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Comment lutter contre les prix élevés des maisons de repos ?

28/10/19
Comment lutter contre les prix élevés des maisons de repos ?

La Fédération des CPAS vient de publier une étude révélant une augmentation alarmante du prix des chambres en maisons de repos en Wallonie. Diverses causes et solutions sont avancées mais ne font pas l’unanimité. La Femarbel, la Fédération professionnelle des Maisons de Repos, considère que certaines conclusions sont biaisées.

Le rapport de la Fédération des CPAS se concentre sur l’évolution des prix en maisons de repos en Wallonie sur les 20 dernières années. Il est constaté que si les prix ont suivi le cours de l’inflation de 1998 à 2013, depuis cette date une explosion des prix a lieu. Ainsi, depuis 2013, dans les maisons de repos du secteur public en Wallonie, le prix quotidien pour une chambre a augmenté de 26,4%. Cette hausse atteint même 32,1% dans le secteur privé.

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Des facteurs et solution multiformes

L’étude de la Fédération du CPAS expose divers facteurs à l’origine de la hausse des prix. Ainsi ce phénomène s’expliquerait par l’augmentation des salaires des aides-soignants en raison de l’inflation. Une autre explication serait la hausse du prix de construction de nouvelles structures causée par le prix des terrains de plus en plus élevé. Sont aussi citées l’apparition de normes écrasantes pour les établissements ainsi que la compétitivité apportée par les grands groupes privés nouveaux dans ce secteur.

Pour lutter contre cette explosion du prix, diverses pistes sont avancées. La solution la plus viable, selon la Fédération des CPAS, repose sur une augmentation du nombre de lits dans les maisons de repos du secteur public car les places y sont moins chères (43,1 euros contre 51,7 dans le secteur privé ). Il est aussi proposé de relever la pension minimale ainsi que de renforcer l’APA, l’allocation pour l’aide aux personnes âgées.

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Des mesures contestées

Vincent Fredericq, secrétaire général de la Femarbel, la Fédération professionnelle des Maisons de repos, ne partage pas certaines conclusions avancées par le rapport. Ainsi, il explique que : “ En réalité dans le secteur privé, le prix moyen d’une chambre au sein des structures commerciales diffère de seulement quelques centimes que celles associatives. Le prix est de 51,7 euros pour les structures commerciales et de 51,5 euros pour les ASBL. Les établissements commerciaux, nommés les « grands groupes », ne bénéficient pas des subsides pour la construction ou d’exonérations fiscales. Dès lors, il est difficile de comprendre pourquoi les établissements commerciaux sont pointés comme responsables de l’augmentation du prix des chambres."

Le secrétaire général défend aussi qu’il est illusoire de croire qu’une augmentation du nombre de lits dans les maisons de retraite du secteur public constitue une solution sur le long terme. Dans le communiqué de presse du Femarbel, il avance : "Dès lors qu’il s’agira de procéder à de nouvelles constructions, le coût des nouvelles normes impactera immanquablement la facture du résident sans oublier que les maisons publiques existantes devront faire l’objet d’une coûteuse rénovation."

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