L'aide au développement sert l'intérêt des pays riches
L’aide au développement sert l’intérêt des pays riches et contribue à la stabilité globale. Ce sont en tout cas les deux principales motivations des pays riches selon les citoyens européens, dans le dernier Eurobaromètre.
Les pays riches fournissent une aide au développement dans leur propre intérêt, parce qu’aider le commerce des pays pauvres leur permettra d’acheter plus de produits aux pays riches. Avec la contribution à la stabilité globale, ces motivations sont les deux premières indiquées par les européens sondés. Suivent le soutien à la démocratie, éviter l’immigration, prévenir le terrorisme, se faire des alliés politiques ou se donner bonne conscience.
64% des européens sondés citent l’Afrique sub-saharienne comme région ayant le plus besoin d’une aide au développement. Ca représente près du double du pourcentage obtenu par le sous-continent indien (34%), classé en deuxième position.
En Europe, de nombreux immigrés, africains par exemple, envoient de l’argent à leur famille restée dans leur pays d’origine. Sur ce point, les citoyens européens sont divisés. 30% jugent ces transferts négatifs pour l’économie nationale, tandis que 40% estiment que ces flux financiers encouragent le commerce entre le pays du sondé et le pays de destination. Les répondants politiquement à gauche sont un peu plus nombreux à trouver ces flux positifs que ceux de droite. Une grande partie des répondants (30%) ne se prononce pas.
Les sondés ne connaissent que très peu les programmes internationaux comme les objectifs du millénaire pour le développement ou le consensus européen sur le développement. Et quand ils en ont entendu parler, la plupart n’en connaissent pas le contenu.
Entre 2008 et 2013, la Commission européenne devrait verser 23 milliards d’euros en aides au développement aux pays ACP (Afrique sub-saharienne, Caraïbes, Pacifique et océan indien). Pour 32% des répondants, c’est la Commission qui doit avoir le plus d’influence sur ces priorités. Le Parlement européen et les gouvernements nationaux arrivent ensuite, avec respectivement 28% et 26%. Seuls 15% estiment que ce sont les gouvernements des pays ACP bénéficiaires qui devraient avoir le plus d’influence sur les priorités de cette aide au développement.
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