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Les travailleurs en MRS demandent, eux aussi, du repos

09/05/18
Les travailleurs en MRS demandent, eux aussi, du repos

Les travailleurs des maisons de repos et de soins (MRS) bruxellois demandent 3 jours de congé supplémentaires. Ils souhaitent ainsi passer à un total de 25 jours annuels, comme dans les autres secteurs du non-marchand. Un pré-protocole a donc été trouvé qui doit être signé aujourd’hui par le ministre-président de la Région, Rudi Vervoort. Néanmoins, la Fédération des maisons de repos (Femarbel) refuse d’y prendre part.

Le vieillissement de la population rend le problème de la prise en charge des personnes âgées particulièrement important à Bruxelles. Le secteur des maisons de repos et de soins (MRS) concerne ainsi une grande partie des habitants de la Région, et emploie beaucoup de travailleurs. Leurs conditions de travail n’étant pas toujours faciles, ils demandent aujourd’hui que leur nombre de jours de congé annuels soit aligné sur celui des autres secteurs du non-marchand. Suite à la demande du front commun syndical, des négociations ont été engagées et un pré-protocole d’accord a été trouvé, que la Fédération des maisons de repos (Femarbel), refuse de signer.

Un premier point d’accord

Portée par un front commun, auquel participent la Confédération des syndicats chrétiens (CSC-ACV), la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB-ABVV) et la Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique (CGSLB-ACLVB), la demande de 3 jours de congé supplémentaires a fait l’objet de négociations entre partenaires sociaux. Celles-ci ont mené à un pré-protocole d’accord, qui prévoit 2 jours supplémentaires de repos pour les travailleurs. 2 fédérations d’employeurs ont signé ce pré-protocole, ainsi que toutes les organisations syndicales. Le texte doit être ratifié par le ministre-président de la Région bruxelloise, Rudi Vervoort. Ce pré-protocole d’accord intervient dans le cadre des négociations générales du non-marchand avec la Région.

 [A lire] : Le non marchand fédéral a (presque) un accord social

Une fédération toujours réticente

Femarbel ne s’est quant à elle pas décidée à suivre les syndicats et les autres fédérations et a refusé de signer cette première étape vers un accord. Déçu, le front syndical dénonce des "prétextes fallacieux" à cette attitude. Ils prévoient donc une action devant le siège de la Fédération dans les prochaines semaines.

Revoir les conditions de travail en MRS

La demande de jours de congé supplémentaires intervient dans un contexte particulier, où la croissance de la population vieillissante est telle que les maisons de repos et de soins deviennent un véritable business. Entre la surpopulation des structures et une demande croissante de rentabilité, les conditions d’exercice se détériorent pour les travailleurs. "Les travailleurs de ce secteur ont un métier fatiguant, épuisant et stressant tant pour leur état psychique que physique. Ils ont besoin de repos", a confirmé le front syndical à SudPresse. A Bruxelles, les personnes qui travaillent actuellement en MRS disposent de 22 jours de congé au total, contre 25 pour les autres secteurs du non-marchand, selon l’accord de 2001.

 [A lire] : La solidarité comme alternative aux MRS

La rédaction



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