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Le patient du futur, premier acteur de sa revalidation ?

02/11/16
Le patient du futur, premier acteur de sa revalidation ?

Le digital occupe une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne. Il en est de même pour les soins de santé et les hôpitaux. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les rôles tenus par chacun : le patient futur est-il amené à devenir le premier garant de sa revalidation ?

Le dossier médical est désormais disponible sur une application mobile. La ministre de la santé, Maggie De Block, a lancé des appels à projets pour le développement de différentes applications. Le digital est partout et sa main mise dans le secteur des soins de santé grandit. Si certaines innovations ont, a priori, pour but unique de soulager les personnes et leur offrir une autonomie nouvelle, la question des limites du système et des rôles de chacun se pose cependant. Quel rôle auront les soignants dans le futur ? Et surtout, le patient ?

Le patient, au centre de ses soins

Le futur des soins de santé tend vers une approche dans laquelle le patient se retrouvera au centre de la procédure de soins. La ministre de la santé ne s’en est jamais cachée, elle veut que le patient soit acteur de son traitement. Tant en santé mentale, avec la réforme baptisée psy 107, qui vise un maximum à amener les soins au patient dans son environnement, que pour les suivis des accouchements qui se font désormais à domicile, l’objectif est de faire de l’hôpital un lieu de passage, alors qu’il était un lieu de séjour jusqu’à présent. Patients et proches prennent en main ensemble la revalidation.

Des soignants à distance

Il est évident que l’objectif secondaire est également d’alléger les services hospitaliers, qui sont saturés. Le digital permettant l’accès à toutes les informations pertinentes, patient et médecin seraient connectés à distance et établiraient ensemble les traitements adéquats, tant à l’hôpital qu’au domicile, une fois le patient rétabli.

La maternité du GHdC

La maternité du Grand Hôpital de Charleroi dispose déjà de technologies de ce type. Elle a en effet, sept chambres innovantes, ultra-connectées, censées faciliter le travail des soignants, contribuer au confort et aider à la revalidation rapide de la patiente. Parmi les services de la chambre, « la patiente peut, au travers d’une interface intuitive, commander un grand écran mural pour se divertir, maintenir son lien social au travers d’internet et des réseaux sociaux, gérer des appels dits de confort auprès du personnel soignant, consulter des contenus pédagogiques pour comprendre et apprendre les futurs gestes, ou encore piloter la domotique de la chambre. » Dès son arrivée, la patiente est installée dans un fauteuil-lit qu’elle ne quitte pas et qu’elle peut commander à souhait. Grâce aux outils proposés, elle peut ainsi elle-même apprendre sa revalidation.

Plusieurs acteurs

Dans cette optique, les soins de santé ne dépendraient plus uniquement des compétences des médecins, mais s’ouvriraient également à d’autres marchés : celui des entreprises publiques. D’une logique curative, les soins passeraient à une logique préventive. En vue d’éviter les séjours à l’hôpital, la santé des patients serait surveillée à distance. Les soignants devraient être en permanence connectés, avoir accès aux dernières informations ainsi qu’à toutes les données les concernant. Tout ça pour de meilleurs soins…



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