L'éducation en prison, nécessaire à la réinsertion

Pour favoriser la réinsertion des anciens détenus, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté en première lecture le projet Réinsert d’Isabelle Simonis. La ministre de l’Enseignement de promotion sociale souhaite ainsi créer une structure d’enseignement et de formation pour les détenus.
A la sortie de la prison, le principal enjeu pour les anciens détenus est leur réinsertion dans la société. Pour cela, de nombreuses mesures sont prises par les différents niveaux de pouvoir, comme par exemple au niveau de la santé et plus particulièrement de la santé mentale. L’éducation des détenus est aussi primordiale pour leur réinsertion socio-professionnelle. La ministre de l’Enseignement de promotion sociale à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, a donc proposé la création d’une structure d’enseignement en milieu carcéral. Nommé "Réinsert", le projet vient d’être adopté en première lecture par le Gouvernement.
Une structure d’enseignement en prison
Ce texte vise à créer une "structure unique pour l’école en prison", qui coordonnera l’organisation des formations pour toutes les prisons de Wallonie et de Bruxelles.
Concrètement, cette mesure permettra de renforcer et d’appuyer le travail déjà réalisé par les établissements d’enseignement de promotion sociale et ainsi de pérenniser les formations qualifiantes en milieu carcéral (soudure, horticulture mais aussi gestion ou encore informatique, etc). Un budget annuel de 800.000 euros a également été alloué à la mise en place et au fonctionnement de cette structure inédite mais aussi pour organiser des formations.
"La réinsertion des justiciables se trouve au cœur de ce projet de décret qui ambitionne aussi de proposer un fonctionnement plus optimal pour l’école en prison", a déclaré la ministre francophone de l’Enseignement de promotion sociale, Isabelle Simonis.
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L’enseignement de promotion sociale, seule formation en prison
Pour rappel, l’enseignement de promotion sociale est le seul type d’enseignement qui organise des cours en milieu carcéral, tant à destination des détenus incarcérés que des personnes sous surveillance électronique ou en liberté conditionnelle. Actuellement, près de 25% des détenus suivent des cours en prison.
Favoriser la réinsertion
Dans un contexte où les prisons belges doivent se réinventer face à certaines problématiques comme celle de la radicalisation, s’orienter vers une logique de réinsertion des détenus apparaît comme l’une des solutions. Un accompagnement psychique peut aussi être envisagé afin de mieux comprendre le dérapage social à l’origine de l’enfermement. D’autres conditions, comme celle du logement, doivent aussi être envisagées pour éviter le risque de sans-abrisme.
De manière générale, l’enseignement de promotion sociale apparaît comme un outil efficace pour la réinsertion sociale et professionnelle des personnes. En Wallonie et à Bruxelles, il réunit ainsi quelques 16.000 élèves, adultes et jeunes adultes, qui souhaitent reprendre leurs études.
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