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Manque de personnel et de formation dans les SRA/SAPS : une pétition remise aux élus

20/02/19
Manque de personnel et de formation dans les SRA/SAPS: une pétition remise aux élus

L’ASBL APEM T-21 a remis une pétition de pas moins de 6.000 signatures aux pouvoirs publics. Son but”¯ ? Offrir une meilleure qualité de vie aux personnes vieillissantes atteintes de déficiences mentales.

La pétition qui a recueilli près de 6.000 signature a été remis au Parlement wallon, à la ministre de l’égalité des chances Alda Greoli et aux différents présidents des partis wallons. Elle souligne l’augmentation de l’espérance de vie des personnes porteuses d’une déficience intellectuelle et le manque de réponses des pouvoirs publics. Les signataires demandent, entre autres, une augmentation des postes de travail ainsi que la création de formation spécifique.

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Un constat  : le manque de places et de formations

Comme l’explique l’APEM T-21, les personnes porteuses d’une déficience intellectuelle connaissent généralement un vieillissement précoce (dès 40 ans). Ce qui induit des conséquences sur leur accompagnement quotidien. Or, ce dernier n’est pas encore assez valorisé dans les institutions résidentielles agrées par l’AVIQ (SAR/SAPS), à la fois financièrement et humainement. Les travailleurs de SAR/SAPS « ne sont ni en nombre suffisant pour assurer la présence de proximité permanente requise auprès de résidents vieillissants, ni formés pour réaliser certains actes de nursing ou pour accompagner des personnes en fin de vie », peut-on lire sur la pétition transmise aux autorités.

De plus, les institutions n’ayant pas d’infirmières à disposition ont bien souvent recours à des services infirmiers extérieurs, surtout lors de la mise en place des soins palliatifs. Des coûts importants pour l’instant chargés au service résidentiel. Pour l’APEM T-21, il est temps que ça change  !

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Quatre grandes demandes

Face à ce constat, l’ASBL pointe quatre grands changements majeurs afin de rendre optimal l’accompagnement de ces personnes par le personnel des institutions résidentielles. Premièrement, ils veulent l’augmentation des subsides de prise en charge. Ceux-ci seraient mesurés en fonction de l’intensité de soutien dont ont besoin les personnes handicapées « vieillissantes ». Ils permettraient d’engager du personnel supplémentaire. Ils demandent aussi que les professionnels du secteur bénéficient plus aisément de formations sur le processus de vieillissement précoce des personnes handicapées. Mais aussi que le thème du vieillissement de la personne avec déficience intellectuelle soit abordé lors du cursus des futurs employés.

Dans un troisième temps, l’APEM T-21 s’oppose à la discrimination actuelle en matière de soins, notamment palliatifs. Pour eux, le coût des prestations des services extérieurs ne doit pas revenir aux institutions, sous peine de détériorer l’accompagnement psycho-social des bénéficiaires, faute de moyens disponibles.

Finalement, l’idée de financer quelques « lits/places MRS (Maisons des repos et de soins) » au sein même des SRA a été lancée. Aujourd’hui, les personnes handicapées sont parfois transférées dans les MRS, en raison de leur vieillesse précoce. Or, les personnes des MRS ne sont pas, entre autres, formées aux problématiques du handicap.



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