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Coronavirus : les logopèdes peuvent désormais travailler à distance

02/04/20
Coronavirus: les logopèdes peuvent désormais travailler à distance

Dans le cadre de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’UPLF et l’ASELF, associations professionnelles, ont travaillé sans relÍ¢che à la mise en place de la télélogopédie dans l’urgence qu’exige la situation. Bonne nouvelle : elles viennent d’en obtenir la reconnaissance officielle. Comment vont travailler à distance les logopèdes ? Toutes les réponses dans cet article !

A l’instar des médecins ou bien encore des psychologues, les logopèdes ont désormais le droit de proposer leurs services via un système de vidéoconférence. Le but de cette mesure exceptionnelle et temporaire est de rendre possible et légale la continuité de prises en charge qui le permettent, dans le contexte actuel de confinement.

« Il appartiendra aux logopèdes qui souhaitent s’inscrire dans cette démarche totalement nouvelle d’évaluer la pertinence du recours à la télélogopédie », notent l’UPLF et l’ASELF, associations professionnelles. « A cet égard, un cadre légal a été défini, reprenant les principes de base, les pathologies concernées, les groupes cibles et les modalités pratiques. Ce cadre fera évidemment l’objet d’une communication spécifique détaillée. »

Lancement d’une plateforme d’accès aux soins à distance

En parallèle aux discussions intensives qu’elles ont initiées avec la direction de l’INAMI, l’UPLF et l’ASELF ont également été amenées, dans l’urgence, à confier à une équipe informatique spécialisée la mise en œuvre d’une plateforme d’accès aux soins à distance. Celle-ci sera proposée à tous les logopèdes qui le souhaitent, membres et non-membres.

L’accès à la fameuse plateforme sera totalement gratuit, afin de tenir compte de la réalité économique actuelle. Il s’agit en effet d’un système d’accès non commercial, et aucun partenariat commercial n’y est lié. Les initiatrices du projet pointent également que le système, sécurisé et crypté, pourra connaître des évolutions ultérieures, en fonction des besoins qui seraient exprimés au cours de l’expérience pour le moins inédite. « L’utilisation de cette plateforme permettra l’ajout de vos patients, la planification de vos téléséances et l’envoi par e-mail du lien sécurisé pour démarrer vos séances de télélogopédie », poursuivent l’UPLF et l’ASELF. « L’outil de vidéoconférence disposera également d’un chat en ligne permettant de converser avec vos patients et de leur partager des fichiers. »

Quels patients sont compatibles ?

Le développement de cette solution est actuellement en cours de finalisation. Elle devrait l’être très rapidement. En attendant, les associations professionnelles invitent les logopèdes qui souhaitent se lancer dans des prises en charge à distance à évaluer le groupe de patients dont la situation serait compatible avec ce mode de consultation. Pour aider les professionnels dans cette tâche, l’UPLF et l’ASELF ont listé les principaux critères à prendre en compte dans l’évaluation :

 La pathologie/ le type de patient : l’INAMI autorise la télélogopédie pour les patients à partir de 6 ans
 La volonté du patient (est-il d’accord de passer par ce biais pour la poursuite de ses soins)
 La possibilité d’accès du patient à l’outil informatique (le patient a-t-il le matériel et la connexion nécessaires)
 Le patient a-t-il les ressources nécessaires (habiletés auditives, visuelles, physiques, cognitives et comportementales)
 La possibilité pour le patient comme pour le logopède de disposer d’un endroit dédié aux séances de télélogopédie (environnement calme qui garantit la qualité et la confidentialité des échanges).
 La disponibilité, si nécessaire, d’un tiers pendant la séance de télélogopédie auprès du patient : dans certains cas, déterminés par le logopède, la présence d’un parent ou aidant proche sera une condition pour la tenue des séances, notamment lorsque ceux-ci ne sont pas autonomes.
 Le logopède devra, de son côté, également avoir la possibilité d’accéder aux technologies nécessaires et organiser ses objectifs de traitement en fonction de ce biais alternatif et temporaire (les séances nécessitant des manipulations physiques sont exclues).

L’UPLF et l’ASELF actualiseront leur site internet respectif au fur et à mesure de l’état d’avancement de ce projet.



Commentaires - 1 message
  • Merci de me signaler lorsque ce site sera mis en fonction.

    Landuyt mercredi 15 avril 2020 09:54

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