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Plus d'informations pour la contraception des jeunes

13/02/18
Plus d'informations pour la contraception des jeunes

Pour faire face aux lacunes des jeunes en matière de contraception, l’association SIDA’SOS, en collaboration avec quatre fédérations de centres de planning familial, a lancé une campagne d’information à quelques jours de la Saint-Valentin. Le site moncontraceptif.be tente ainsi d’aider les jeunes à mieux connaître la diversité des méthodes contraceptives.

Malgré les programmes d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) à l’école, les centres de planning familial constatent toujours un manque d’information des jeunes sur les méthodes de contraception. La diversité des contraceptifs est souvent méconnue, et les garçons sont moins bien informés que les filles. Pour les sensibiliser à cette thématique, l’association SIDA’SOS et quatre fédérations de centres de planning familial (la FLCPF, la FCPF-FPS, la FCPPF et la FCPC) ont mis en place une campagne d’information avec le site Moncontraceptif.be.

Une campagne ciblée

Le site internet met en avant la diversité des contraceptifs en proposant à l’utilisateur de choisir en fonction de ses besoins. Le jeune peut ainsi cliquer sur l’option qui lui correspond le mieux - "Sans hormones", "Pas besoin d’y penser tous les jours", "Passe inaperçu pendant le rapport sexuel", etc - pour voir s’afficher les contraceptifs qui lui correspondent. En cliquant sur ceux-ci, il découvre des informations comme le taux d’efficacité de la méthode, ses avantages et ses inconvénients mais aussi comment elle fonctionne.

Le site, réalisé avec des étudiants de l’Ecole de communication et de publicité de Bruxelles, de l’ULB et de l’Institut supérieur de formation sociale et communication, a été conçu pour cibler au mieux les attentes des jeunes. Une enquête a donc été réalisée au préalable sur la base d’un questionnaire, élaboré par SIDA’SOS, afin de définir leurs besoins en information, leur niveau de connaissance ainsi que les medias les plus adaptés à les sensibiliser au sujet.

Un manque d’informations

Grâce à cette enquête, et à leur expérience du terrain, SIDA’SOS et les Fédérations de centres de planning familial font émerger le problème du manque d’information des jeunes. La pilule serait le contraceptif le plus prescrit, au détriment d’autres moins connus comme l’anneau, le patch ou le diaphragme. Les initiateurs de la campagne expliquent pour La Libre : "Les jeunes femmes affirment [...] recevoir peu d’informations de la part des profes¬sionnel(le)s de santé (gynécologues, médecins généralistes) sur les moyens de contraception autres que la pilule. De nombreuses jeunes filles qui racontent leur expérience lors des animations de SIDA’SOS ne connaissent ainsi pas les autres possibilités de contraception car la pilule leur a été prescrite ’par défaut’.

Quant aux garçons, ils seraient moins bien informés que les filles, considérant que la contraception est "une affaire de femme". Par cette campagne, les acteurs associatifs souhaitent donc sensibiliser autant les garçons que les filles pour encourager à un partage des responsabilités en matière de contraception.

La contraception des jeunes, enjeu important pour le secteur associatif

Malgré le décret qui oblige les écoles à mettre en place un projet EVRAS, certains jeunes restent mal informés sur la question de la contraception. C’est donc notamment aux centres de planning familial que revient la tâche d’éduquer les jeunes à cette thématique. En délivrant des informations, mais aussi des contraceptifs (préservatifs gratuits, dépannage de pilule) et contraceptifs d’urgence, ils tentent ainsi de diminuer le nombre de grossesses non désirées.

Pour améliorer l’accès à la contraception, une proposition de décret vient aussi d’être déposée au parlement wallon proposant la mise en place d’un "pass contraception-prévention".

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