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Devenir psy indépendant - Leçon 11 : penser à l’avenir

29/06/23 # Psychologue
Devenir psy indépendant - Leçon 11 : penser à l'avenir

Dans cette dernière leçon de notre guide pour devenir psychologue indépendant, nous terminons notre tour d’horizon avec les derniers conseils afin d’envisager le futur de la manière la plus sereine possible.

Il est évident que, malgré tous les avantages qu’offre le statut d’indépendant, le psychologue clinicien doit, tout au long de sa carrière, veiller à se constituer un matelas financier pour parer à une série de difficultés. Il s’agit d’un statut précieux mais précaire et la sécurité sociale des indépendants est beaucoup moins sécure que celle d’un psychologue employé. Il existe des mécanismes de compensation en cas d’interruption d’activité ou des indemnités quand on devient parent mais néanmoins, la réalité d’un indépendant est qu’il se remettra assez vite à consulter pour éviter de tomber dans un écueil financier.

Il faut être conscient que pour une carrière de 45 ans, la pension minimale d’un psychologue indépendant s’élève à 1266,33 €. Il est donc conseillé de très vite cotiser dans une PLCI. Il s’agit d’une assurance pension libre complémentaire pour indépendant. Celle-ci peut revêtir un avantage fiscal et vous permettra d’envisager votre retraite d’une manière un peu plus sereine. Vous pouvez aisément vous renseigner auprès de votre assureur, de votre courtier ou de votre caisse d’assurance sociale qui, dans certains cas, propose des PLCI.

 Lire aussi : Quel est le salaire d’un psychologue en Belgique ?

Alors, prêt.e à faire le grand saut ?

Un autre fait auquel il faut être préparé, c’est à la vision que la société a de l’indépendant. Il est important de vous entourer de professionnels qui comprennent votre réalité. C’est particulièrement le cas dans le cadre d’une procédure pour l’obtention d’un emprunt hypothécaire où, trop souvent encore, la banque considérera qu’en qualité d’indépendant, il faut vous considérer comme à risque. Vous pourriez également plus facilement vous retrouver floué dans le cadre de la location d’un bien car dans l’incapacité de fournir une fiche de paye.

Bref, il est évident que, sous de nombreux aspects, il n’est pas aisé de devenir et de rester indépendant. Cette réalité n’est pour autant pas défaitiste. De nombreux facteurs rentrent en ligne de compte et il est important d’y être vigilant. Personne n’est jamais à l’abri d’une difficulté et il est fondamental que vous puissiez être conseillé de la meilleure des manières par votre comptable, par votre caisse d’assurance sociale ou par votre union professionnelle.

En conclusion, nous avons parcouru ensemble une série de points qui devraient vous donner les outils nécessaires pour être fin prêt à lancer votre consultation en qualité de psychologue indépendant. Il existe certainement encore de nombreux conseils à vous donner et il est impossible d’être exhaustif tant le champ à couvrir est vaste. Vous aurez encore des tas de questions et il est important que vous puissiez être rassuré par rapport à d’éventuelles craintes. D’autres vous diront que c’est en forgeant que l’on devient forgeron. J’aurais tendance à vous dire qu’un bon forgeron réfléchit à deux fois et demande conseil avant de mettre ses mains n’importe où.

Michaël Luca

Responsable du pôle des
psychologues indépendants
de l’UPPCF

[Les leçons] :

  1. Franchir le pas
  2. Quel statut pour le psychologue indépendant ?
  3. Diplôme, visa et agrément
  4. Les obligations sociales
  5. L’impôt sur le revenu
  6. L’exemption de la TVA
  7. Tenir sa comptabilité
  8. Les obligations déontologiques
  9. Assurance pro et dossier patient
  10. Avec qui travailler ?
  11. Penser à l’avenir
Savoir plus :

En cas de difficultés, de questions complémentaires sur les PLCI ou de craintes sur votre avenir, n’hésitez pas à prendre contact avec l’UPPCF via cette adresse : info@uppcf.be.




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