ASBL Macadam : un nouveau centre d’accueil pour les jeunes SDF

A Bruxelles, un centre d’accueil réservé aux jeunes sans-abris verra bientôt le jour. Avec pour objectifs un accès inconditionné et un soutien solide grâce à la collaboration de professionnels de différents secteurs.
Ils ont connu l’exclusion sociale, les violences familiales, le décrochage scolaire... Aujourd’hui, de plus en plus d’adolescents tombent dans la précarité. Le centre de jour Macadam, qui ouvrira ses portes au printemps prochain près de la gare du Midi à Bruxelles, compte offrir à ces sans-abris un accueil bienveillant et un accompagnement attentif.
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Répondre aux besoins des jeunes
Le but premier de l’association est l’accueil des jeunes avec la possibilité de leur offrir un endroit pour se loger, se reposer et se nourrir. Cet accueil sera “sans contraintes” ni conditions, explique Yaël Wischnevsky, la future directrice de l’ASBL dans le journal Le Soir. “On sera la porte d’entrée pour ces jeunes, un foyer de vie.” Outre les soins primaires, les professionnels répondront à leurs besoins en santé mentale et psychologique et les aideront à retrouver confiance en soi.
“Une innovation sociale”
Ce qui en fait la particularité de ce centre, c’est la coopération entre des intervenants de différents secteurs réunis dans un seul organisme pour examiner “le jeune dans sa globalité et travailler ensemble à trouver des solutions”, déclare Yaël Wischnevsky. Un projet qu’elle qualifie d’”innovation sociale”. L’association regroupe notamment des acteurs de l’aide à la jeunesse, de la santé mentale et du sans-abrisme qui seront toujours à la disposition de l’adolescent, “même si sa formation n’a pas abouti ou s’il a des assuétudes”.
Les jeunes à la rue
Ces jeunes, de 14 à 26 ans, se retrouvent à la rue pour différentes raisons. Parmi eux se trouvent des LGBTQI+, des adolescents sortis de prison, des mineurs étrangers non accompagnés ou encore des filles victimes de violence. Du vol à la délinquance en passant par les arnaques, ces sans-abris adoptent alors toutes sortes de tactiques pour survivre. Depuis la crise sanitaire, la précarité des jeunes adultes comme ceux issus de familles pauvres s’est encore accrue.
A way home
De cette urgence sociale s’est concrétisé le projet “A way home”, un mouvement né au Canada “qui vise à rassembler les différents professionnels concernés autour de la table”, explique Alain Maron (Ecolo) dans le Soir. Pour lui, l’objectif est de rassembler les acteurs de terrain des secteurs de l’aide à la jeunesse, de la santé mentale et de la lutte contre la pauvreté pour “réfléchir à quoi faire ensemble et sensibiliser les politiques à ce niveau. Quitte à en faire bouger les lignes.”
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