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Elections 2024 : ce que proposent les partis sur les conditions de travail dans le Non-Marchand

28/05/24
Elections 2024 : ce que proposent les partis sur les conditions de travail dans le Non-Marchand

À l’approche des élections fédérales et régionales de 2024, l’Agence pour le Non-Marchand a interrogé les six partis démocratiques francophones (PS, MR, Les Engagés, DéFI, Ecolo, PTB) sur les préoccupations majeures du secteur associatif. Pour ce deuxième épisode, découvrez leurs propositions concernant les conditions de travail dans le secteur non-marchand.

Depuis plusieurs mois, l’Agence pour le Non-Marchand - à travers les sites du Guide Social et MonASBL.be - joue un rôle de porte-voix du secteur non-marchand en relayant les revendications de dizaines de fédérations et ASBL, en vue des élections.

À quelques jours des élections, nous avons décidé d’interroger les six grands partis politiques autour de préoccupations centrales pour le secteur associatif : meilleur financement, amélioration des conditions de travail, soutien au recrutement et valorisation des métiers, simplification administrative, impact environnemental. Chaque jour, nous publions sur le Guide Social et MonASBL.be les engagements des partis par thématique.

Episode #2 : De meilleures conditions de travail dans le Non-Marchand

EN BREF :

  • Equilibre vie privée - vie professionnelle  : tous les partis s’accordent pour dire que les travailleur.eus.e.s du secteur non-marchand ne doivent pas avoir à choisir entre leur vie privée et professionnelle. Pour cela, le MR et DéFI proposent plus de flexibilité et Ecolo évoque l’’aménagement d’horaire. Ces trois partis font également référence au recours au télétravail. Le PS, Les Engagés et DéFI veulent renforcer les services de garde d’enfants. Le PS et Ecolo évoquent également la question de la réduction collective du temps de travail. Enfin, le PTB prône le recrutement de personnel dans la santé et propose de limiter leur charge de travail.
  • Les carrières des travailleur.euse.s du social et de la santé : tous les partis se penchent sur la question des salaires. Pour le PS, cela passe par une reprise de l’ancienneté, ou encore par l’harmonisation des salaires sur la base du modèle IFIC. Ecolo et le PTB s’intéressent à la valorisation des acquis de l’expérience, l’intégration de la pénibilité ou encore la revalorisation des salaires. Le MR prône un allégement de la fiscalité sur les salaires. PTB défend un salaire à 17€ brut / heure et une indexation automatique des salaires et revenus de remplacement. Enfin, le PS et Les Engagés insistent sur la formation et la reconversion des travailleur.euse.s.
  • L’accompagnement des responsables d’ASBL : le PTB propose la création d’un service d’accompagnement public et gratuit avec des conseillers spécialisés dans les domaines du droit, de la fiscalité ou encore des ressources humaines. Le PS et Les Engagés défendent la nécessité de former les responsables d’ASBL. Tout comme Ecolo qui avance des propositions de programmes de mentorat et de structures de réseautage.
  • Collaboration entre les organisations : les partis insistent sur l’importance des organisations de coupoles et fédérations, le PS exprime la nécessité de les soutenir. Les Engagés et Défi prônent la mise ne place de plateformes en ligne. Enfin, DéFI et Ecolo s’intéressent à la question de la mutualisation.

Découvrez les réponses intégrales des partis politiques

MonASBL.be et le Guide Social : L’amélioration des conditions de travail des professionnel.le.s du secteur psycho-médico-social est primordiale pour assurer un service de qualité et leur bien-être.

Quelle(s) mesure(s) proposez-vous pour favoriser un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée ?

Réponse du PS

Le PS soutiendra un plan d’investissement ambitieux lors de la prochaine législature pour endiguer les effets des crises successives et améliorer les conditions de travail des professionnels de santé et de l’accompagnement.

Nos lignes directrices sont :

  • Réduire la prévalence, dans ces secteurs, des statuts précaires tels que les contrats à temps partiel, l’intérim et les contrats à durée déterminée pour offrir une stabilité d’emploi via des contrats à durée indéterminée ;
  • Reconnaitre et définir la pénibilité des métiers du soin et de l’aide à la personne ;
  • Prévoir des dispenses de service supplémentaires pour les membres du personnel de plus de 60 ans et de plus de 65 ans (crédit-temps, mi-temps de fin de carrière avec complément financier) ;
  • Mener une vaste réflexion sur la réduction collective du temps de travail pour les secteurs du soin et de l’aide à la personne ;
  • Prévoir des mesures d’accompagnement et des indemnités de frais pour garderie d’enfant (en dehors des heures normales) afin de rendre fondamentalement plus attractifs et tenables ces métiers en permettant une conciliation plus facile entre vie privée et vie professionnelle.

Lire aussi  : Travailler dans la santé et le social : lequel de ces métiers de contact est fait pour vous ?

Réponse du MR

Le MR veut donner de la liberté de négociation et d’organisation aux employeurs et employés afin de pouvoir adapter les conditions de travail en fonction de leurs souhaits et attentes réciproques (télétravail, horaires flottants, etc.). Personne ne devrait choisir entre sa vie de famille et son travail.

Réponse Les Engagés

Équilibrer les responsabilités familiales avec une carrière professionnelle demeure l’un des défis les plus complexes de notre société moderne. Cela nécessite une gestion minutieuse du temps, de l’énergie et des émotions. Cette double mission peut apporter des satisfactions incommensurables, mais elle peut également générer un niveau de stress significatif (burn-out parental, isolement, sentiment de ne pas être à la hauteur…).

La perte d’autonomie des ainés, le handicap ou la maladie d’un proche, l’impossibilité de travailler à cause de la charge de famille sont autant de défis à combiner avec un emploi ou une formation… Personne ne devrait avoir à choisir entre élever ses enfants et poursuivre une carrière professionnelle épanouissante. Nous devons mieux accompagner ces familles, avec une attention accrue pour les jeunes mères et les familles monoparentales.

Nous voulons :

  • Favoriser une plus grande égalité entre les genres et permettre aux hommes comme aux femmes de concilier leur vie de parent et leur carrière professionnelle ;
  • Rémunérer à charge de l’ONEM, les congés parentaux à hauteur de 100% du salaire – ou au minimum, dans un premier temps, au niveau du seuil de pauvreté ;
  • Octroyer 300€ d’allocations familiales par mois par enfant, dès le premier enfant, en remplacement de la majoration de la quotité exemptée d’impôt. Cette dernière doit être remplacée, car elle est insuffisante par rapport aux besoins réels des familles, inadaptée pour les plus petits revenus et parce qu’un enfant égale un enfant ;
  • Proposer un accueil flexible répondant ainsi aux demandes d’accueil en horaires coupés, décalés, irréguliers des parents, tout en respectant les rythmes et l’intérêt supérieur de l’enfant ;
  • Assurer que chaque enfant puisse disposer d’une place de crèche ou d’accueil, qui à terme devra être gratuite, à l’instar de l’enseignement obligatoire.

Lire aussi : Gaëtane, accueillante d’enfants : "Je me suis battue pendant 7 ans pour avoir un statut"

Réponse de DéFI

Chez DéFI, nous reconnaissons pleinement l’importance cruciale d’améliorer les conditions de travail des professionnels du secteur psycho-médico-social. Pour assurer un service de qualité et préserver leur bien-être, nous proposons plusieurs mesures visant à instaurer un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.

Tout d’abord, nous défendons la mise en place de politiques garantissant des horaires de travail raisonnables et flexibles. Cela inclut la promotion du télétravail lorsque cela est possible, ainsi que la limitation des heures supplémentaires excessives.

En outre, nous plaidons en faveur d’une meilleure valorisation de leur expertise et de leur contribution à la société. Nous encourageons également le développement de programmes de soutien psychologique et de gestion du stress spécifiquement adaptés à ce secteur.

Enfin, nous prônons un accès adéquat aux services de garde d’enfants et aux autres infrastructures de soutien familial. Faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie privée contribuera à réduire le stress et à améliorer la qualité de vie de nos professionnels du secteur psycho-médico-social.

Réponse du PTB

Nous pensons que la question des conditions de travail concerne l’ensemble du secteur de la santé. Nos revendications en la matière sont les suivantes :

  • Nous multiplions par quatre le Fonds Blouses Blanches afin de recruter 15.000 infirmiers et infirmières supplémentaires d’ici 2030. Cela permettra de réduire la charge de travail par professionnel et d’améliorer la qualité des soins.
  • Nous imposons une limite de huit patients par infirmière dans les hôpitaux pour garantir des soins de qualité pour les patients et un travail faisable pour le personnel.
  • Nous supprimons le système limitant des quotas pour les médecins généralistes et spécialistes, afin d’augmenter le nombre de professionnels disponibles et de réduire la pression sur le personnel existant.
  • Nous supprimons toute paperasse superflue pour que les prestataires de soins de santé puissent se consacrer pleinement à leurs patients, réduisant ainsi le stress et améliorant l’efficacité.
  • Nous relevons la norme de croissance pour les soins de santé à 3,5 %, comme le suggère le Bureau du Plan, pour assurer un financement adéquat et soutenir l’amélioration des conditions de travail.

Réponse d’Ecolo

La pénurie de personnel, qui s’est encore aggravée après la crise COVID, met à mal la continuité de l’offre de services en soins de santé, action sociale, handicap, éducation, insertion, etc.

Les raisons de ce manque de personnel et de la pénibilité du travail sont entre autres liées aux conditions de travail mais également aux départs volontaires, aux problèmes de recrutement, à l’insuffisance des normes d’encadrement et aux conditions salariales (cf. ci-dessous pour les propositions relatives à la revalorisation des métiers du Non-Marchand).

Lire aussi  : Journée mondiale du travail social 2024 : "Mon travail social, cet essentiel"

D’autre part, les conditions et la charge de travail peuvent aussi engendrer du stress et du mal-être, ainsi que des maladies physiques ou psychiques.

Un meilleur équilibre vie professionnelle-vie privée passera par une attention accrue aux éléments suivants :

  • Un aménagement des horaires, en permettant aux employé·es d’adapter leurs horaires (connus à l’avance) de travail en fonction de leurs besoins personnels et familiaux ;
  • Une mise en œuvre progressive de la réduction collective du temps de travail ;
  • Une bonne gestion des congés, dont les congés parentaux, en garantissant une organisation des congés optimale (pérenniser et étendre les accords du Non-Marchand et certains accords sectoriels sur le droit à trois semaines consécutives de congés ou l’octroi de jours de congé supplémentaires) ainsi que des congés parentaux flexibles et suffisamment rémunérés pour permettre aux employé·es de prendre soin de leurs proches.

MonASBL.be et le Guide Social : Que proposez-vous en matière d’évolution de carrière, de formation, de revalorisation salariale, etc. pour les métiers des secteurs de la santé et du social ?

Réponse du PS

Le PS propose d’améliorer la reprise de l’ancienneté via :

  • la reprise de l’ancienneté à l’embauche et en cas de changement d’employeur ;
  • la reconnaissance de l’ancienneté non encore valorisée ;
  • la rémunération des stages pour les étudiantes et étudiants dans les professions de soin et du care et l’encadrement de ces stagiaires par du personnel de soutien.

Le PS propose également de :

  • permettre au personnel d’accéder aux titres et qualifications de spécialisations via l’ancienneté et la formation permanente ;
  • mettre en place des passerelles facilitant la reconversion professionnelle au sein du secteur de l’aide à domicile. Les aides familiales effectuent un travail de plus en plus difficile. Afin qu’elles puissent mener une carrière complète sans mettre en péril leur propre santé, il faut leur permettre de se reconvertir dans un métier moins lourd via la formation ;
  • revoir la formation des aides-soignantes pour l’orienter davantage vers le soin et en particulier l’aide au soin infirmier plutôt que sur les aspects domestiques et logistiques ;
  • augmenter l’indemnité pour prestations irrégulières et horaires contraignants ;
  • poursuivre l’implémentation de la classification de fonctions et l’harmonisation des barèmes salariaux des professionnels de soins et de l’aide à domicile sur base du modèle IFIC (Institut de classification de fonctions) en Wallonie et se donner les moyens financiers pour le faire en garantissant l’évolution des budgets ad hoc ;
  • valoriser, par une augmentation de salaire ou par voie de promotion, toutes les formations ainsi que les titres et qualifications particuliers s’ils sont exigés ou s’ils représentent une plus-value ;
  • mieux rembourser les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail et les frais de mission ;
  • prévoir une prime compensatoire lors de la modification de l’horaire définitif ;

Réponse du MR

En ce qui concerne les salaires, le MR souhaite mieux récompenser le travail en allégeant le poids de la fiscalité sur les salaires. Nous souhaitons par exemple qu’aucun impôt ne puisse être perçu sur la tranche du salaire inférieure ou égale au revenu d’intégration (15.156€ par an). Nous proposons également de revoir les tranches d’imposition et d’imposer un bouclier fiscal à 55%. Personne ne devrait donner plus de 50% de ses revenus à l’Etat.

Réponse Les Engagés

Le système de santé fait face à une grave pénurie de professionnels de la santé, affectant l’accès aux soins pour de nombreux citoyens. Les professionnels des soins de santé sont en nombre insuffisant, aggravé par le vieillissement de la population médicale.

Nos solutions proposées incluent la suppression des quotas pour les médecins formés en Belgique, l’élimination du numerus clausus et l’amélioration des conditions de travail et de rémunération pour professionnels des soins de santé.

D’autres mesures visent à renforcer le rôle des médecins généralistes, à améliorer la gestion administrative pour les soignants et à garantir leur bien-être au travail. Des actions sont également proposées pour mieux encadrer les stagiaires et assurer la qualité des soins. En somme, il s’agit de répondre aux besoins de la population tout en soutenant les professionnels de la santé dans leur pratique.

Enfin, nous prévoyons un droit à une formation tous les 5 ans qui permettra à chaque travailleur, dans un monde en constante mutation, d’évoluer dans son emploi ou progressivement se réorienter vers une fonction qui l’épanouit plus.

Un droit au rebond permettra (deux fois dans sa carrière) au travailleur qui ne trouve plus de sens dans son travail de s’investir dans un autre projet, sans perdre le bénéfice de ses droits sociaux. Cela évitera à l’employé de poursuivre alimentairement et sans conviction un travail dans lequel il ne s’investira plus et à l’employeur de subir un employé démotivé, jusqu’à la rupture irrémédiable.

Réponse du PTB

Nous soutenons fermement la formation, l’accompagnement et l’emploi durable. Dans cette optique, nous voulons investir pleinement dans la formation et l’accompagnement pour garantir des emplois de qualité, avec un revenu décent pour chaque travailleur. Cela inclut une reconnaissance équivalente au diplôme pour ce qui concerne l’expérience ou les compétences d’une personne, afin de valoriser tous les parcours.

En ce qui concerne la revalorisation salariale, nous voulons rétablir le droit de négocier librement des augmentations collectives de salaire. Nous proposons une révision de la loi de 1996 sur les salaires pour permettre de vraies augmentations. De plus, nous soutenons l’augmentation du salaire minimum à 17 euros brut de l’heure (2 800 euros brut par mois) et la protection des barèmes salariaux basés sur l’ancienneté, pour garantir une évolution salariale juste et équitable au fil de la carrière.

Nous défendons également l’indexation automatique des salaires et des revenus de remplacement pour garantir que ceux-ci suivent le coût réel de la vie, ainsi que l’inclusion de l’essence et du diesel dans l’indice pour qu’ils reflètent le vrai coût de la vie.

Réponse d’Ecolo

Pour renforcer l’attractivité des métiers, la rétention et l’encadrement des travailleurs comme des usager·es, il faut une approche multidimensionnelle, concomitante et inclusive sur les différents aspects de la « chaîne de l’attractivité » : l’orientation, la formation initiale, le recrutement, l’intégration et la fidélisation.

Concernant l’orientation, la formation initiale et continue, nous encouragerons :

  • une politique de formation initiale ambitieuse, garantissant un niveau de qualification adéquat et un volume de diplômés suffisant pour répondre aux besoins des usager·es ;
  • un meilleur soutien et un meilleur encadrement au cours des stages ;
  • un soutien à la formation continue ;
  • le financement du remplacement du personnel en formation ;
  • la garantie de l’application du congé-éducation payé pour les structures de petite taille ;
  • la valorisation des acquis de l’expérience .

Concernant les accords non marchands, nous défendons :

  • une amélioration des conditions de travail :
  • le relèvement des normes d’encadrement ;
  • l’intégration des facteurs de pénibilité́ ;
  • une révision des normes de subvention de l’emploi à profit social ;
  • une revalorisation des conditions de rémunération ;
  • le développement de dispositifs efficients de fins de carrière : agir pour les fins de carrière, mettre en place du tutorat, des plans tandem, la RCTT.

Enfin, notre attention se portera sur le développement lié au bien-être mental et physique dans le secteur du non-marchand.

MonASBL.be et le Guide Social : Dans un contexte de professionnalisation du secteur associatif, que proposez-vous en matière de formation des responsables d’association ? Proposez-vous d’autres types d’accompagnement pour les gérant.e.s d’associations ?

Réponse du PS

Le secteur associatif porte des projets de plus en plus complexes où il est amené à gérer des budgets importants, à embaucher du personnel pour réaliser ses missions, à organiser des événements pour promouvoir ses valeurs, etc. Il faut donc pouvoir s’assurer, dans l’intérêt des bénévoles, du personnel et des bénéficiaires qu’il y ait une maitrise de certains outils de gestion et compétences utiles. Cela nécessite d’offrir la possibilité aux associations d’accéder à ces outils et compétences pour garantir leur pérennité notamment financière. Le PS pense qu’il faut allouer des budgets renforcés à des fins de formation.

Réponse du MR

Ces questions relèvent du secteur lui-même. Les autorités régionales, fédérales ou communautaires doivent cependant s’assurer qu’un cadre clair et compréhensible permettant la formation au long de la carrière puisse exister.

Réponse Les Engagés

En choisissant de travailler main dans la main avec l’associatif, nous aspirons à bâtir une Belgique où la complémentarité entre l’État et les associations devient la norme. Les Engagés encourageront la cocréation de solutions, laissant place à l’innovation sociale et à des réponses adaptées aux défis complexes de notre société.

Nous envisageons une réduction significative des formalités administratives, tout en garantissant la transparence nécessaire à la bonne gouvernance associative et misons sur la formation et le bon sens pour obtenir des résultats innovants et durables.

Par ailleurs, nous sommes convaincus que l’autonomie associative est fondamentale : les associations définissent en toute autonomie leur objet social, leurs actions ainsi que leur mode d’organisation et de représentation. Elles sont donc les mieux à mêmes via leurs fédérations notamment à pourvoir notamment à leurs besoins en formation.

Enfin comme mentionné à la question précédente, nous souhaitons développer un droit à la formation, chaque quinquennat professionnel.

Réponse de DéFI

Pour DéFI, la crise sanitaire a démontré toute la nécessité et l’utilité sociétale du Non-Marchand dans tous les secteurs concernés (on pense bien sûr aux aides-soignants mais aussi au personnel dans les MR et dans les MRS, mais aussi l’aide à domicile, aux personnes en situation de handicap, l’ambulatoire, le secteur de la petite enfance).

A cet égard, avant de se pencher sur le curatif (c’est à dire comment faire face à la pénurie du personnel des différents secteurs ou des difficultés de recrutement), il faut se pencher en amont sur l’attractivité : si on veut éviter un problème structurel, il faut prioritairement veiller à rendre le métier attractif.

Sur ce plan, nous partageons l’idée d’un agenda qui fasse en sorte que les accords Non-Marchand soient négociés dans les premiers temps d’une législature (qu’il concerne les conditions de travail notamment en fins de carrière et l’harmonisation des barèmes).

DéFI souscrit également à l’idée d’une task force paritaire sur la garantie du personnel nécessaire.

Réponse du PTB

Nous proposons un service d’accompagnement public destiné à aider les indépendants et les petites entreprises, y compris les ASBL, à surmonter les obstacles juridiques, commerciaux et administratifs liés à leur projet. Ce service sera ouvert à tous ceux et celles qui souhaitent créer ou reprendre une petite entreprise, une association ou une ASBL.

Son personnel sera composé de conseillers spécialisés disposant chacun de sa propre expertise : droit, gestion, ressources humaines, fiscalité, responsabilité écologique, innovation... Ce service sera accessible gratuitement. Il aidera les responsables en matière de déclaration fiscale et de comptabilité, soulageant ainsi les gérants pour qu’ils puissent se concentrer sur leur mission principale.

Réponse d’Ecolo

Que ce soit via des fédérations sectorielles qui offrent conseils et guidance, via la mise en place de système de tutorat et de mentoring ou via la création de certificat complémentaire, des initiatives voient le jour pour la formation des (futures) directions en fonction. Il s’agit dès lors de développer, d’augmenter, de pérenniser ces initiatives, après éventuelles concertations avec les publics concernés dans le but de cibler au mieux les besoins.

En ce qui concerne la formation des responsables d’association, il existe diverses options à envisager :

  • l’organisation de sessions de formation sur des sujets spécifiques tels que la comptabilité associative (dont la gestion des subventions), la communication, le marketing associatif, la gestion des ressources humaines (dont les réglementations sur le travail salarié et bénévole), etc. ;
  • la création de formations en ligne ou de webinaires, pour permettre aux responsables d’association d’accéder à des contenus de qualité à distance.

En ce qui concerne les autres types d’accompagnement, nous sommes favorables au développement d’initiatives telles que :

  • le déploiement de programmes de mentorat, consistant à « jumeler » des responsables expérimentés et des nouveaux dirigeants et dirigeantes ;
  • l’existence de structures soutenant le réseautage et les échanges de bonnes pratiques, par la création de réseaux locaux ou thématiques où les responsables peuvent échanger des idées, des bonnes pratiques et des solutions aux problèmes courants.

MonASBL.be et le Guide Social : Face aux nombreuses tâches qui leur incombent, les responsables d’ASBL ont parfois un sentiment d’isolement. Que proposez-vous pour favoriser la rencontre, la collaboration et les échanges de bonnes pratiques entre les associations ?

Réponse du PS

Le PS prône un soutien renforcé aux fédérations qui regroupent des ASBL (par secteur ou pour différents secteurs), notamment afin de développer l’information, la collaboration, voire la mutualisation d’expertise. Le PS préconise également l’organisation de journées de rencontres thématiques au cours desquelles les responsables d’ASBL et leurs équipes pourront échanger et s’informer.

Réponse du MR

Ces questions relèvent du secteur lui-même et des structures « coupole » qui l’encadrent.

Réponse Les Engagés

Nous proposons de créer une plateforme en ligne visant d’une part à valoriser le volontariat et l’associatif et d’autre part à faciliter la rencontre entre demandeurs de services, leurs responsables, les associations et volontaires à la recherche de projets ou encore citoyens en recherche de petits jobs (exemple : babysitting…).

Sur cette plateforme, on retrouverait des informations sur les associations actives dans la commune, les appels à bénévolat, une CVthèque des volontaires, les demandes de services, un répertoire des initiatives, un agenda de l’associatif, des vade-mecum utiles aux associations et bénévoles.

Nous pensons également que les fédérations sectorielles et représentatives sont indispensables à l’échange de bonnes pratiques entre les acteurs de terrain, les responsables d’association et institutions.

Réponse de DéFI

Pour favoriser la rencontre, la collaboration et les échanges de bonnes pratiques entre les associations, nous proposons plusieurs initiatives.

Tout d’abord, nous encourageons la création de réseaux locaux et régionaux d’ASBL, où les responsables peuvent se réunir régulièrement pour partager leurs expériences, leurs défis et leurs réussites. Ces rencontres favorisent non seulement les échanges de connaissances, mais elles contribuent également à créer un sentiment de solidarité et de soutien mutuel.

En outre, nous soutenons la mise en place de plateformes en ligne où les responsables d’ASBL peuvent communiquer, poser des questions et trouver des réponses à leurs préoccupations. Ces espaces virtuels facilitent les échanges et permettent aux associations de bénéficier des connaissances et des ressources d’autres organisations.

Nous encourageons également la collaboration entre les associations sur des projets communs. En favorisant les partenariats, les responsables d’ASBL peuvent mutualiser leurs ressources et leurs compétences pour atteindre des objectifs communs de manière plus efficace.

Enfin, nous soutenons l’organisation de formations et d’événements spécifiquement conçus pour les responsables d’ASBL, où ils peuvent acquérir de nouvelles compétences, élargir leur réseau et trouver du soutien professionnel.

Réponse du PTB

Nous voulons renforcer la coopération entre les associations, les organisations faîtières et les autorités au lieu de les mettre en concurrence pour obtenir des subventions limitées. Cela inclut un soutien solide de première et de deuxième lignes pour garantir la qualité des soins et la continuité du suivi, permettant ainsi aux responsables d’association de se concentrer sur leur mission principale sans être constamment préoccupés par la recherche de financements.

Réponse d’Ecolo

Dans une logique de rationalisation et d’une utilisation pragmatique des structures et infrastructures, des savoirs et de la maîtrise de certaines procédures, nous sommes très favorables à encourager et à rendre possible la mutualisation entre associations, que ce soit une mutualisation de services ou une mutualisation de biens.

La collaboration et la mutualisation sont favorables, tant sur le plan d’une utilisation raisonnée des ressources financières que des ressources matérielles et humaines. Par exemple, la mutualisation entre plusieurs structures d’un service de support permettra la création d’un emploi, évitera le saupoudrage des subsides et améliorera la gestion quotidienne de ladite structure.

Ecolo sera en faveur du développement et/ou du soutien aux propositions allant dans ce sens, par exemple, par la création d’un contexte favorable :

  • à l’émergence de groupes de travail locaux ou thématiques permettant d’identifier les défis et d’y répondre par un partage des bonnes pratiques ;
  • à l’organisation de séminaires spécialisés, sur des sujets précis, animés par des expert·es, pour approfondir des compétences spécifiques et favoriser les échanges d’expériences ;
  • au développement de programmes de mentorat entre associations, où des responsables d’associations expérimentés accompagnent des dirigeant·es moins expérimentés, offrant soutien et conseils personnalisés.

Notre engagement pour ces élections 2024

Depuis des mois, MonASBL.be et le Guide Social relaient les revendications des organismes de terrain, avec des contenus adaptés à leurs lignes éditoriales : le Guide social s’adresse plus spécifiquement aux professionnel.le.s du secteur psycho-médico-social tandis que le site de MonASBL.be est dédié aux responsables du secteur associatif au sens large.

Sur la base de leurs besoins et constats, de nos observations, des témoignages qui nous remontent du terrain, ainsi que du mémorandum du Guide Social, nous avons posé aux partis politiques une série de questions reprises sous 5 thématiques essentielles :



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