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Recours contre le décret mixité

10/11/08
Recours contre le décret mixité

Des parents ont introduit un recours contre le décret "mixité sociale" sur les inscriptions en 1ère secondaire, annonce le Soir ce 7 novembre.

Des dizaines de parents d’élèves de primaire bruxellois ont décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour suspendre le décret du ministre de l’Enseignement obligatoire Christian Dupont.

Le 6 novembre au soir, les dizaines de parents d’élèves d’une quinzaine d’écoles primaires de tous réseaux se sont réunis pour étudier la faisabilité d’une action en justice contre le décret. Ils en contestent le fonctionnement qui introduit un tirage au sort pour départager les inscriptions en trop.

Sur base de l’analyse de deux avocats, ils ont décidé à la quasi-unanimité de déposer un recours contre le décret. Selon les avocats, c’est sur la question des adossements que le décret pourrait porter à critique. Cette disposition permet aux écoles secondaires de signer des conventions avec une ou plusieurs école(s) primaire(s) avec lesquelles elles sont proches, et qui donne priorité aux enfants qui en proviennent.

Parallèlement à ce recours en suspension, les avocats ont été chargés d’introduire un recours en annulation, mais qui n’aura pas le même caractère d’urgence.

(photo : Bruno-Free)



Commentaires - 10 messages
  • Je soutiens les parents des enfants qui ont lancé ce recours, c'est une action responsable, on ne peut laisser l'avenir de nos enfants entre les mains de la loterie m^me pour une minorité d'entre eux, ou se situe le libre choix de l'enseignement, le choix pour un certain projet pédagogique, pour des raisons qui appartiennent aux parents.Ceci est une atteinte à la liberté du choix de chacun.
    Bravo à ses parents qui sont soucieux de l'avenir de leur enfant. Comment rester indifférent face Í un décret aussi anti-démocratique.
    Après les files, la loterie.....pour décider de l'avenir de nos enfants.
    Bravo aux parents qui réagissent au décret.

    Haydock mardi 11 novembre 2008 19:09
  • Ce décret loterie est stupide! Il laisse croire que c'est le moyen le plus juste de départager lorsqu'il y a plus de demandes que d'offres alors qu'il enverra tout droit des enfants dans des écoles qui ne leur conviennent pas : le meilleur moyen pour encourager l'échec scolaire!!! Une réforme de l'enseignement? OUI mais pas n'importe comment!!!

    J'invite toutes les personnes sensibles au sujet Í visiter www.decretlotto.be ! Bravo aux parents qui défendent une liberté fondamentale.

    I. Leroy mardi 11 novembre 2008 20:34
  • "les écoles de qualité ne sont pas ouvertes à tous"
    Pourquoi ne pas avoir commencer par le début: la qualité dans chaque école.
    Un travail de fond est une urgence pour l'enseignement belge, ce ne sera pas en mixant les élèves que nous y arriverons au contraire...

    Haydock mardi 11 novembre 2008 20:49
  • Oui, les parents devront inscrire leurs enfants dans 4, 5, 6 écoles différentes... avec aucune certitude d'avoir le "sésame" en bout de course.
    Certains enfants seront donc "inscrits" et acceptés dans 3 ou 4 de ces écoles... d'autres, si ils n'ont vraiment pas de chance, dans aucune.
    Et quid des parents qui ont leurs enfants acceptés dans une ou deux école(s) mais qui se retrouvent sur la liste d'attente de l'école qu'ils voulaient en 1er choix?
    Vont-ils confirmer l'inscription dans ces premières écoles, ou vont-ils attendrent le plus possible, espérant qu'une place se libère dans l'école "voulue"?
    Et pendant ce temps-là des places sont prises... et d'autres risquent de devoir attendre des mois...
    Que vont donc faire ces dernières personnes ? Inscrire leurs enfants dans la première école venue, de peur de ne plus pouvoir choisir après?
    Ce qui est également aberrant, c'est que, selon le décret, les écoles doivent aussi accueillir 15% d'enfants issus d'école défavorisées.
    MAIS CERTAINES ECOLES ELITISTES sont considérées comme défavorisées, car située dans des communes "spéciales".
    Du grand n'importe quoi évidemment !!!

    Invité mercredi 12 novembre 2008 15:51
  • Voilà, les deux semaines d'inscriptions pour les non-prioritaires sont ouvertes.
    Le 17/11/2008, premier jour d'inscription, aux deux premières écoles que j'ai du "visiter", j'apprends déjà que le quota est dépassé depuis le matin même.
    Nos enfants sont dors et déjà soumis au tirage au sort !
    Avec ce système, ce ne sont pas 60 enfants par école qui souhaitent être inscrit dans une des 10 écoles possibles( en fonction de la proximité, de l'accessibilité...), mais 600 enfants qui "doivent" "essayer" de s'inscrire dans chacune des 10 écoles.
    Sans commentaire !!! :-(

    Un parent déçu mardi 18 novembre 2008 16:01
  • J'ai eu le malheur d'inscrire ma fille dans une école primaire non adossée à une autre école, je n'habite pas Bruxelles, je ne suis pas défavorisée et n'ai pas d'autres enfants, ce qui fait que ma fille n'a que peu de chance d'aller dans l'école qu'elle désire. Auparavant il y avait une passerelle avec son actuelle école mais le décret a décider de changer les écoles qui pourront bénéficier de cette passerelle. Ma fille a été première de classe tout au long de ses primaires et les écoles qui pourraient lui offir un enseignement de qualité n'ont que peu de places de disponibles (20 à 40 places restantes) pour beaucoup d'inscrits. Comment puis-je l'a motiver à bien étudier, elle n'en sera peut-être pas récompensée et sera peut-être amenée à suivre un niveau scolaire de moins bonne qualité qui ne lui permettra pas de développer aux mieux ses capacités. Et le côté social ? Ma fille voulait rester avec sa meilleure amie. Qui n'apprécie pas de revoir des personnes avec qui on a fait les 400 coups pendant sa jeunesse ? De plus c'est un soutien précieux pour entamer une étape de la scolarité qui n'est pas toujours évidente à passer. Je suis désespérée et n'ai pas de recours sinon que de partager cette mauvaise expérience.

    Une maman qui pleure jeudi 20 novembre 2008 15:06
  • Moi je suis allé l'incrire dans une seule école et je sais qu'il y aura un tirage.Si celui-ci n'est pas favorable, j'attendrai le mois de septembre pour voir si il y a des désistements. Si ce n'est pas le cas je m'adresserai au ministre pour lui signaler que mon enfant reste à la maison.
    Quand je suis allé à l'école pour son inscription 90 places etaient disponibles et les inscription multiples foutent la pagaille. Nous sommes en démocratie et pas en ex URSS. Ce n'est pas une et puis un ministre qui décideront de l'avenir de mon enfant.

    benben vendredi 21 novembre 2008 10:44
  • C'est vraiment de la folie. Ma fille vit seule à Bruxelles avec deux enfants et elle travaille beaucoup. Elle avait prévu, il y a quelques années que sa fille irait dans une école secondaire à proximité de son domicile. Comme de nombreux parents, elle a consacré pas mal de temps à aller inscrire son enfant dans plusieurs établissements et ne sait vraiment pas si sa fille sera tirée au sort dans l'un de ces établissements! Elle n'en dort plus tellement elle craint de devoir accepter de mettre son enfant dans une école trop éloignée de son domicile; ce qui engendrerait des risques, des coûts et peut être l'impossibilité de pouvoir poursuivre aussi régulièrement qu'elle ne le souhaitait la danse classique à laquelle ma petite fille consacrait bcp de temps.

    Lowie Nelly mardi 25 novembre 2008 20:11
  • Bonjour,
    j'essaye de déposer mon témoignage sur un maximum de forum, pour montrer ce que ce décret mixité entraine et dans quel désarroi sont plongé certaines familles.
    Décret mixité : bienvenue en Absurdie
    Ma fille qui rêvait d'aller en immersion néerlandais depuis sa troisième primaire a appris ce soir que son rêve tombait à l'eau à cause d'un tirage au sort défavorable.
    Nous avions opté, dès la maternelle, pour une école bien précise car le projet pédagogique nous plaisait, une école secondaire y est attenante avec un projet pédagogique tout aussi intéressant.
    L'avenir scolaire de nos enfants était dès lors tout tracé, même si l'école primaire n'était pas sur la commune et que nous devions faire des dizaines de kilomètres supplémentaires, cela valait le coups.
    Le choix des langues était laissé aux enfants : les deux ainés ont opté pour l'anglais, ma fille dès sa troisième primaire ( et une classe de mer à la Panne ) voulait intégrer une classe d'immersion en néerlandais en secondaire, devenir institutrice et pourquoi pas dans une classe primaire en immersion.
    l'école secondaire adossée à son école primaire propose cet enseignement en immersion et étant prioritaire pour l'inscription elle touchait du bout du doigt son rêve.
    Et bien non !!! pas d'enfant prioritaire pour l'immersion.
    le temps d'ouvrir l'enveloppe que nous tendait le directeur, et la sentence est tombée : MA PETITE TON AVENIR ET TES REVES SE SONT JOUES A LA LOTTERIE !!!!!!!! tu peux aller dans cette école, puisque tu es prioritaire mais pas en immersion
    Sur le chemin du retour je n'ai pas réussi à lui expliquer pourquoi elle n'avait plus le droit de faire ce qu'elle rêvait de faire depuis sa troisième primaire et DANS L ECOLE DE NOTRE CHOIX.
    Une maman en colère !!!
    Ha oui j'oublias le jeu des désistements, nous aurons peut-être une chance au prochain tirage de gagner le gros lot.

    Invité jeudi 4 décembre 2008 13:27
  • Les "socialement défavorisés" se marrent : le décret mixité fera courrir les "riches" d'un bout à l'autre de Bruxelles dès la rentrée 2009. L'objectif du décret mixité est-il atteint ? Bien sûr : le brassage culturel sera sans précédent : d'Auderghem à Woluwe, de Forest à Bruxelles ville, d'Ixelles à Berchem Saint Agathe, tous les "riches" seront mélangés pour une plus grande mixité...
    Que les choses soient claires : je suis entièrement pour la mixité sociale, et je reconnais entièrement la complexité de la solution à trouver. Une réflexion cependant : ne peut-on pas redonner notre confiance aux directeurs à oeuvrer pour un monde meilleur ?
    Le sujet des inscriptions est humain, avec ses imperfections lorsqu'il est traité uniquement par des humains, c'est sûr. Mais le sujet ne peut rentrer pas dans la boîte verrouillée d'un décret !
    Mon histoire personnelle : mes 2 filles vont en primaire dans une école de Bruxelles à 500 mètres de notre domicile, mais mon fils devra faire 7 km matin et soir dans une toute autre école... .

    Sophie mercredi 17 décembre 2008 15:07

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