de répondre préalablement à la question "Sommes-nous égaux devant la police et la Justice (tant au niveau de son accès qu'au niveau de son traitement) ?".

    Mmehdi dimanche 17 décembre 2006 16:05
  • comme l'on dit certain il est claire que la discrimination est une des grande causes de la surpopulation étrangeres des prisons. il est claire qu'en tant qu'étranger et particulièrement magrebhin, vous avez Xfois plus de chance d'être arreté et condamné qu'un blanc!
    et nous sommes loin d'être égaux devant une police raciste et une justice loin d'être équitable.
    et je reviens a ce que j'ai lu sur les jeunes de banlieues incultes et je ne sais plus quoi encore, je serais curieuse de savoir si la personne qui a écrit ca, connait ces jeunes ou encore a vécu en banlieue. il est trop facil de parler sans savoir!

    annesoan lundi 18 décembre 2006 21:34
  • Le délit de séjour illégal existe. A Bruxelles, le tarif habituel est 3 mois. Le parquet ne poursuit cependant que si d'autres infractions existent. Le fait de dire tous les policiers sont raciste et la justice est inéquitable est aussi stupide que de dire tous les étrangers sont des voleurs.

    antoine jeudi 21 décembre 2006 10:58
  • Qui dit séjour illégal dit nécessité de commettre des infractions avec toutes les conséquences qu'on connaît au niveau de la mise en place de trafics (prostitution, traite des êtres humains mais aussi "esclavage moderne"). Parfois les étrangers en séjour illégal sont les auteurs de ces infractions, parfois les victimes mais participent à la commission d'autres infractions par l'abus qui est fait de leur situation de vulnérabilité.
    Donc oui, comme le dit Antoine, le délit de séjour illégal en Belgique existe mais il est rarement la seule infraction commise.
    Quant à dire que la discrimination est cause de la surpopulation carcérale, reste à le prouver plutôt que de l'affirmer comme une évidence. Par contre, il est un fait que les étrangers sont plus facilement placés en détention préventive que les belges, mais rien de plus normal puisque le risque qu'ils se soustraient à la Justice est d'autant plus élevé s'ils ont des points de chute en dehors de nos frontières.

    Alex jeudi 21 décembre 2006 11:42
  • il faut jamais jujer les gens par rapport a leur nationalite ou leur origine mais il faut s'entraider et reflichir ensemble à une solution qui peut aider ces jeunes gens à stoper leur actes criminels et savoir surtout ce qui les poussent à faire ca chercher la source du probleme

    amal vendredi 22 décembre 2006 10:18
  • J'ai été en prison 3 ans (St Gilles, Nivelles et Leuze), je sais donc de quoi je parle. Ceux qui foutent "la merde" en prison, ce sont encore et toujours les maghrébins : marocains & algériens, avec ou sans papiers. Ce sont des barbares sans éducation, ni respect, qui méprisent les belges et la Belgique. Beaucoup de belges de souche se retrouvent en prison pour des faits (infractions) punis par la loi mais ne sont pas pour autant des crapules agressives, violentes, de mauvaise éducation... Il n'y a rien de bon à espérer d'étrangers qui viennent avec des projets de délinquance et criminalité et non qui tombent dans le crime et la délinquance faute de trouver un emploi... La Belgique est un "paillasson" où tout le monde peut venir frotter ses chaussures sales... Le pire, c'est le racisme des étrangers à l'égard des belges. Le belge est considéré comme un sous-homme, un peuple de victime à piller, malmener, détrousser. Un très grand nombre de belges deviennent racistes en prison en "reaction" à ce "phénomène"... Il est grand temps de réformer TOUTE la justice belge et l'organisation pénitentiaire...

    Tjl vendredi 7 janvier 2022 21:17

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