Kinésithérapeutes, la double filière supprimée

A l’heure où la formation universitaire est portée au pinacle pour certains professionnels comme les psychothérapeutes, la double filière pour les kinésithérapeutes, entre Haute Ecole et université, pose question. Jean-Claude Marcourt, le ministre de l’Enseignement supérieur en FWB, souhaite la supprimer, en s’appuyant sur le principe de co-diplomation.

Quelles mesures pour la co-diplomation ?

Après la convention des kinésithérapeutes, c’est donc au tour de leur formation d’être réformée. Le nouveau décret en matière de formation des kinésithérapeutes devrait voir le jour dans les mois à venir, "d’ici l’été" promet Jean-Claude Marcourt. Il devrait définir la durée des études à 5 ans, comme le demandait notamment l’association professionnelle des kinésithérapeutes Axxon. L’objectif de ce décret sera que la nouvelle formation se fasse en co-diplomation, c’est à dire que les cours se fassent à la fois en Haute Ecole et en université, au lieu de choisir l’un ou l’autre.

Par rapport à la formation en Haute Ecole, qui concerne actuellement 2 étudiants sur 3, les frais d’inscription seront doublés, pour être alignés sur ceux de l’université. Pendant la période de transition, les Hautes Ecoles devraient donc bénéficier d’un financement de 9 millions d’euros entre 2019 et 2022 pour instaurer les nouvelles mesures.

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Uniformiser la durée des études

En Fédération Wallonie-Bruxelles, les études de kinésithérapie durent 4 ans et délivraient un diplôme de Master 1, soit 240 crédits ECTS. Alors que la loi fédérale exige seulement ce minimum de 4 ans, la Flandre demande elle une formation en 5 ans, qui délivre un Master 2, soit 300 crédits ECTS. Avec la suppression de la double filière, la durée des études sera uniformisée à 5 ans dans tout le pays. Il s’agissait là d’une demande depuis de nombreuses années de la part de l’association professionnelle Axxon.

Une double filière injustifiée

Le ministre Marcourt a choisi de supprimer la double filière qu’il a qualifiée de "redondance injustifiée" en commission du parlement de la FWB. Il s’agit d’un dossier en discussion depuis plusieurs années avec les responsables des enseignements. La double filière amenait en effet une forme de concurrence entre les formations en Haute Ecole et celles à l’université. Pour l’académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), la justification du maintien de ces deux cursus tenait à des considérations philosophiques.

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La rédaction