Quelle retraite pour le métier de logopède ?
A quel montant de retraite peuvent prétendre les logopèdes salariés mais aussi indépendants ? Qu’en est-il des spécialisations ? Font-elles varier les montants ? Comment préparer sa retraite au mieux en tant que logopède ? Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles ? Toutes les réponses dans cet article !
Le logopède est un spécialiste dont la mission est d’accompagner les personnes atteintes de troubles de la communication telles que les troubles du langage et de la voix par exemple.
Le logopède pose des actes techniques, principalement en collaboration avec d’autres praticiens d’une profession paramédicale tels que des psychologues, des kinésithérapeutes ainsi que des médecins et des enseignants.
La logopédie est exercée dans divers secteurs, notamment au sein des écoles, de polycliniques, des hôpitaux ou dans des centres.
Dans la mesure où cette profession s’exerce au sein de divers milieux, quel impact cela a-t -il sur leur carrière professionnelle et leurs revenus qui auront une influence sur leur pension ? Faisons le point.
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A quel montant de retraite peuvent prétendre les logopèdes ?
Divers facteurs tels le salaire et/ou les revenus professionnels, la durée de la carrière, le statut professionnel ont un impact sur le montant de retraite auquel peuvent prétendre les logopèdes. Des éléments autres que ceux cités précédemment, propres à chaque praticien, peuvent également avoir un effet sur le montant de retraite.
Par conséquent, le montant de retraite que perçoit le logopède ne peut être défini à l’avance.
Cependant, le logopède peut bénéficier d’une pension minimum garantie, et ce, pour autant que la condition de carrière soit respectée.
Le montant annuel de cette pension minimum garantie varie en fonction de la situation familiale et est le suivant en date du 1er janvier 2023 :
- Au taux de ménage : 24.547,20 EUR
- Au taux d’isolé : 19.643,95 EUR
Les logopèdes indépendants
Le métier de logopède peut également s’exercer sous statut indépendant.
Celui-ci peut bénéficier de la pension minimum de retraite mise en œuvre pour les indépendants à la condition que les obligations juridiques et sociales soient respectées. Notamment en ce qui concerne la condition de carrière et l’inscription auprès d’une caisse d’assurances sociales.
Le montant annuel de cette pension minimum s’élève à 24.547,20 EUR dans le cadre d’une pension minimum de retraite ménage.
Pour une pension minimum de retraite isolé, le montant s’élève à 19.643,95 EUR.
Dans le cadre de la pension minimum de survie et de l’allocation minimum de transition, le montant est fixé à 19.381,42 EUR.
A ces montants-ci, d’autres allocations et suppléments sont octroyés :
- Une allocation spéciale, versée annuellement en juillet, qui varie également en fonction de la situation familiale. Celle-ci s’élève à :
- 154,70 EUR pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
- 123,77 EUR pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ;
- 123,79 EUR pour le bénéficiaire d’une pension de survie ou d’une pension de conjoint divorcé.
- En outre, un supplément de pension d’un montant de 195,46 EUR est octroyé chaque année en juillet.
- Une prime de bien-être qui varie également en fonction de la situation familiale est accordée en mai. Celle-ci s’élève à :
- 66,89 EUR pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
- 53,49 EUR pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ou d’une pension de conjoint divorcé.
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Qu’en est-il des spécialisations ? Font-elles varier les montants précités ?
Après un bachelier de 3 ans en Logopédie, le praticien peut se spécialiser dans un domaine particulier en suivant un Master tel que : le Master spécialisé en Voix, en Neuropsychologie du langage et troubles des apprentissages verbaux ainsi qu’en Communication et handicap par exemple.
Dans ce cadre, les spécialisations feront varier les revenus des praticiens, ce qui impactera effectivement le montant de leur pension de retraite.
D’autres facteurs tels que le statut ainsi que le milieu dans lequel exerce le praticien auront également une influence sur les montants précités.
A quel âge est fixée la pension des logopèdes ? Dans quelles circonstances ?
En principe, l’âge légal de la pension est actuellement fixé à 65 ans. Il sera fixé à 66 ans dès 2025 et à 67 ans dès 2030.
Bien que le métier de logopède soit reconnu comme étant un métier en pénurie, notamment en région wallonne, il ne s’agit pas d’une profession lourde et difficile. Les praticiens de ce métier exercent généralement jusqu’à l’âge légal de la pension.
Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles ?
Les aménagements de fin de carrière sont existants et les logopèdes peuvent également en bénéficier.
Le moyen le plus courant est le crédit-temps fin de carrière.
Les travailleurs ayant atteint l’âge de 55 ans peuvent bénéficier du crédit-temps « à mi-temps » fin de carrière pour autant qu’ils respectent les conditions d’accès qui sont les suivants :
- Être au moins à ¾ temps ;
- Avoir au moins 25 ans de passé professionnel salarié.
Comment préparer sa retraite au mieux en tant que logopède ?
Préparer sa retraite au mieux commence par son anticipation. La meilleure façon de profiter de sa pension paisiblement est de la préparer à l’avance.
Dans ce cadre, divers points sont à anticiper. Ceux-ci sont les suivants :
1. Quels seront les flux financiers durant la période de la pension ?
Dans la mesure où les dépenses et les rentrées d’argent ne sont plus les mêmes durant la période de la pension que ceux que le praticien pouvait avoir durant la vie active, il convient d’examiner ces flux financiers afin de prévoir et d’anticiper l’ampleur de chacun au moment de la pension.
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2. Préparer ses projets après la retraite
Avant que sa pension n’arrive, le praticien peut préparer cette période et anticiper les activités qu’il va développer lors du moment venu.
Il arrive que certains praticiens profitent de leur retraite pour se consacrer à un projet auquel ils n’ont pas pu se consacrer par manque de temps.
D’autres préfèrent enfin profiter de cette maison au bord de plage qu’ils n’ont pu occuper que 2 à 3 semaines par an à cause de leur carrière.
Au moment de la pension, le praticien dispose enfin du temps nécessaire pour la création ou l’aboutissement de ses projets. Dans ce cadre, le mieux est d’y penser et d’anticiper cela afin de ne pas se laisser surprendre le moment venu.
Se constituer un complément de ressources durant la vie active, est-ce une bonne idée ?
Nous sommes dans une ère où la pension de retraite est actuellement incertaine, notamment en ce qui concerne l’âge légal de la prise de la retraite ainsi que les modalités de perception de celle-ci. Les travailleurs prennent de plus en plus conscience que le montant de leur pension risquerait d’être trop juste pour bénéficier d’une retraite sereine. Dans ce cadre, il est fréquent que ceux-ci se constituent un complément de ressources durant la vie active.
Le moyen le plus courant est la constitution d’une épargne-pension individuelle, surtout pour les logopèdes qui exercent sous le statut indépendant.
Dans ce cadre, le praticien constitue une pension complémentaire en versant un montant déterminé auprès d’une institution financière.
Conclusion
En conclusion, la pension de retraite du logopède varie en fonction de divers éléments dont les principaux sont les suivants : le salaire et/ou revenus professionnels, la durée de la carrière ainsi que le statut professionnel. D’autres facteurs peuvent bien évidemment avoir un impact sur le montant de pension.
En ce qui concerne la fin de carrière pour les logopèdes, les praticiens exercent généralement jusqu’à l’âge légal de la pension dans la mesure où celui-ci n’est pas reconnu comme étant un métier lourd et difficile, bien qu’étant en pénurie.
Ceux-ci peuvent cependant bénéficier d’un aménagement de carrière, notamment du crédit-temps fin de carrière à mi-temps, dès l’âge de 55 ans.
Dans la mesure où la pension de retraite est actuellement incertaine sur de nombreux points, la constitution d’un complément de ressources durant la vie active constitue le meilleur moyen d’anticiper sa retraite.
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