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Maisons de repos : “les oubliés de la crise” organisent une action le jeudi 14 octobre

12/10/21
Maisons de repos :

Comme dans beaucoup de secteurs du domaine médical, les maisons de repos et son personnel ont fortement été touchés par la crise sanitaire. Les trois syndicats CGSP, CSC et SLFP ont repris leurs nombreuses revendications concernant, entre autres, des conditions de travail toujours plus difficiles. Ces interpellations seront communiquées au Ministre Régional Bruxellois de la Santé, Alain Maron ce jeudi 14 octobre 2021. La secrétaire fédérale de la CGSP, Muriel Di Martinelli nous en dit plus.

Jeudi 14 octobre, le front Commun Syndical CGSP-CSC-SLFP remettra un ensemble de revendications émanant du personnel des maisons de repos et de soins des 19 CPAS bruxellois au cabinet d’Alain Maron, le Ministre Régional Bruxellois de la Santé. Une action syndicale sera également menée place Rogier à 9h30. Les sollicitations concernent les conditions de travail, le manque de formation du personnel, l’aménagement des fins de carrières et des stratégies à mettre en place afin de retenir le personnel dans le milieu public.

Manque de formation du personnel

Les hospitalisations des personnes âgées ont été raccourcies en raison de la surpopulation au sein des hôpitaux. Ainsi, certain.e.s résident.e.s retournent au sein des maisons de repos alors qu’ils.elles doivent encore bénéficier de soins spécifiques pour lesquels le personnel des résidences n’est pas formé.

En plus du manque de formation s’ajoute le manque de personnel qui doit être plus conséquent pour assurer une qualité de soins. Muriel Di Martinelli, secrétaire fédérale de la CGSP précise “Les personnes qui entrent aujourd’hui mais qui devraient rester à l’hôpital demandent à ce qu’on modifie les normes d’encadrement. Il nous faut plus de personnel à leur chevet.” Elle ajoute “ Le personnel doit également faire face à de nombreuses pathologies comme Alzeihmer, qui demande des connaissances précises. Malheureusement, les infirmier.ère.s et aide-soignant.e.s ne sont pas assez formé.e.s à ces types de maladie.”

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Revaloriser et retenir le personnel dans le secteur public

L’une des craintes du secteur est de se confronter à un renforcement de la pénurie de personnel au sein des maisons de repos publiques bruxelloises par le départ d’infirmier.ère.s et d’aide-soignant.e.s vers le privé où les rémunérations sont plus attractives. “La revalorisation salariale à travers le barème IFI-C ne concerne pas notre secteur. Pour le moment, on est au début d’une étude comparative. On demande à ce que les maisons de repos connaissent la même revalorisation que le milieu hospitalier, au risque de voir une partie de personnel se diriger vers les maisons de repos privées où les salaires sont plus avantageux.” La revalorisation pécuniaire doit également passer par la mise en place d’une meilleure prime de fin d’année car pour Muriel Di Martinelli, aujourd’hui, elle est “insignifiante quand elle est présente.”

Enfin, la nomination du personnel semble être une piste pour retenir le personnel au sein des maisons de repos publiques. “Quand les personnes sont statutaires, elles restent car les pensions sont plus intéressantes et il y a des aménagements de fins de carrières.” En effet, l’accès à la pension est actuellement fixé à 67 ans, mais pour un secteur comme les maisons de repos qui engendrent un travail très physique, il semble difficile de l’exercer jusqu’à cet âge.

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Des meilleures conditions de travail pour des meilleurs conditions de vie

Un bon contexte de travail impacte positivement les conditions de vie des résident.e.s. Il est donc urgent de se pencher sur les solutions à apporter aux problèmes définis par le secteur. Muriel Di Martinelli conclue “ Depuis la 6ème réforme, les maisons de repos n’ont plus les avantages sociaux comme le personnel des hôpitaux concernant les aménagements, les jours de congés supplémentaires en fonction de l’âge... Le Covid a fait un effet loupe sur les différentes difficultés que rencontre le personnel depuis de nombreuses années.

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