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Educateur : “On est aussi un public de première ligne”

01/02/21
Educateur :

Le métier d’éducateur n’est pas toujours une profession mise en valeur. Pourtant, son rôle de soutien auprès des jeunes prend tout son sens en cette période de crise sanitaire et sociale.

Pendant le confinement, les éducateurs ont dû s’adapter et réinventer leurs manières de travailler, malgré les directives imprécises des autorités, les difficultés de communication et les tensions latentes au sein des groupes. Peu reconnue, cette profession reste un métier essentiel de première ligne.

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Des consignes peu claires

Les directives concernant le secteur durant le premier confinement étaient parfois confuses, notamment sur la question de la bulle sociale. Alexis, éducateur, raconte à la RTBF qu’il a fait face à différentes questions comme “est-ce qu’on représente une bulle, alors que les éducateurs et les jeunes rentrent en famille ?” ou encore “est-ce qu’ils gardent leur masque à l’intérieur, sachant que l’institution était leur lieu de vie ?”

Le masque, une entrave à la communication

Pour un métier centré sur l’humain, le port du masque obligatoire a compliqué les relations entre les éducateurs et les adolescents : “Travailler avec un masque avec les jeunes, c’est assez difficile au niveau de la communication parce que beaucoup de choses se passent dans le non-verbal. Au niveau relationnel, ça créé quand même une forme de petite barrière”, confie Alexis à la RTBF.

Tensions durant le confinement

Le confinement a obligé les éducateurs et les adolescents à apprendre à vivre ensemble 24h/24, provoquant parfois des tensions parmi les jeunes. Du côté des professionnels, il n’était plus possible d’appliquer certaines règles au vu des circonstances. Le cadre moins strict “a aussi poussé les jeunes à faire des conneries” selon Alexis.

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"Pas vraiment reconnu à notre juste valeur ”

Pour les adolescents, l’éducateur est comme une épaule sur laquelle s’appuyer. “L’éducateur, c’est un ami, c’est un grand frère”, explique Bernard, coordinateur d’un centre d’hébergement, à la RTBF.

Un métier donc essentiel, surtout en cette crise sanitaire, mais pourtant peu valorisé : “On est aussi une forme de public de première ligne et on a l’impression de faire partie de ces fonctions qui ne sont pas vraiment reconnues à leur juste valeur”, observe Alexis. “Tout le monde n’est pas fait pour ce métier, parce que quand on bosse avec l’humain, émotionnellement, ça peut être très difficile et il faut savoir trouver ses trucs. Mais en même temps, j’ai l’impression qu’on a un boulot essentiel, parce que si on n’est pas là, qui va s’occuper de ces personnes ?”

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