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Violences faites aux femmes : plus de moyens pour les associations

02/04/19
Violences faites aux femmes: plus de moyens pour les associations

Un projet d’arrêté wallon prévoyant l’agrément des services de lutte contre les violences faites aux femmes a été approuvé en dernière lecture par le Gouvernement. Un dispositif qui leur permettra de se stabiliser financièrement.

En Wallonie, près de 28.000 femmes déclarent avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles au cours des 12 derniers mois. Face à ce constat, Alda Greoli, ministre wallonne de la Santé et de l’Action sociale, a décidé de reconnaitre l’action des services et dispositifs non-résidentiels d’accompagnement de ces femmes. En contrepartie d’un agrément, ils recevront un financement annuel récurrent.

Actuellement, 14 associations wallonnes réalisent un travail de sensibilisation, de prévention et/ou d’accompagnement des victimes ou des auteurs d’un ou de plusieurs types de violences. Elles assurent différentes missions comme la « dévictimisation » et l’autonomisation des personnes victimes de violences, la responsabilisation des personnes auteurs de violences ou encore la prévention des récidives et la sécurité de l’entourage familial et des proches.

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Financer pour voir à long terme

Jusqu’à aujourd’hui, elles étaient généralement financées par des subventions facultatives qui, pour rappel, sont destinées à couvrir uniquement les frais de fonctionnement. Des subventions qui sont octroyées après un long parcours administratif, à refaire chaque année.

A partir de maintenant, ces associations pourront être reconnues en services ou dispositifs agréés. Leur financement sera dès lors reconduit d’année en année. Une décision de la ministre qui a pour objectif de pérenniser le fonctionnement du secteur. Sans la crainte de perdre leur subvention, ces centres pourront se lancer dans des projets à long terme beaucoup plus sereinement, annonce Alda Greoli.

« Grâce à cet arrêté, je me réjouis de pouvoir donner de l’oxygène aux acteurs de terrain et de saluer la qualité de leur travail, tout en réalisant un des objectifs clés du développement durable : ‘parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles’ », a déclaré la ministre.

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Un phénomène au large spectre

Dans la Convention d’Istanbul, le Conseil de l’Europe définit la violence à l’égard des femmes comme l’ensemble des violences (psychologiques, physiques, économiques, sexuelles…) commises au sein des couples (entre partenaires ou ex-partenaires, hétérosexuels ou homosexuels, de longue date ou pas), ainsi que les violences fondées sur le genre (prévention des mutilations génitales féminines, des mariages forcés et des violences liées à l’honneur…), sans oublier les violences sexuelles.

Des actes qui sont généralement perpétrés par des hommes (90%). Pour rappel, en Wallonie, près de 28.000 femmes déclarent avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles au cours des 12 derniers mois et 18 viols seraient commis chaque jour.

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