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Appel à projets : 5 conseils pour être le premier informé !

22/02/22
Appel à projets : 5 conseils pour être le premier informé !

Comment ne plus passer à côté d’un appel à projets ? C’est la question que nous avons posée à Emmanuel Mathieu, directeur de l’ASBL Le Triangle à Mont-sur-Marchienne (Charleroi). Il a accepté de partager ses expériences et de vous livrer ses conseils alors qu’il vient justement de répondre à l’appel à projets relatif aux Accueils de jour en Wallonie. Pour le directeur du Triangle, cette subvention octroyée par la Ministre wallonne de l’Action sociale Christie Morreale est essentielle pour le centre de jour Transi-Toi qui accueille des femmes enceintes et des familles sans-abri. [Un article de MonASBL.be]

C’est un directeur soulagé que nous retrouvons : l’appel à projets relatif aux Accueils de jour en Wallonie devrait lui permettre de pérenniser l’activité du centre de jour Transi-Toi. Ouvert en 2017, ce lieu d’accueil est accessible de 9h00 à 20h00 aux familles avec enfants et aux femmes enceintes seules ou en couple qui se retrouvent à la rue. C’est un dispositif unique en son genre dans la région qui assure une prise en charge dans l’urgence. Il permet aux familles qui ont passé la nuit dans l’abri de nuit d’avoir un lieu pour se poser, recréer du lien et entamer des démarches pour retrouver un toit. « C’est primordial d’avoir une articulation entre la nuit et le jour », insiste Emmanuel Mathieu, directeur de l’ASBL le Triangle.

Outre le centre de jour et l’abri de nuit, le site de Mont-sur-Marchienne abrite également une maison d’accueil qui accompagne des familles dans des projets de réinsertion durable.

Lire aussi : Un père salarié et à la rue avec sa fille : "un casse-tête" pour les travailleurs sociaux

Si les abris de nuit et les maisons d’accueil disposent d’un agrément et donc d’un subventionnement structurel, ce n’est pas le cas pour les centres d’accueil de jour wallons. Le centre Transi-Toi fonctionne, depuis sa création, grâce à une enveloppe de 95.000€ de Viva For Live et de 22.000€ du Plan de Cohésion Sociale. En 2021, Transi-Toi a bénéficié d’une subvention facultative de la Région wallonne.

Pour poursuivre son activité, le centre de jour espérait pouvoir compter de nouveau sur une aide régionale, ce qui s’annonce plutôt bien avec l’appel à projets lancé par la Ministre de l’Action sociale. « Au total, un montant d’1 million d’euros devrait permettre d’accueillir plus de 500 personnes sans-abri, mal logées ou isolées par jour et garantir l’emploi d’environ 20 ETP. Les projets dont les actions renforceront l’accessibilité du public féminin seront également valorisés », peut-on lire sur le portail Wallonie.be.

Des appels à projets pour la survie de l’activité ou…

Cette actualité nous rappelle combien certains appels à projets sont cruciaux pour la survie de certaines structures. « Les chiffres de fréquentation du Triangle ne font qu’augmenter. En 2021, sur les 3.770 nuitées comptabilisées à l’abri de nuit, 1.800 nuitées concernent des enfants. Cela veut dire qu’il s’agit d’enfants qui ne dorment pas bien, aux côtés parfois d’une mère toxicomane ou prostituée et qui ont quitté un contexte très difficile et souvent violent. Certains de ces enfants ne vont pas à l’école. Les enfants sans-abri, c’est une réalité. J’espère que nous pourrons dans un avenir proche disposer d’un agrément et devenir la première structure en Wallonie qui assure un accueil « bas seuil » et un accompagnement aux familles 7 jours sur 7, 24h sur 24 ».

…pour s’ouvrir vers l’extérieur et « faire société »

Si certains appels à projets permettent aux ASBL de pérenniser leurs actions, d’autres aides plus ponctuelles présentent également un intérêt. « Certains appels à projets nous permettent de nous ouvrir vers l’extérieur et nous forcent à sortir le nez du guidon. C’était le cas, par exemple, d’un appel à projets qui portait sur la création d’un jardin partagé. C’est typiquement le genre d’action qui favorise l’ouverture de notre maison d’accueil et centre de jour vers l’extérieur en permettant aux habitants du quartier de jardiner avec les familles accueillies, explique Emmanuel Mathieu. Les rencontres et le travail collectif favorisés par le jardin potager ouvrent l’horizon des possibles de parents et d’enfants qui n’ont connu que les institutions. Et cela permet aussi de changer le regard que portent certaines personnes sur les femmes, les couples et les familles en situation de précarité. Pour l’instant, on est face à deux clans qui se regardent en chien de faïence… ».

Et si votre ASBL ne ratait plus aucun appel à projets ?

Pour s’assurer de ne pas rater les appels à projets qui vous intéressent – les grands comme les petits – le directeur de l’ASBL Le Triangle épingle 5 actions incontournables.

... Lire la suite de l’article sur le site de MonASBL.be



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