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Les accueillantes d'enfants témoignent

30/04/14
Les accueillantes d'enfants témoignent

Si une centaine d’accueillantes d’enfants conventionnées sont descendues dans la rue pour réclamer un statut de salariée en février dernier, les avis sur la question ne sont pas unanimes.

Lire notre dossier : Les accueillantes d’enfants revendiquent leur statut de salariées

Marylène est accueillante conventionnée depuis juin 2007, à Liège. Elle milite pour l’obtention d’un statut correct, mais pas à n’importe quelle condition. « Je ne voudrais pas que notre salaire soit identique à celui des puéricultrices, par exemple. Les puéricultrices qui travaillent dans les crèches ont un horaire de 38 heures semaines et les repas des enfants sont fournis par la crèche, tandis que les accueillantes conventionnées travaillent 50 heures par semaine, à raison de 10 heures d’ouverture chaque jour, et doivent déduire les frais de repas et de matériel, jouets, etc. de leurs revenus. »

Quoi qu’il arrive, Marylène restera accueillante. C’est un métier qu’elle adore. «  Je trouve beaucoup de valorisation dans le regard des enfants et des parents. Si en plus nous avons un statut digne de nos 45 heures de travail par semaine, alors c’est bien, mais ce n’est pas ma priorité. »

Des conventions qui ne comblent pas les manques à gagner

Dans le Hainaut, une autre accueillante a d’abord travailléen étant conventionnée pendant un an, avant d’opter pour le statut d’accueillante autonome. «  Le salaire est plus stable, je peux limiter les absences des enfants, ce que la convention ne permet pas et qui occasionne de grosses pertes. » Plusieurs de ses collègues sont également devenues autonomes après un passage par la convention.

Des avis partagés

Des discussions avec celles qui sont toujours conventionnées, elle conclut que « parmi elles, les avis sont très partagés. Certaines ne sont pas pour l’obtention d’un statut complet. Actuellement, à charge de leur mari, elles ne paient pas d’impôt. Si le service avec lequel elles sont conventionnées suit bien, si les contrats sont bien faits et limitent les absences des enfants, certaines se font 1.600 euros par mois. Bien sûr, parfois c’est 400… Certaines disent qu’avec un statut de salariée, elles auraient 1.400 euros net, mais je ne sais pas où elles ont été chercher ça. »

Un gros flou autour du statut

Sandrine, après avoir été AEC pendant 12 ans, a réorienté sa carrière. « Quand j’ai commencé, on n’avait rien, pas de petit chômage. Il y a des mois où je n’avais que 200 euros ! On ne pouvait avoir que trois enfants par jour, y compris ses propres enfants. Ma fille cadette avait 18 mois, quand j’ai commencé. » Créatrice de doudous qui connaissent un joli petit succès, elle a arrêté l’activité d’accueillante parce que le statut ne l’autorisait pas à être indépendante à titre complémentaire. «  Il y a un gros flou autour de ça ! Et les exigences de l’ONE sont de plus en plus grandes. Énormément de mes anciennes collègues arrêtent à cause de ça. Ça fait 10 ans qu’on court après ce statut et que les promesses des gouvernements successifs tombent à l’eau. Les avantages d’un supposé statut ne sont pas assez importants. On parle de 1.200 euros net par mois, alors que j’en connais certaines qui arrivent à 1.500 et même 1.600. »

Mais la créatrice indépendante admet qu’être accueillante autonome n’est pas non plus la panacée. Les accueillantes conventionnées, même si les revenus sont aléatoires, sont payées tous les mois… ce qui n’est pas nécessairement le cas de leurs collègues indépendantes.

Caroline Dunski

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Commentaires - 3 messages
  • Bonjour, j'aimerai me lancer comme accueillante conventionné ; je me pose la question sur le revenue , les dépenses effectuer pas mois pour le bien être des enfants accueillis. Quel conseils pouvez me donner?
    Je suis marié et mon mari travail au Luxembourg serai - je Í  charge de mon mari? j'attends beaucoup de vos réponse , bien Í  vous

    flore12 mardi 6 septembre 2016 13:40
  • bonjour, je suis dans le même cas que vous , avez vous reçu des réponses peu être autre que sur le site et si vous avez des enfants avez vous continué Í  percevoir les allocations luxembourgeoises. merci

    vanfri dimanche 19 février 2017 16:48
  • Bonjour Í  tous,
    J'exerce Í  6460 CHIMAY comme accueillante conventionnée jusqu'au 31 mai 2017 car j'ai eu la mauvaise idée de faire un coup de gueule auprès de mon service les petits gaulois ou le commun possible car ne respectant pas la convention du ministère de la petite enfance. Un décret a vu le jour en juillet 2016 qui octroie une augmentation de 10% avec effet rétroactif pour toute l'année 2016.
    Nous sommes en mai 2017, le service a toujours pas payé cette convention.
    Mes salaires sont versés a leur bon vouloir et le pire reste a venir:
    Vu que j'ai agacé le service le commun possible, j'ai reçu une lettre de rupture : préavis d'un mois.
    Je suis en droit mais je perds tout : mon agrément, mon travail un temps plein +- 1600 euro brut.
    Ma seule consolation c'est de porte plainte auprès de l'one 95 chaussée de CHARLEROI? 1060 BRUXELLES et auprès du tribunal du travail.
    Sachez donc tous que vous êtes pas protégé même lorsque vous êtes dans vos droits
    Conclusion:
    Vous qui engagez des accueillante conventionnée vous pouvez payer nos salaires Í  vos bons vouloirs car vous pouvez aussi faire une rupture de convention : vous avez tous les droits.
    Avant de vous quitter sachez qu'a partir de juin 2017 je ferais du bénévolat jusqu'Í  ce que justice me sera rendu.
    Merci Í  tous
    jocelyne.dauzat64@gmail.com

    lilablanc vendredi 12 mai 2017 18:43

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