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Pourquoi tant de différence nord-sud aux tests PISA ?

03/03/08
Pourquoi tant de différence nord-sud aux tests PISA ?

Les élèves francophones ont de mauvais résultats aux tests PISA, surtout par rapport aux élèves néerlandophones. Pour l’APED, c’est en grande partie à cause du programme et du financement des écoles.

Aux tests PISA, la Communauté flamande obtient une note moyenne de 543 points, derrière la Finlande. Mais à 490 points, la Communauté française est bien en dessous, juste devant l’Espagne, le Portugal et l’Italie. La Belgique obtient également des scores très marqués par l’origine sociale des élèves.

3/4 du différentiel reste inexpliqué

A première vue, on pourrait penser que la composition sociale plus pauvre de la Communauté française explique les différences de bulletin. Mais à origine sociale égale, les élèves flamands obtiennent systématiquement des performances nettement supérieures à celles des francophones, en moyenne de 50 points.

Un deuxième facteur serait l’immigration, plus élevée en Communauté française, notamment à Bruxelles. Les performances scolaires des enfants issus de l’immigration sont, en moyenne, inférieures à celles d’autochtones. Mais ce facteur n’intervient qu’à raison de 1 point, à origine sociale égale.

Les pratiques différentes de sélection (réorientation, redoublement) ou l’assiduité des élèves lors des tests n’expliquent pas non plus cette différence nord-sud.

Au final, en comparant les variables neutralisées, les 3/4 du différentiel de performances reste inexpliqué.

Des programmes et un financement différents

Pour l’APED, ces différences sont à chercher dans le programme. L’association a comparé les socles de compétences en mathématiques avec les eindtermen flamands. L’examen montre que le programme francophone est moins ambitieux, mais surtout moins précis et moins exigeant que celui de leur homologue flamand. Il manque de lisibilité, et néglige l’importance des savoirs structurés.

Par ailleurs, les enseignants ont des conditions matérielles fort différentes. L’enseignement flamand bénéficie de 10 à 22% (selon le niveau d’enseignement) de moyens en plus.

L’association recommande une révision des socles de compétences, et un refinancement de l’enseignement en Communauté française.



Commentaires - 1 message
  • Une revalorisation du métier d'enseignant, une suppression des réseaux, des programmes du primaire axés sur le français (lecture, écriture, orthographe) et sur les mathématiques, des programmes élaborés par des enseignants et dépolitisés... sont des mesures essentielles à prendre si l'on veut remonter la pente en Communauté française. Signé : un ex-enseignant dégoûté et parent.

    Morgoth lundi 3 mars 2008 18:04

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