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Devenir psy indépendant - Leçon 1 : franchir le pas

12/01/23 # Psychologue
Devenir psy indépendant - Leçon 1 : franchir le pas

Le Guide Social vous propose une série d’articles à destination de tous les psychologues désireux de se lancer en qualité d’indépendant. Cette semaine, avant de rentrer dans le vif du sujet, nous nous posons une question légitime : au fond, pourquoi devenir psy indépendant ?

C’est peut-être la première étape d’une longue série : se poser la question, pourquoi devenir indépendant ? Être psychologue clinicien indépendant, c’est faire partie de la grande famille des professions libérales des soins de santé. C’est également une manière de travailler un peu particulière : plus de lien de subordination, une autonomie totale, un risque financier accru. Certes, être indépendant, c’est être plus libre mais c’est également être plus vulnérable face aux aléas pécuniers. Face à ce constat, il n’y a pas vraiment de bonne ou de mauvaise réponse. Juste des questions à se poser.

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Derrière ce pourquoi, il y a souvent une négation : pourquoi pas ? Quels sont les freins qui vous empêcheraient de vous mettre à votre compte ? Une crainte financière ? Une peur de ne pas s’y retrouver hors d’une institution ? Une impression que l’on va se retrouver bien seul ? Il est pertinent de passer en revue l’ensemble de ses inquiétudes non exhaustives, mais qui pourraient vous donner l’envie de ne jamais vous lancer.

Tout d’abord, il y a la question du revenu, ce que l’on appelle la vulnérabilité financière. De fait, l’indépendant est responsable de ce qu’il gagne ou du manque à gagner. Il n’y a pas de congé maladie, ni de congé payé. Si l’on ne travaille pas, il n’a pas de rentrée d’argent, ou peu. Il est cependant faux de croire qu’un indépendant malade est un indépendant livré à son sort. Il gagnera moins, mais comme nous le verrons, un indépendant a accès à une mutualité, à une pension, à des congés parentaux, à une série d’avantages, certes limités. En cas de cessation forcée de son activité, il existe des mécanismes de compensation…

Bref, l’indépendant est plus responsable de ce qu’il gagne qu’un salarié et de ce fait, il faut être au clair avec cette manière de fonctionner. Cela nécessite une certaine prudence, une organisation et un entourage professionnel de bon conseil.

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Se retrouver à travailler seul dans son coin ?

Ensuite, on note qu’un levier chez certains collègues est la peur qu’en dehors d’une institution, il n’y a pas de place pour le psychologue. À l’heure actuelle, il serait fallacieux de présumer cela. Le psychologue, en qualité de profession des soins de santé autonome, ne dépend pas ou plus d’une institution. Il a sa place, son autonomie, son choix d’exercer où il veut, quand il veut. En 2023, on considère qu’il y a de la place pour les psychologues cliniciens indépendants, qu’ils soient conventionnés ou non.

Enfin, on note souvent qu’une des craintes qui font que certains psychologues cliniciens ne franchissent pas le pas est liée à un sentiment de perdre une équipe, un réseau et de se retrouver à travailler seul dans son coin. À nouveau, être professionnel des soins de santé, c’est être lié à une multidisciplinarité. Il n’est que difficilement envisageable d’effectuer ce travail seul. De plus, il existe de nombreuses collaborations entre professionnels, des regroupements, des aides. Le petit plus ? Une union professionnelle qui est présente lorsque l’on se sent seul ou démuni face à ce statut d’indépendant.

En conclusion, malgré ces craintes qui, souvent, sont des croyances limitantes, l’envie de se lancer vous anime ? Prêt à franchir le pas ? Cette série d’article va détailler les différents points nécessaires au développement de son activité en qualité de psychologue indépendant. Vous y trouverez des informations, des conseils et des mises en garde.

Michaël Luca

Responsable du pôle des
psychologues indépendants
de l’UPPCF

[Les leçons] :

  1. Franchir le pas
  2. Quel statut pour le psychologue indépendant ?
  3. Diplôme, visa et agrément
  4. Les obligations sociales
  5. L’impôt sur le revenu
  6. L’exemption de la TVA
  7. Tenir sa comptabilité
  8. Les obligations déontologiques
  9. Assurance pro et dossier patient
  10. Avec qui travailler ?
  11. Penser à l’avenir
Savoir plus :

Il est malheureusement difficile d’être exhaustif, mais pour chaque question, il existe forcément une réponse. N’hésitez pas à nous la poser via cette adresse : info@uppcf.be.




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