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Un projet-pilote pour la réinsertion de détenus dans la société

22/08/18
Un projet-pilote pour la réinsertion de détenus dans la société

La réinsertion sociale des détenus est la garantie d’une société plus sûre. Dans ce but, des nouveaux projets-pilotes verront, bientôt, le jour en Wallonie et en Flandre. Il s’agit ici de projets de petite taille dans lesquels des détenus auront la possibilité, à la fin de leur peine, d’en purger une partie dans une maison de transition. Là-bas, ils seront assistés et accompagnés par des professionnels afin de les aider à mieux se réinsérer dans la société.

Environ 50% des détenus récidivent en Belgique, selon la RTBF. Cependant, le monde carcéral a déjà lancé plusieurs fois un cri d’alarme : l’accompagnement des détenus dans le but de les aider à la réinsertion dans la société est nettement insuffisant en Belgique. Ainsi, pour combattre ce problème, différentes mesures sont prises par les pouvoirs publics. Un exemple parlant est le Masterplan relatif aux prisons et à l’internement, lancé en 2016 par les Ministres De Block (Santé), Geens (Justice) et Jambon (Intérieur). Par le biais de ce plan, le Gouvernement entend réduire la surpopulation carcérale et renouveler les infrastructures. Il entend également mieux les adapter à la réinsertion des détenus et offrir des alternatives à l’exécution classique de la peine. Récemment, le ministre fédéral de la justice a annoncé dans un communiqué que des projets-pilotes sont lancés, dans le cadre de ce Masterplan, afin de préparer les détenus qui exécutent la dernière partie de leur peine, à se réintégrer dans la société avec l’aide des maisons de transition.

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Accompagner et assister les détenus

Des détenus, sélectionnés sur la base d’une série de critères, se voient donner la chance, d’ici la fin de leur peine, d’en purger une partie au sein d’une maison de transition. A cet égard, il convient de les assister et de les accompagner de près afin de leur permettre de mieux se réinsérer dans la société par la suite.

Après la création de la base légale permettant de concrétiser ce nouveau concept de détention, l’administration pénitentiaire a lancé le mois dernier un appel à candidatures.

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Qu’est-ce qu’une maison de transition ?

Les maisons de transition sont des projets à petite échelle (d’environ quinze places). Dans le cadre de ces projets, les détenus bénéficieront d’une assistance et d’un accompagnement intenses qui doivent leur permettre ensuite de fonctionner à nouveau et mieux dans la société. Le détenu est préparé, d’ici la fin de sa peine, à vivre, travailler et fonctionner de façon autonome au sein de la société. À cet effet, les formes de coopération nécessaires devront également être établies dans le cadre des compétences régionales dans le domaine de l’assistance et des services aux détenus.

Le lancement s’effectue au rythme d’un projet par région, après quoi une évaluation aura lieu.

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Un appel à candidatures a été lancé

Un appel à candidatures a été lancé le 18 juillet dernier pour la réalisation des maisons de transition. Le ministre K. Geens explique que le personnel va travailler avec un système de subvention dans le cadre duquel l’organisation sélectionnée recevra un prix de journée fixe par place. Les candidats intéressés sont invités à introduire un dossier pour vendredi 21 septembre 2018, à 15 heures au plus tard. Toutes les informations à ce sujet peuvent être obtenues ici.

Pour le ministre de la Justice, les maisons de transition représentent une solution pour ces détenus : « Un détenu doit se voir donner la chance de se préparer à une éventuelle réinsertion dans la société. Les maisons de transition qui figurent dans le Masterplan III peuvent y contribuer. Vers la fin de sa peine, le détenu se voit donner la chance de travailler sur un certain nombre de principes tels qu’habiter en autonomie, chercher un emploi et interagir socialement avec d’autres personnes hors les murs. Ainsi, nous accompagnons et soutenons le détenu afin qu’il puisse retrouver une place au sein de la société. »



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