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IVG en Belgique : un an après la nouvelle loi, toujours le même combat

30/10/19
IVG en Belgique: un an après la nouvelle loi, toujours le même combat

Le 15 octobre 2018, une nouvelle loi relative à l’avortement était adoptée en Belgique. Un an plus tard, la Fédération des Centres de Planning familial des Femmes Prévoyantes Socialistes (FCPF-FPS) souligne, à nouveau, que cette législation n’est pas satisfaisante. Regroupant 17 Centres de Planning Familial en Wallonie et à Bruxelles dont 9 pratiquent l’avortement, la FCPF-FPS revendique l’amélioration de cette loi et des conditions qu’elle impose.

La FCPF-FPS, tout comme les autres Fédérations de Centres de Planning familial, se réjouit de l’attention particulière qui a été portée à la menace de pénurie de médecins pratiquant l’IVG en Belgique dans la déclaration de politique gouvernementale de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, la volonté « d’inscrire les techniques d’IVG, de sensibilisation et de formation au travail en centre de planning familial dans le cursus d’enseignement en faculté de médecine » fait partie des revendications que l’association porte depuis plusieurs années. Une mesure indispensable étant donné qu’à l’heure actuelle, 3 avortements sur 4 se pratiquent dans les Centres de Planning Familial où un accueil pluridisciplinaire centré sur la personne est systématiquement proposé. Mais, cette mesure ne suffit pas !

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L’IVG relève du domaine de la santé publique

« Le niveau fédéral doit impérativement se saisir de la thématique afin d’améliorer l’accès à l’IVG », plaide la Fédération des Centres de Planning familial des Femmes Prévoyantes Socialistes. De plus, elle demande l’abrogation de la loi du 15 octobre 2018 et l’adoption d’une nouvelle loi relevant du droit médical, rattachée à la loi du 10 mai 2015 relative aux soins de santé et à la loi du 22 août 2002 sur les droits du patient. « En effet, l’IVG est un acte médical ne nécessitant pas le maintien de sanctions pénales à l’encontre des médecins et des femmes en cas de non-respect des conditions strictes imposées par la loi », analyse-t-elle. « En conservant ces sanctions pénales et par conséquent en ne reconnaissant pas l’IVG comme une véritable question de santé publique, le législateur a renforcé la stigmatisation autour de l’IVG. »

Dans un contexte mondial et européen où la liberté des femmes à disposer de leur corps est constamment remise en question, la FCPF-FPS juge qu’améliorer l’accès des femmes à l’avortement en Belgique, cœur de l’Europe, constituerait un signal fort ! Elle conclut : « C’est pourquoi, nous encourageons les député-e-s fédéraux à revoir la loi actuelle et ce, afin de consacrer un réel droit à l’avortement en Belgique ! »

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