L’accès aux soins de santé mentale élargi : une aubaine pour les psychologues cliniciens
Il y a du neuf dans le secteur de la santé mentale ! Un accord passé avec le gouvernement fédéral permet aux patients de bénéficier de 20 séances de psy à seulement 11 euros la séance dès septembre 2021. Une véritable avancée qui ne concerne cependant que les psychologues cliniciens.
[Notre dossier] :
– "Un accord historique pour les psychologues et orthopédagogues cliniciens"
– Une meilleure rémunération pour les psychologues et orthopédagogues
– Chronique d’un psy : "Le remboursement des soins psychologiques"
Cet accord garantit pour les patients un accès plus simple aux soins de santé psychologiques. Toutefois, l’accord ne comprend que les séances avec les psychologues cliniciens : “Nous parlons exclusivement des psychologues cliniciens”, précise Quentin Vassart, directeur de l’Union professionnelle des psychologues cliniciens francophones et germanophones, au micro de la RTBF.
Il rajoute au média : “La convention décrit deux fonctions de soins psychologiques (…) : des soins psychologiques de première ligne et une fonction de soins psychologiques spécialisés. Le point de départ, c’est vraiment de détecter le plus rapidement possible les besoins du patient et l’accent dans cette convention a été mis sur des soins multidisciplinaires et intégrés. Donc, incontestablement, ça va changer la profession du psychologue clinicien et le champ de la santé mentale également, puisqu’à partir du moment où vous avez des remboursements relativement conséquents chez des professionnels qui dispensent des soins de qualité, exit tous les coachs de vie ou autres personnes qui s’inventeraient psychothérapeutes.”
– Lire aussi : Devenir psychologue indépendant : les conseils de Quentin Vassart
Faciliter l’accès aux soins de santé mentale
Il s’agit donc d’une véritable aubaine pour les psychologues cliniciens puisque cela risque d’entraîner une hausse importante des consultations. Surtout, exit les freins à l’accès aux soins de santé mentale : “Nous étions confrontés à une psychologie à deux vitesses”, poursuit Quentin Vassart au micro de la RTBF. “Nous avions des soins en santé mentale facilement accessibles financièrement au travers des services de santé mentale, mais qui étaient complètement débordés. Et d’autre part, nous avions des psychologues indépendants pour lesquels il n’y avait pas ou très peu de remboursements, et donc ça ne permettait pas l’accès aux plus démunis d’entre nous, qui, bien souvent, en ont le plus besoin. Ça, c’était le premier frein".
L’accord permet également aux patients d’y voir plus clair concernant les soins existants. “Un autre frein majeur à l’accessibilité aux soins psychologiques, c’est vraiment le manque de lisibilité de l’offre de soins, puisque, on a un peu de mal, dans le champ de la santé mentale, à distinguer psychothérapeutes, psychanalystes, psychologues ou psychiatres. Là, clairement, par cette offre vraiment intégrée et multidisciplinaire, on va vraiment avoir une meilleure lisibilité de l’offre auprès de la population en détresse psychique.”
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