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Infirmier.ère à domicile : un métier (mé)connu

14/11/22
Infirmier.ère à domicile : un métier (mé)connu

Les Experts à Domicile : une brigade d’infirmiers ! Ce n’est pas le nom d’une nouvelle série, mais bien d’une campagne de communication. Le métier d’infirmier.ère à domicile est connu et pourtant méconnu. La campagne nous fait découvrir quelques facettes de ce job au-delà des préjugés. L’objectif est de considérer davantage les soins à domicile comme choix de carrière. Alors, connaissez-vous vraiment ce métier ?

Pénurie, préjugés, manque d’informations : les constats

L’idée de créer une campagne sur le métier d’infirmier.ère à domicile est née en 2018 à la suite d’un appel à projet du Fonds Dr. Daniël De Coninck géré par la Fondation Roi Baudoin*, mais aussi de plusieurs constats et surtout de la conviction que ce métier que beaucoup effectuent avec engagement et enthousiasme n’est pas valorisé et pourrait intéresser de nouveaux infirmiers.

Car oui, ce n’est plus un secret, le métier est en pénurie. Le secteur du domicile souffre également du manque de candidats et les personnes malades en sont les premières impactées. Pourtant, la première ligne de soins se développe de jour en jour pour répondre aux enjeux sociétaux (vieillissement, maladies chroniques, refinancement des soins, …).

Ensuite, de nombreux aprioris entourent la profession et certaines idées préconstruites peuvent empêcher une personne de considérer ce débouché. Par exemple, certains généralisent l’image de l’infirmier indépendant qui désire avant tout bien gagner sa vie à travers ce job, d’autres de celui qui n’effectue « que » des soins d’hygiène. Ces représentations existent mais ne sont pas représentatives de l’expertise infirmière, du quotidien et des motivations de nombreux infirmiers.

 Lire aussi : Charlyne, infirmière à domicile : "Sans passion, difficile de tenir sur la longueur !"

Un métier, des réalités

La réalité, c’est qu’il y en a plusieurs, et nous avons voulu donner un aperçu en laissant la parole à trois infirmiers et infirmières sur le site lesexpertsadomicile.be. Chacun peut s’y retrouver : en tant qu’indépendant ou salarié, en groupement ou seul, pour des soins spécifiques ou généralistes, …

Au cœur du métier, l’accompagnement du patient. Le rôle de l’infirmier.ère à domicile est bien plus complet que l’acte de soin. Avec la collaboration de l’entourage, du médecin traitant ou spécialiste mais aussi de tous les autres professionnels psycho-sociaux qui accompagnent la personne malade. Il veille sur l’état de santé du patient et s’assure de son bien-être à domicile. L’infirmier.ère à domicile fait partie d’un écosystème.

 Lire aussi : Infirmier : ce métier est-il fait pour moi ?

De nouvelles perspectives

Les soins se complexifient et les techniques s’exportent à domicile. Aujourd’hui, il est possible d’y réaliser une antibiothérapie intraveineuse mais aussi certaines chimiothérapies ou encore des dialyses. La direction politique va dans ce sens et multiplie les projets pilotes dans la première ligne d’aide et de soin.

L’hospitalisation à domicile et les possibilités accrues de soins complexes prodigués à domicile offrent de nouvelles perspectives aux soignants. « Je voyais beaucoup de patients qui attendaient des heures dans les corridors des hôpitaux, alors qu’on aurait pu les soigner en 15 minutes ! Il fallait trouver un autre modèle. » (Témoignage de Marina, Les Experts à Domicile)

Faire bouger les lignes

Comme beaucoup de métiers du secteur psycho-médico-social, la valorisation ne se joue pas qu’à l’image mais doit aussi être financière. L’infirmier à domicile est payé à la prestation et la nomenclature n’a pas évolué pour correspondre aux prestations actuellement possibles à domicile et à la complexification des profils des patients.
Pour obtenir une valorisation sociale et financière, l’infirmier doit oser s’affirmer, mettre en valeur son expertise.

Arémis et les experts à domicile

Savoir plus :

* Projet imaginé et coordonnée par Arémis ASBL, avec la participation de : FASD, FCSD, FBSP, Brusano, CPSI, Haute Ecole Léonard de Vinci, NarsaHome, Onco-Care@Home.

Crédit photo : Julien Pohl




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