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Du positif pour le logement social ?

01/06/17
Du positif pour le logement social ?

Ce mercredi 31 mai, le premier volet de la réforme du Code du Logement a été approuvé par le parlement Wallon. Le nouveau texte de loi vise à aider le secteur du logement public en Wallonie.

Ce n’est pas un secret,le logement public Wallon connait des difficultés. En effet, comme le précise La RTBF, plus de 39 000 candidatures sont en attente d’un logement au sein du parc public, les sociétés de logement de service public (SLSP) ont du mal à être viables financièrement, et les communes peinent à atteindre les 10 % de logements sociaux « obligatoires ». La réforme, proposée par Pierre-Yves Dermagne, verra la première partie du décret – trois autres suivront – refondre le paysage de l’immobilier social en Wallonie, pour que celui-ci soit plus accessible, moins déficitaire et enfin favoriser la mixité sociale. Pourtant, ce décret n’est pas sans poser quelques problèmes majeurs, pour le secteur.

Faciliter la vente pour la mixité sociale ?

Le décret simplifiera la vente d’un logement à son locataire. Auparavant, il lui était possible d’acheter le logement lorsque celui-ci avait plus de 30 ans. La réforme fait passer le délai à 9 ans. Cette décision fait débat : " Cela va diminuer le nombre de logements disponibles et perturber le système de rotation. Et la vente de ces logements ne permet pas d’en construire de nouveaux pour le même prix ",souligne Mathieur Daele, député Ecolo, à La Libre. Des comparaisons peuvent être faites avec la Flandre de 2006 à 2015 et l’Angleterre, sous Margaret Thatcher qui ont mis ce système en place ; le résultat fut un véritable échec.

Une augmentation du plafond

Le gouvernement wallon a aussi décidé d’augmenter le plafond de revenu imposable (de 53.000 euros à 69.000 euros) permettant aux locataires l’accès à un logement social. Si la mesure est louable, elle risque néanmoins d’engendrer un problème très pratique, puisque plus de personnes seront dès lors concernées par le parc immobilier public.. Uns situation paradoxale, quand on sait que 39.000 personnes attendent encore un logement." En faisant cela, et même si cela part d’une bonne intention qui est la mixité sociale, il va forcément allonger les listes d’attente. Pour faire cela, il est nécessaire d’augmenter le nombre de logements, ce que ne fait pas le gouvernement" déclare Mr Daele.

CPAS et SLSP

De nouvelles relations lieront les SLSP et les CPAS pour favoriser l’accompagnement social de certains locataires. Des logements seront donc transférés par les SLSLP aux communes et aux CPAS. Comme le précise Mathieu Dale, "Les attributions de logements ne seront pas soumises aux mêmes critères que dans les sociétés de logement. Ce sera inévitablement le retour du clientélisme". Cependant, le ministre tend bien à réguler le nombre de logements mis à disposition des CPAS, avec un amendement " visant à permettre au gouvernement de fixer un nombre maximal de logements mis à disposition ".

La rédaction



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