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Les associations, partenaires privilégiés de la Fondation Roi Baudouin

19/04/18
Les associations, partenaires privilégiés de la Fondation Roi Baudouin

La Fondation Roi Baudouin, active depuis 1976, a fait du secteur associatif son fer de lance. Récemment, elle a également lancé deux outils concrets pour les associations, mais aussi pour appuyer l’importance du non-marchand belge.

Agir ensemble pour une société meilleure : tel est le credo de la Fondation Roi Baudouin. Il va de soi qu’elle ne saurait exercer cette mission seule. Pour y parvenir, la Fondation collabore étroitement avec les associations, à la fois dans le cadre de thématiques bien précises et indépendamment d’activités spécifiques. Cette approche reflète la volonté d’indépendance et de pluralisme, deux valeurs fortes de la Fondation, qui considère les associations comme des partenaires privilégiés. Leur expérience du terrain est en effet précieuse pour mener à bien des projets ciblés et pertinents, et développer de nouvelles connaissances.

Un observatoire

En plus de leur apporter un appui financier – environ 2.000 organisations, dont de nombreuses associations, sont soutenues chaque année – la Fondation veut être à leur service et à l’écoute de leurs besoins. Elle s’attache particulièrement à renforcer la visibilité, la transparence et le professionnalisme du secteur associatif belge, gages de la confiance que les citoyens et les pouvoirs publics placent en lui. C’est dans ce but que la Fondation Roi Baudouin a créé en 2012 l’Observatoire des associations et des fondations.

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Que fait cet observatoire ? D’abord mettre en lumière le secteur associatif belge. Celui-ci occupe une place non négligeable mais pas toujours très visible dans notre paysage économique et social. Sait-on qu’il représente pas moins de 11,9% du marché de l’emploi et qu’il prend à son compte 5,5% du PIB ? En se basant sur le compte satellite des institutions sans but lucratif élaboré par la Banque Nationale, l’Observatoire publie régulièrement des rapports qui permettent d’objectiver le poids de ce secteur et qui livrent de précieux enseignements sur son évolution. Une évolution qui est aussi mesurée à l’aide d’un autre outil, qui paraît tous les deux ans : le Baromètre des associations. La dernière édition en date, en 2016, a montré qu’après plusieurs années de dégradation, la situation financière des associations semblait s’être quelque peu stabilisée, mais qu’elle restait néanmoins fragile : une association sur cinq dit avoir rencontré des problèmes financiers et 17% de celles qui occupent du personnel permanent ont dû licencier.

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Une meilleure visibilité

L’Observatoire veut aussi aider les différentes associations et fondations actives en Belgique à mieux se faire connaître du grand public. Avec un outil concret : le site internet www.bonnescauses.be, où les citoyens qui souhaitent s’engager bénévolement et où les donateurs qui veulent soutenir des associations peuvent trouver des informations transparentes à leur sujet. 6.000 d’entre elles ont enrichi cette base de données depuis janvier 2015. Toute organisation sans but lucratif, à caractère social ou poursuivant un objectif d’intérêt général, peut s’enregistrer gratuitement en ligne. Les renseignements qu’elle fournit (mission, activités, projets, coordonnées de contact…) sont complétés par des données que la plateforme recueille auprès de sources officielles, comme la Banque Nationale de Belgique, la Banque Carrefour des Entreprises ou le Moniteur belge. Les volontaires et les donateurs potentiels disposent ainsi d’un moyen d’information clair, fiable et actualisé en permanence qui les aide à donner forme à leur engagement.

De l’importance de professionnaliser le secteur

Enfin, l’Observatoire mène aussi un travail de type plus qualitatif en cherchant à professionnaliser davantage le secteur associatif. Celui-ci n’échappe pas aux exigences d’efficacité et de bonne gouvernance qui sont formulées aujourd’hui. La Fondation a mis au point un outil gratuit qui permet aux associations, aux fondations et aux entreprises à profit social d’évaluer et d’améliorer leur propre fonctionnement. Les administrateurs et les membres de la direction sont invités à compléter un questionnaire anonyme qui porte sur différents aspects de la gouvernance, comme les procédures internes ou la dynamique décisionnelle. L’organisation reçoit ensuite un rapport personnalisé, qui pointe ses forces et ses faiblesses et qui fournit des éléments de comparaison avec d’autres organisations du secteur. C’est une source d’information très utile pour identifier des pistes de discussion et d’amélioration dans chaque association.

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À travers ces différents outils, la Fondation Roi Baudouin entend contribuer au développement d’un monde associatif plus visible et encore plus performant au sein de la société. Pour que le secteur puisse, jour après jour, maximiser son impact et continuer à faire la différence.

Luc Tayart de Borms, Administrateur délégué de la Fondation Roi Baudouin

Crédit photo : F. Toussaint



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