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Bruxelles continue sa lutte contre la discrimination au travail

18/05/18
Bruxelles continue sa lutte contre la discrimination au travail

La Région Bruxelloise lance un troisième appel à projets pour soutenir un plan d’action concret visant à lutter contre la discrimination au travail. Depuis 2016, environ 2.000.000 d’euros ont été consacrés à ce genre de mesures. Cependant, les résultats sont toujours limités.

En matière de lutte contre la discrimination, Bruxelles entend prendre la balle au bond. Au cours des deux dernières années, environ 2.000.000€ ont été consacrés pour 28 projets de lutte contre la discrimination et de promotion de la diversité. Néanmoins, UNIA constate que les cas de discriminations ont augmenté de 60%. Dès lors, la question est désormais au centre des préoccupations.

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Avons-nous tous les mêmes chances d’accéder à l’emploi ?

Si cela dépend principalement des compétences et des connaissances, il n’en reste pas moins que le sexe, l’âge, le handicap ou encore l’origine restent encore trop souvent des facteurs déterminants.

La question se pose avec d’autant plus d’importance en Région bruxelloise que 72% de sa population est d’origine étrangère, contre 19% en Flandre et 32% en Wallonie. En effet, le taux d’emploi des Bruxellois d’origine belge était, en 2012, de 71%. Ce taux est de 35% pour les Bruxellois originaires d’autres pays européens et du Proche/ Moyen-Orient. La discrimination, consciente ou inconsciente, joue en défaveur du candidat d’origine étrangère, à l’embauche et tout au long de sa carrière.

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Désormais, la discrimination de genre est au centre de préoccupations

A côté de ces discriminations sur la base de l’origine, en 2016, UNIA constatait une hausse de 60% des signalements pour discrimination à l’emploi sur la base de l’âge et une augmentation de 22% sur la base du handicap. Le genre est également un facteur discriminant pour accéder à certains postes.

Fort de ces constats et résolument décidé à ne pas laisser s’enliser dans le chômage des milliers de Bruxellois, Didier Gosuin a lancé, en avril 2016, un premier appel à projets et 12 projets ont été retenus. En mai 2017, un deuxième appel à projets a été lancé et ce sont 16 projets qui ont été financés. « Aujourd’hui, nous lançons un troisième appel à projets pour soutenir des actions concrètes. Cela peut être des projets visant à développer des nouvelles méthodes de recrutements, à tester des modèles innovants de gestion de la diversité dans les entreprises ou encore à faciliter l’entrée des publics discriminés sur le marché de l’emploi grâce au réseautage », détaille Didier Gosuin.

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Un plan global de lutte contre la discrimination

Le ministre précise encore que ces appels à projets font partie d’un chantier plus vaste, à savoir le plan global de lutte contre la discrimination. « Cet appel à projets est complémentaire à mon plan global de lutte contre la discrimination. Mon objectif est de tendre le plus possible vers une représentation de toutes les composantes de la sociologie régionale dans le marché de l’emploi. A Bruxelles, je veux que les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, soit le reflet de notre diversité », conclut Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Économie.



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