Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Santé mentale : un service de soins en ligne pour réduire les temps d'attente

04/06/15
Santé mentale : un service de soins en ligne pour réduire les temps d'attente

Depuis ce lundi 1er juin, le groupe de soins Eclips propose une application online pour les soins en santé mentale. L’outil entend fournir des informations et un accompagnement professionnel pour les personnes souffrant de dépression, burn-out, angoisse, insomnies,...

Eclips est un centre de soins présent en Flandres et à Bruxelles et actif principalement dans l’aide et les soins à domicile.

Une app’ pour pallier le manque de services en santé mentale

Le service d’assistance psychologique en ligne développé par Eclips et offert gratuitement est une première en Belgique. Telle initiative part du constat que les personnes doivent attendre une demi-année en moyenne avant de pouvoir être pris en charge dans un centre de soins pour des problèmes de santé mentale. « Nous offrons désormais une alternative », s’enthousiasme David Larmuseau, directeur général du centre de soins Eclips, pour le journal De Standaard,.

L’application en ligne permet désormais d’offrir un accompagnement presqu’instantanée aux personnes souffrant de problèmes psychologiques : « Ce service en ligne diminue les files d’attente avant d’avoir un rendez-vous. Si vous vous sentez mal, vous ne devez plus patienter des jours durant, vous pouvez aller directement sur le site et en règle générale, vous obtenez une réponse endéans les 24 heures », explique Gwendo Cornelis du centre de soins Eclips au micro de TV Brussel.

Un soutien pour les infirmiers à domicile

Le projet s’inspire de ce qui a été mis en place aux Pays-Bas il y a 8 ans déjà. Il s’est ensuite petit à petit concrétisé en Flandre, grâce notamment aux nombreux retours des infirmiers à domicile travaillant pour le groupe Eclips. « L’expérience aux Pays-Bas démontre que nombreuses sont les personnes qui préfèrent travailler de manière anonyme, sans face à face direct. Et souvent, le fait d’écrire leurs problèmes est déjà une thérapie en soi », souligne Gwendo Cornelis pour TV Brussel.

Le site permet en effet aux patients d’envoyer leur histoire personnelle à une équipe de 10 collaborateurs. Par ailleurs, la plate-forme contient des films et des tuyaux pour un premier accompagnement à distance. Ce système entend aussi soulager les infirmiers à domicile, fort impactés par le manque de services de soins en santé mentale.

Une fois les premières informations recueillies via le formulaire online, « le service décidera soit d’effectuer une visite à domicile, soit de poursuivre le suivi en ligne », précise David Larmuseau sur Radio 1.

Un service d’abord réservé à la patientèle d’Eclips

« Dans un premier temps, la plate-forme sera exclusivement destinée aux personnes situées dans les régions où Eclips est actif », c’est-à-dire à Bruxelles, dans le Pajjotenland (sud-ouest de Bruxelles) ainsi que dans le sud-est de la Flandre, « mais dans la pratique, chaque personne en souffrance psychologique située en Flandre et à Bruxelles et qui parle le néerlandais est la bienvenue », indique encore David Larmuseau.

Les enfants, adolescentes et les personnes souffrant d’assuétudes ne sont cependant pas pris en considération.

Un service d’aide complémentaire

En réaction au projet développé par le groupe Eclips, le ministre flamand du Bien-être, le CD&V Jo Vandeurzen a fait savoir que l’assistance en ligne mérite sa place à côté d’autres formes d’aide. Il ajoute, relayé par la VRT, que le développement de services en ligne est un défi positif. « Cette assistance, complémentaire à d’autres formes d’aide, peut jouer un rôle important dans le parcours de soins. »

Il va en effet sans dire que l’assistance en ligne fait partie d’une approche plus large des soins qui englobe entre autres la prévention, la détection précoce, le coaching et la thérapie.

Le système mis en place par Eclips sera évalué dans 6 mois. En cas de résultat positif, on peut espérer que l’application fera des émules et qu’elle sera également développée dans une version francophone.

Delphine Hotua



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour