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Le malaise des enseignants dans le secondaire

27/01/09
Le malaise des enseignants dans le secondaire

Véritable enjeu de notre société, le malaise des enseignants a des répercussions sur notre enseignement. Le malaise des enseignants dans le secondaire, un iceberg provoqué par des tensions humaines ?

Des élèves face à des enseignants déprimés, stressés ou, au pire, face à des machines, voici un scénario excessif et catastrophique pour le futur… Et pourtant, la pénurie rencontrée aujourd’hui, la démotivation de certains,… sont des indices qui posent question. Il est donc temps de réfléchir aux facteurs engendrant ce malaise. L’évolution de notre société, centrée sur l’individu, a-t-elle conduit l’enseignant à changer son métier et à s’en éloigner ? Les conditions matérielles et la revalorisation de l’image enseignante ne sont-ils que de maigres prétextes pour compenser un travail humainement difficile ? Une étude menée par l’UFAPEC tente de comprendre ce malaise et met l’accent sur certaines pistes d’actions pour essayer de l’atténuer.

Aujourd’hui, force est de constater que l’école a besoin d’enseignants d’un nouveau type, d’enseignants flexibles face à un public scolaire qui peut être « difficile », différent et mouvant. L’enseignant doit actuellement entretenir des relations avec les différents partenaires de l’école et posséder des compétences d’ordre psychologique voire émotionnelles. C’est pour cette raison que l’UFAPEC met en avant certaines mesures qui pourraient réduire leur malaise. Exemples : Mettre l’accent sur la formation (initiale et continue) ; rompre au maximum la disjonction entre le « système » et « le vécu » des enseignants ; réduire la complexification de leurs tâches ; laisser davantage de place aux enseignants dans les débats collectifs ; éviter d’imposer de l’extérieur une série d’obligations déconnectées de leurs préoccupations premières ; combattre l’individualisme, renforcer et financer davantage les écoles fragilisées…

Le rôle du directeur devrait, pour l’UFAPEC, également être réexaminé à sa juste valeur. Le débarrasser de toute une charge administrative pour qu’il puisse être disponible pour son équipe enseignante est une requête indispensable.

Selon l’UFAPEC, la revalorisation de l’image enseignante, la hausse des salaires et le refinancement plus global du système éducatif peut constituer une part de la solution au problème de la pénurie des enseignants mais ne suffit pas ! Pour cette association représentants les parents du Libre, il apparaît que de bonnes relations humaines entretenues avec les différents acteurs de l’enseignement (élèves, collègues, direction, parents…) est un facteur indispensable au bien être des enseignants.

(Auteur : UFAPEC)

Savoir plus :

Consulter l’étude de l’UFAPEC : Le malaise des enseignants dans le secondaire : un iceberg provoqué par des tensions humaines ?




Commentaires - 3 messages
  • Peut être finira-t-on par comprendre que les éducateurs spécialisés peuvent avoir un rôle dans le milieu scolaire et ne sont pas là que pour faire des cartes d'absences.
    Pauvres enseignants qui vont devoir mener un travail socio éducatif en plus d'enseigner...

    Stephve mardi 27 janvier 2009 22:21
  • L'école étant lieu d'expression (malaise familiaux, malaise social...) je pense aussi que l'éduc peut avoir un rôle à jouer... et nottament dans la prévention du décrochage scolaire. Je rajouterais que dans une société ou les gens peuvent souffrir d'un manque de points de repères familiaux, sociaux... le travailleur social a et aurra de plus en plus de place. Reste à voir si le pouvoir politique va être attentif à ce type de réflexion ou si la Belgique va suivre notre "belle" europe et le chemin de la répression...

    greg mercredi 28 janvier 2009 11:11
  • Si l'on exerçait son métier par vocation, il y aurait beaucoup moins de complications. Est-ce normal que certains professeurs se limitent à lire leur cours et vont même jusqu'à ne donner aucune explication à leurs étudiants? Après cela, je ne suis plus étonnée que l'enseignement en Belgique est des plus mauvais (enquête Pisa). L'histoire se répète. De tous temps, les étudiants ont remis en cause les conditions matérielles dans lesquelles ils travaillaient. Et force est de constater qu'en 2009 certaines écoles ne savent toujours pas mettre internet, imprimantes,... à la disposition de leurs étudiants qui doivent en faire les frais matériels? Pense-t-on à nos jeunes, à leur avenir? Aux préoccupations scolaires s'ajoute l'angoisse de l'avenir. Pauvres étudiants!!! Ce n'est pas à eux à faire les frais de tous les dysfonctionnements possibles et inimaginables.

    mamounette lundi 2 février 2009 15:37

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