875.000 € pour les services d’aide aux victimes de violences conjugales

Les services d’aide aux victimes de violences conjugales ont vu leurs standards exploser face aux demandes durant la crise sanitaire. La ministre des Maisons de justice en Fédération Wallonie Bruxelles, Valérie Glatigny avait réagi en insufflant des moyens supplémentaires. Ce mardi 7 septembre 2021, elle a annoncé de nouveaux fonds, 875.000 euros, pour gérer les retards accumulés en créant notamment de nouveaux emplois.
Les violences conjugales et/ou intrafamiliales se définissent par les agressions physiques mais aussi psychologiques et verbales, les menaces, les intimidations, les violences économiques et sexuelles. Ce qui entraîne chez les victimes l’adoption de stratégies de protection engendrant des sentiments d’impuissance, d’humiliation, du repli sur soi et de la soumission. Les enfants subissent ces situations en tant que témoin et malheureusement aussi en tant que victime directe.
Lors du premier confinement imposé par la crise du Covid, les associations d’aide aux personnes victimes de violences conjugales ont été confrontés à une hausse considérable des demandes d’interventions. Pour répondre à cela, des moyens supplémentaires ont été insufflés au plus fort de la crise à l’initiative de la ministre MR des Maisons de justice en Fédération Wallonie Bruxelles, Valérie Glatigny.
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Soutien à une douzaine d’associations de terrain
Cependant, le cumul des retards créé par les différents confinements ne s’est pas résorbé. Ainsi, Valérie Glatigny a annoncé le déblocage d’un budget de 875.000 euros pour soutenir une douzaine d’associations de terrain d’aide aux victimes de violences conjugales, par la création de nouveaux emplois par exemple.
Cette annonce a été réalisé à l’occasion du déplacement de la ministre au sein de l’ASBL Praxis basée à Liège, le 07 septembre 2021. Cette ASBL est spécialisée dans l’accompagnement d’auteurs de violences conjugales et/ou intrafamiliales via une écoute téléphonique, un accueil, une aide administrative et sociale, un hébergement, une adresse confidentielle... Elle dispense également des formations qui ont pour but de conscientiser les auteurs d’actes violents de l’impact de leurs gestes, ce qui permet de lutter contre la récidive et ainsi de protéger les victimes actuelles et potentielles.
Anne Jacob, directrice de Praxis Liège insiste, pour Belga, sur l’importance de ce type de structures. “Des chercheurs ont montré que plus la mesure judiciaire est contraignante, plus le taux de récidive sur deux ans est élevé en ce qui concerne les violences conjugales, jusqu’à 65% en prison. Avec notre méthode, on est aux alentours d’une vingtaine de pourcent."
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T. A
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