Nouvelle pension de famille à Namur : logement durable pour personnes fragilisées

La pension de famille permet aux personnes isolées et fragilisées de retrouver leur autonomie en offrant un habitat communautaire de petite taille combiné à un logement privatif.
Sont ainsi associés les points forts de la vie collective avec la sécurité de jouir d’un « chez-soi ».
Une pension de famille pour lutter contre la précarité
Née en France à l’initiative de la Fondation Abbé Pierre, la pension de famille permet d’accéder à un logement autonome en minimisant les risques liés au passage de la rue ou d’une maison d’accueil vers un logement autonome à savoir la solitude et la manque de bagage nécessaire pour habiter « bien ».
Avec la particularité de mêler vie individuelle et vie collective, la pension de famille offre une solution durable aux personnes confrontées à des difficultés en matière de logement.
Placée sous la responsabilité d’un hôte, la maison qui constitue la pension de famille permet aux résident de trouver un équilibre de vie entre un logement privé, leur assurant une sécurité, et une vie sociale permettant de créer des liens et d’éviter l’isolement.
4 caractéristiques pour son originalité
La pension de famille présente 4 caractéristiques essentielles assurant l’originalité de la démarche :
– la mixité des personnes accueillies : jeunes et moins jeunes, seules ou en couple, à mobilité réduite ou pas,…
– l’absence de durée de résidence,
– un logement individuel pour chaque pensionnaire avec des règles de fonctionnement ou des projets construits collectivement,
– la prise de responsabilité de gestion ou la participation des personnes au logement et ce, sur base de leurs compétences.
Hôte : un rôle essentiel
L’hôte ou maître de maison, fonction assurée par un éducateur, est chargé de l’encadrement social des résidents : explication de la philosophie du projet, accueil, intégration dans le groupe.
L’hôte permettra au résident d’acquérir un bagage lui permettant de « bien habiter » : gestion des repas, consommation énergétique, conseils divers.
Il donnera, en outre, l’impulsion nécessaire à la dynamique de groupe ou permettra aux résidents de la maintenir. Il sera, enfin, le lien entre les résidents et les services extérieurs partenaires du projet.
Un projet pilote dans la région de Namur
Le CPAS de Namur, tenté par l’expérience, ouvrira sa première pension de famille fin 2014 – début 2015. Offrant 8 logements autonomes, le bâtiment est constitué de deux pièces communes (salon et salle à manger) ainsi que d’une buanderie commune. Un petit jardin est destiné à être aménagé par les résidents.
Le CPAS de Namur explique : « Cette nouvelle forme d’habitat meublé, à durée indéterminée, répond aux besoins de personnes à faibles ressources, sans problème de comportement, adhérent à une dynamique de lieu de vie, mais n’entrant pas dans les dispositifs actuels d’accueil et d’insertion ».
Anne Mauhin
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