Les conditions de détention ne doivent pas être une sanction
Tandis que la prison de Forest est en grève, la LDH et l’OIP demandent au gouvernement d’agir pour rénover d’urgence les prisons insalubres.
Les prisons belges présentent un état de surpopulation constant. Les causes sont multiples. Des études ont démontré que ces dix dernières années, à criminalité égale, la sévérité pénale avait augmenté. Le nombre de détenu a ainsi augmenté de 32,6% en 10 ans.
Le recours à la détention préventive (40% de la population carcérale) est également plus répandu, et les libérations conditionnelles se raréfient (-12% entre 2005 et 2006).
La surpopulation carcérale a des conséquences sur les conditions de détention (hygiène promiscuité). Des détenus dorment à même le sol. Ou quatre personnes occupent une cellule prévue pour deux.
Selon les associations, cela provoque aussi des restrictions au niveau de l’alimentation. Le budget pour l’alimentation serait calculé sur la capacité théorique de l’établissement.
Or, notent les associations, la seule réponse du gouvernement est la création de nouvelles places. Aucun budget spécifique n’est dégagé pour doter chaque cellule d’un WC, ou pour éradiquer les rats ou les cafards dans les cellules ou les cuisines.
Par principe, la privation de liberté doit être la seule peine infligée. Les conditions de détentions ne doivent pas être une sanction, indiquent les associations.
La LDH et l’OIP demandent au gouvernement de rénover de manière urgente les prisons insalubres, et de repenser le phénomène de la surpopulation sous l’angle d’une réforme globale du système pénal.
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